Les anciens candidats à l’élection présidentielle d’août 2023 ont été reçus, le 5 octobre, par le Premier ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima. S’ils sont allés féliciter le chef du gouvernement pour sa nomination, ils ont également souhaité apporter leur contribution et expérience d’acteurs politiques au processus de transition en cours dans le pays. 

Le Premier ministre devisant avec les acteurs politiques, anciens candidats à la présidentielle d’août 2023. © Gabonreview/Capture d’écran

 

Reçus le 27 septembre dernier par le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, les anciens candidats à l’élection présidentielle se sont rendus, le 5 octobre, à l’Immeuble du 2-décembre où ils ont également été accueillis par le Premier ministre de la Transition. Raymond Ndong Sima leur a décliné la feuille de route gouvernementale qui lui a été assignée par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), composée de six objectifs, tandis que ces derniers lui ont présenté leurs civilités consécutivement à sa nomination à la tête du gouvernement, ainsi que leurs propositions et suggestions pour faire avancer le processus actuel.  

Les acteurs politiques, récents participants à la dernière élection présidentielle au Gabon, souhaitent apporter leur contribution au processus de transition en cours dans le pays. Ils ont donc rencontré le Premier ministre pour lui partager leur expérience dans le domaine politique en vue d’accompagner efficacement cette transition. Toute chose participant du maintien et du renforcement du climat de sérénité à l’intérieur du pays.

Raymond Ndong Sima a ainsi présenté sa feuille de route reposée sur six points, dont la restauration de la stabilité et de la confiance ; la réforme institutionnelle et législative ; la lutte contre la corruption ; le développement durable et économique ; l’éducation et la sensibilisation et le dialogue national ou consultation publique.

«Nous voulons que chacun réfléchisse aux problèmes politiques que rencontre notre pays avec sa vision propre ; que chaque Gabonais adopte le principe du ‘’rien sans moi’’ dans la phase qui va s’ouvrir. Chaque Gabonaise et chaque Gabonais devraient s’approprier le projet du gouvernement pour participer directement à la formulation et confection des normes qui vont régir notre société et s’appliquer à lui», avait fait savoir le chef du gouvernement de la Transition lors de sa conférence de presse du 27 septembre dernier.

Le déplacement de ces acteurs politiques à la Primature répond également à l’appel lancé par le Premier ministre, invitant les Gabonaises et les Gabonais à faire des contributions sur le diagnostic de la situation du pays, des propositions de solutions et les moyens pour corriger les différents dysfonctionnements. 

C’est donc dans cette perspective que ces femmes et hommes politiques ont effectué le déplacement du siège de la Primature afin de s’inscrire dans ce processus visant la restauration des institutions et de la dignité des Gabonais, mais surtout le développement du pays.

La première phase du processus conduisant vers le dialogue national depuis le reversement de l’ancien pouvoir de Libreville a été lancée le 2 octobre par le Premier ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima. Alors qu’il vise cette rencontre entre avril et juin 2023, le chef du gouvernement de la Transition veut d’abord recueillir, à l’écrit, les avis de ses compatriotes avant une synthèse devant servir de base à ces futures Assises nationales.

 
GR
 

4 Commentaires

  1. SERGE MAKAYA dit :

    NE CONFIEZ PLUS JAMAIS LES PLEINS POUVOIRS A UN SEUL HOMME. C’EST SURTOUT CA QU’IL FAUT RETENIR ET NE PLUS REPRODUIRE DANS NOTRE PAYS. A NTARE NZAME !!!

  2. Gayo dit :

    Que les politiciens arrêtent de faire croire que la politique c’est un métier, que participer à une élection présidentielle fait de toi un homme important dans l’espace politique alors que tu n’as même pas pu rassembler 0.5% de l’électorat. Le Gabon et les gabonais ont beaucoup de problèmes sérieux que le PM doit régler avec des hommes qui ont une véritable représentativité ou, une action, une idéologie politique tels que Paulette, Chambrier, etc. des hommes reconnus pour leur action civique tels que Mayss Moussi, Fouboula, Marc Ona etc., des hommes qui ont un métier et qui sont compétents et/ou expérimentés dans leur domaine (on devrait en nommer plus dans cette transition, ces grandes tètes et ces maitres de la discipline du travail qui préfèrent l’ombre mais ont des états de service). Arrêter de confisquer l’espace politique parce que vous avez participé à une élection ou parce que vous avez un parti qui ne convainc même pas vos propres familles. Bertrand Zibi qui a renoncé à sa candidature vaut plus qu’Ella Nguema. Par rapport à quoi ce dernier mériterait plus l’attention de l’état? Ndong Sima a probablement été nommé beaucoup plus pour ses compétences techniques que pour ses qualités politiques. Ndong Sima a déjà prouvé qu’il ne comprend rien à la politique qu’il veut toujours ramené à la technocratique au moment il le faut le moins. Si les 0% doivent être nommés, il doivent être fait pour leur compétences, leurs états de services reconnus et non pour leur statut de politiciens sans assises et sans représentativité. C’est enrageant de voir le premier ministre gaspiller un temps précieux à rencontrer des 0% et que cela fasse le tour des journaux. On a besoin de dépersonnaliser notre espace politique et civique. Les résultats de chacun doivent parler pour soi et non les titres.

  3. Rembourakinda dit :

    D’accord avec vous Gayo. Marre des :Profession: candidat à l’élection présidentielle au Gabon. C’est devenu un titre, kiakiakia.

  4. DesireNGUEMANZONG dit :

    Tout à fait d’accord avec toi Gayo.

    Il n’y a pas de raison que ces candidat(e)s à la dernière élection présidentielle aient une quelconque crédibilité. De toute façon l’élection a été annulée. En conséquence, sur quelle base revendiquent-ils (elles) une légitimité?

    L’Etat représenté par le CTRI pourra leur rembourser leur caution, peut-être. L’histoire devrait se terminer ainsi. Toutefois, s’ils (elles) participent à une quelconque fonction dans la transition, alors ils (elles) devront renoncer au remboursement de leur caution. On ne peut avoir « le beurre et l’argent du beurre ». Parfois, on devrait prendre l’habitude de renoncer au régime des privilèges.

    Bien à vous.

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