Après l’enquête pilote de ciblage des Gabonais économiquement faibles (GEF) organisée en décembre dernier, un atelier de validation du formulaire d’enrôlement des GEF et des textes y afférents se tient depuis le 10 mai. Il devrait permettre de déterminer les seuils d’éligibilité au statut de GEF. L’idée est d’aboutir, à une gestion maîtrisée des bénéficiaires des programmes gouvernementaux d’assistance aux gabonais en situation de vulnérabilité.

Le statut de GEF sera attribué sur la base de nouveaux critères de vulnérabilités. © D.R.

 

Une correction de la base de données de la Caisse nationale d’assurance maladie et garantie sociale (CNAMGS) relative au statut des Gabonais économiquement faibles (GEF) est en cours au Gabon, où se tient un atelier de validation du formulaire d’enrôlement des GEF et des textes y afférents. Ledit atelier ambitionne de redéfinir le statut de GEF. «La première définition c’était Gabonais économiquement faible, celui qui est âgé de 16 ans et qui gagne en dessous du SMIG (Salaire minimum interprofessionnel garanti)», a déclaré Hugues Mbadinga, membre de la Commission GEF selon qui, cette définition ne prenait pas en compte certaines variables. «On a refait une nouvelle loi qui dit désormais que celui qui est GEF, c’est celui qui vit en dessous du seuil de pauvreté et concilié aux variables de l’éducation, la santé et le niveau de vie», a-t-il fait savoir.

«Après cette loi, il a été initié certaines actions. Inscrites dans une feuille de route, il s’agissait de redéfinir une nouvelle façon d’identifier les bénéficiaires de cette politique publique. Pour identifier ces bénéficiaires, il faut un outil. Et l’outil c’est le formulaire. Le formulaire permet de prendre l’état civil des personnes, de regarder leur situation socioéconomique», a expliqué Hugues Mbadinga soulignant que l’atelier permettra de combiner dans un formulaire, ce que dit la loi nous dit et l’enquête sur le ciblage des GEF menée il y a quelques mois. «Votre ouvrage aura permis d’attribuer le statut de GEF à de nombreux compatriotes au regard de la situation socioéconomique du pays et du taux de pauvreté accru avec la pandémie. Il vous revient par conséquent de bien documenter les différents scénarios d’inclusion et d’exclusion, des groupes de populations vulnérables afin de réellement déterminer les lignes de démarcation entre les différents groupes vulnérables», a déclaré le ministre des Affaires sociales et des droits de la femme.

Selon Prisca Koho Nlend, les participants à l’atelier doivent réfléchir sur le paramètre du seuil de pauvreté et la notion de vulnérabilité économique dans le contexte socioéconomique du pays. L’idée : aboutir à «une gestion maîtrisée des bénéficiaires des programmes gouvernementaux d’assistance aux compatriotes en situation de vulnérabilité». Les conclusions des travaux, a-t-elle dit, permettront de finaliser les stratégies sociales d’autant que, plusieurs aspects de ces stratégies «dépendront de la masse critique des effectifs de populations vulnérables de laquelle découlera, le choix des variables quantitatives de la formule de sélection des GEF». Aussi, a-t-elle souligné, «les résultats des travaux détermineront les variables qualitatives et quantitatives économiques et sociales» parmi lesquelles le niveau de revenu, la qualité du cadre de vie et d’autres aspects sur la qualité de vulnérabilité des populations.

 
GR
 

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