Commentant l’actualité nationale, notamment les démarches et actions du Comité pour la Transition et la restauration des institutions (CTRI), le 3 janvier, le responsable du mouvement politique «Gabon nouveau départ», Roland Désiré Aba’a Minko, a alerté les nouvelles autorités du pays. Rappelant que «le militaire incarne la discipline, le pragmatisme et l’objectivité», il a fait observer que «la démarche stratégique des militaires pour redresser notre nation n’a pas besoin de folklore politique ni de populisme propagandiste».

Roland Désiré Aba’a Minko et ses collaborateurs, le 3 janvier 2024, à Libreville. © Gabonreview

 

Se positionnant comme observateur de la conjoncture politique et économique de son pays, Roland Désiré Aba’a Minko n’apprécie pas forcément les stratégies déployées par les militaires au pouvoir pour voguer vers la félicité et la restauration tant souhaitées. Lors de la présentation, le 3 janvier, des outils réalisés avec son groupe dans le but de lutter contre la cherté des produits agricoles, il a fustigé le fait que de mauvaises habitudes reprochées à l’ancien régime «émigrent lentement vers de nouvelles branches dressées par le CTRI». 

Estimant que «la démarche stratégique des militaires pour redresser notre nation n’a pas besoin de folklore politique ni de populisme propagandiste», l’ancien candidat à l’élection présidentielle de 2016 relève que dans sa culture Ekang, on fête les réalisations et non les annonces. 

«Alors que dans l’ancien régime, le ‘’Kounabélisme’’ politique nous faisait fêter les annonces de projets, attitude que nous constatons avec regret, car ces habitudes vautours de l’ancien régime émigrent lentement vers de nouvelles branches dressées par le CTRI», a-t-il fait remarquer, relevant que «si le CTRI s’écarte de son objectif fédérateur, nous craignons qu’à très court terme, ces perfides trompeurs transformeront l’ère de la libération en une ère d’Oliguisme politique qui briseraient tous nos espoirs de vivre une nouvelle République stable et prospère». 

Vie chère, routes défoncées, retraités mal logés, chômage endémique, tel sont quelques maux auxquels font encore face les Gabonaises et les Gabonais. Au-delà de l’euphorie qui règne en effet depuis la prise du pouvoir par le CTRI, ces problèmes cruciaux demeurent toujours, ce, même et le président de la Transition dit en avoir conscience.

Pour Roland Désiré Aba’a Minko, le CTRI est au pied du mur «pour façonner les fondations d’une nouvelle République digne et prospère que nous implorons dans nos prières quotidiennes». Ce qui lui fait dire que «notre rêve est de voir la terre de nos ancêtres se transformer pour le bien de tous ses habitants». 

Sauf que le président de la Transition a assuré après son discours à la Nation du 31 décembre, qu’il tiendra les engagements pris lors de cette allocution. «Je ferai tout ce que j’ai dit dans mon discours», a martelé Brice Clotaire Oligui encore plébiscité par les populations qui l’attendent cependant toujours au pied du mur.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Prince dit :

    La vie chère au Gabon? Pas chercher de midi à 14h ce n’ai pas en réduisant le pris du Gaz qui va mettre fin au cochemar de la vie chère au Gabon mais plus tôt en regardant du côté de la douane les taxes douanières sont trop élevées au Gabon c’est pas possible, pour dédouaner un véhicule d’occasion il faut au moins 4 millions c’est presque le prix d’achat sur dubai pour un pays qui importe presque tout il suffit de baisser les taxes de douane c’est tout .

  2. Tata Nzame dit :

    Il faut devenir une plaque tournante du commerce au coeur de l’Afrique.
    Le volume et la quantité doivent remplacer les taux élevés de douane et autres impots. La libre circulation des biens en enlevant tout les barrages et contrôles des forces de l’ordre et en encourageant la concurrence.

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