Malgré les vagues de ralliements opérés par le Parti démocratique gabonais(PDG), le Rassemblement pour la patrie et la modernité(RPM) estime que le pouvoir est aux abois. Le parti d’Alexandre Barro Chambrier assimile ces ralliements aux signaux de détresse et de déchéance du pouvoir en place et appellent les Gabonais à se mobiliser pour l’alternance.

Le porte-parole 2, Alain Michel Mombo, appelant les militants et le peuple gabonais à demeurer sereins, vigilants et mobilisés. © Gabonreview

 

Les vagues de ralliements à la majorité présidentielle ou au Parti démocratique gabonais (PDG) qui ont happé Démocratie nouvelle (DN), le groupe Massavala Maboumba, le Rassemblement pour la restauration des valeurs (RV), les Sociaux-démocrates gabonais (SDG), ainsi que des militants du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM) et du Cercle des libéraux réformateurs (CLR), ne font nullement d’effet au Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM).

Le parti d’Alexandre Barro Chambrier assimile ces ralliements aux signaux de détresse et de déchéance du pouvoir en place. Lors de la récente réunion extraordinaire du Conseil exécutif du RPM, les membres de cette instance du parti ont réitéré leur détermination à mettre fin à la longue agonie d’un système à «bout de souffle».

«L’histoire du Gabon est en marche et le peuple gabonais dans sa grande majorité aspire à l’alternance et au changement. Par conséquent, ce n’est pas la défection de nos rangs de quelques opportunistes qui changera le cours de cette histoire, ainsi que la destinée du RPM», a déclaré le porte-parole 2, Alain Michel Mombo, appelant les militants et le peuple gabonais à demeurer sereins, vigilants et mobilisés.

A ces manœuvres de «déstabilisation», condamnées par le Conseil exécutif du RPM, s’ajouterait le recours systématique du gouvernement aux pressions de toutes sortes et aux intimidations comme alternative à l’«incapacité constante» des autorités à impulser une dynamique de progrès et de développement pour son peuple. «Le Conseil exécutif a relevé la multiplication des mouvements de grève dans plusieurs secteurs d’activité tels que l’Éducation nationale, les Régies financières et les Eaux et Forêts pour ne citer que ceux-là », a déploré Alain Michel Mombo. Selon le RPM, la multiplication des fronts sociaux traduisent l’échec patent du régime au pouvoir à «mettre en œuvre un dialogue social fécond permettant de trouver des solutions durables aux justes et légitimes revendications des travailleurs des secteurs concernés».

Déterminé et prêt à tout mettre en œuvre pour obtenir l’alternance au sommet de l’État, le président du RPM envisage une intensification de la mobilisation des militants, dans les semaines à venir, pour obtenir une réelle implication de la population autour de cet objectif. Il s’agit, pour le président du RPM, de mettre un terme à la descente du pays vers l’abîme.

 
GR
 

4 Commentaires

  1. Serge Makaya dit :

    Je voudrais rappeler à mon fils Alexandre Barro Chambrier que ça fait plus de 50 ans qu’on parle d’alternance. Ça ne date pas d’aujourd’hui. Vous n’êtes pas les 1ers à vouloir l’alternance. Ceux qui ont gagné la présidentielle l’ont aussi voulu: père Paul Mab (mon petit frère), André Mba Obame (mon fils) en 2009 et Jean Ping (mon petit frère) en 2016.

    Donc, le désir d’alternance n’est pas né hier. Les gabonais en réclament depuis, pouvons-nous dire, la mort de Léon Mba.

    Qui bloque cette alternance ? Désolé de décevoir ceux qui n’aiment pas que je la condamne sans cesse: c’est bien la francafrique.

    • Julien dit :

      D’avis avec vous Mr Serge Makaya. Je pense même que les français on vraiment PEUR de l’installation d’une véritable DÉMOCRATIE en Afrique qui pourrait surpasser la leur. La Françafrique fonctionne de la manière suivante: le VALET installé est aux ordres du Quai d’Orsay (françafrique). Il fait ce qu’on lui dit de faire. Et s’il ne s’exécute pas, il saute tout simplement. Donc le valet ne doit surtout pas BOUDER, car s’il boude, il va bouger, comme disait un franco-gabonais actuellement en prison. Qui BOUDE bouge.

      Je donne entièrement RAISON à Mr Serge Makaya qui s’attaque souvent à cette françafrique. Car les français, en général, sont très subtiles pour ne pas dire hypocrite.

  2. Paul Bismuth dit :

    Dans l’immédiat,je dirais que les Gabonais ont surtout besoin d’un changement de gouvernance qu’une alternance. Si celle-ci peut entraîner un changement de gouvernance, alors soit.

    Le problème est que la vacuité de votre offre politique donne surtout l’impression que vous ne souhaitez qu’être calife à la place du calife. Et, lorsque l’on sait d’où vous venez (ex pedegistes) , cette impression est exacerbée. Bref. À voir.

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