La Confédération générale du travail (CGT) de France a apporté un soutien de poids à l’organisation gabonaise qui manifeste depuis le 5 février, malgré l’interdiction du ministère de l’Intérieur, contre les mesures d’austérité prises par le gouvernement depuis plus d’un an, et visant les travailleurs et les retraités, 

La CGT soutient Dynamique unitaire dans son mouvement visant à protéger les droits des bafouer les droits des travailleurs. © D.R.

 

Prenant prétexte des assises en cours concernant la réforme du Code du travail, le ministère de l’Intérieur a récemment interdit, le 4 février, les manifestations préconisées par Dynamique unitaire. Expliquant qu’il s’agissait d’un «faux prétexte», l’organisation syndicale a maintenu ses manifestations finalement réprimées, le 5 février, par les forces de l’ordre et de sécurité. Face à ces actes entravant la liberté de manifester et les droits des travailleurs, Dynamique Unitaire a reçu, dans la même journée, le soutien de la Confédération générale du travail (CGT) de France.

«La CGT apporte son soutien fraternel à la Dynamique unitaire dans cette nouvelle tentative de bafouer les droits des travailleurs, initiée par le gouvernement gabonais», a-t-elle indiqué, en dénonçant par ailleurs «les arrestations de militants et les répressions exercées sur la direction de la DU».

Pour ce syndicat, cette interdiction s’est faite au mépris du droit gabonais et des textes internationaux. En rappelant que «plusieurs militants ont été arrêtés arbitrairement» et que la police a encerclé le siège de la DU où se trouvaient les principaux dirigeants de l’organisation, la CGT «enjoint la représentation diplomatique française au Gabon de se saisir de la reprise des discussions sur les droits humains pour rappeler l’impérieuse nécessité du respect des droits des travailleurs». De même, elle a rappelé aux entreprises françaises présentes en Afrique le devoir d’exemplarité.

En mettant en pratique leur volonté de manifester, DU assure avoir reçu la lettre du ministère de l’Intérieur, six heures, avant la date de l’événement. «Ayant reçu cette lettre six heures avant la date de la manifestation, cette interdiction est nulle et de nul effet, car force reste à la loi», déclarait Jean Remy Yama.

Vue comme un acte de défiance, la manifestation a abouti à l’interpellation de quatre syndicalistes à Libreville. Jean Bosco Boungoumou Boulangou, Alexis Lebouandjoka, Anastase Obame et Henri Revignet. Jusqu’alors, on ne sait quel sort leur est réservé.

 
GR
 

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