Le Collectif des planteurs de Mékambo qui avait appelé le 25 mai dernier à protester contre l’inaction des pouvoirs publics, face à la destruction des plantations par les éléphants, a de nouveau manifesté son mécontentement le 27 septembre. A travers une déclaration, le Collectif fait savoir que «la situation de Mekambo n’a pas bougé d’un iota». 

Le Collectif des planteurs de Mékambo a de nouveau manifesté son mécontentement contre l’inaction du gouvernement. © D.R.

 

Après les événements malheureux de mai dernier à Mékambo, relatifs à la dévastation des champs par les éléphants, le Collectif des planteurs de la localité interpelle de nouveau les pouvoirs publics face à leur inaction. Le 27 septembre, les membres de ce Collectif ont rappelé que le gouvernement n’a toujours rien fait pour améliorer leur situation, surtout en cette période de rentrée scolaire. Depuis les évènements de mai dernier et malgré les nombreuses promesses, les problèmes demeurent, de nouvelles attaques d’éléphants ont même été enregistrées.

S’exprimant sur cette situation de Mekambo après leurs différentes sorties relatives à ce conflit homme-faune, les populations du département de la Zadié estiment que les autorités politiques de la localité et le gouvernement en général sont insensibles à leurs souffrances. «La situation de Mekambo n’a pas bougé d’un iota».

Le Collectif des planteurs de Mékambo lors de sa déclaration, le 27 septembre 2021. © Gabonreview/Capture d’écran

La situation «s’est par contre empirée». «Les éléphants continuent allègrement leur lugubre activité. L’insécurité physique des populations devient grandissante et inquiétante. L’incapacité des parents à s’occuper de leurs enfants en période de rentrée angoisse la grande majorité de la population», ont-ils déclaré, non sans souligner leur incapacité à se défendre contre les pachydermes.

«Au moment où nous attendons l’autorisation de la battue administrative, car l’exécution de la légitime défense n’est pas possible chez nous, nous apprenons l’arrivée des représentants de l’administration pour le remboursement des frais de dossier escroqués aux populations», ont-ils poursuivi.

Dans les jours à venir, ont-ils annoncé, les équipes de la direction générale de l’Agence nationale des parcs nationaux séjourneront dans la localité en vue de la reprise des activités de cette structure. «Nous osons espérer qu’à leur arrivée, la première mission ici à Mékambo sera d’éloigner les éléphants de notre milieu de vie et des cultures avant de s’occuper de leurs missions régaliennes. Faute de quoi, leur arrivée dénoterait d’une non-prise en compte de nos vies par les autorités» a prévenu le Collectif, tout en invitant les dirigeants à «ramener la sérénité et la quiétude» dans leur département.

 
GR
 

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