A l’occasion de la commémoration de la Journée mondiale des réfugiés organisée par l’Agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et la Commission nationale pour les réfugiés (CNR), les réfugiés et demandeurs d’asile au Gabon ont plaidé pour leur intégration juridique. Reconnaissants les efforts fournis par le gouvernement leur garantissant la libre circulation dans le pays, ils assurent que l’intégration juridique reste la principale problématique.

Albert Gueret (micro) s’exprimant au nom des réfugiés le 20 juin. © Gabonreview

 

«La problématique des réfugiés au Gabon, reste essentiellement celle de leur intégration juridique», a déclaré le 20 juin lors de la commémoration de la Journée mondiale des réfugiés, Albert Gueret, le représentant des réfugiés pour la circonstance. Le réfugié faisait allusion au processus de nationalisation jugé long et couteux et la difficile inclusion au sein des programmes et projets socioéconomiques. Il assure que l’inclusion des réfugiés permettra leur autonomisation et une meilleure préparation vers un retour volontaire ou une intégration sur place sans devoir solliciter la protection internationale de nouveau à travers la reconnaissance, la nationalité, l’acquisition de cartes de séjour.

Samuel Oredi Mwandza, le réfugié un ex enfant soldat devenu pasteur. © Gabonreview

S’il a indiqué que les demandeurs d’asile du Gabon sont reconnaissants pour l’accès à l’asile qui leur a été garantie, il a souligné qu’ils sollicitent qu’un traitement diligent soit fait sur leur demande d’asile et qu’en attendant, des réponses de leur demande de l’accès à l’emploi leur soit assuré. Ce d’autant plus que, dit-il, «la loi sur l’asile au Gabon ne permet pas aux demandeurs de travailler et ceux-ci ne perçoivent pas l’assistance qui pourrait leur permettre de satisfaire leurs besoins primaires».

Si Evelyne Otsobogo, l’ambassadeur itinérant chargé du secrétariat de la Commission nationale pour les réfugiés (CNR) a précisé que les demandeurs d’asile sont des personnes dont les dossiers pour obtenir le statut de réfugié n’ont pas encore été examinés, Albert Gueret a au nom des siens, lancé un appel à la solidarité nationale «afin de s’investir d’avantage dans le règlement des conflits et la réussite du Pacte mondial pour les réfugiés qui a été signé en fin d’année 2019». A l’occasion de la 22e journée mondiale des réfugiés, il a remercié les autorités gabonaises, le HCR et la CNR tant, la libre circulation des réfugiés est garantie dans le pays.

A la clé, la délivrance des documents sécurisés et acceptés tant dans le pays qu’à l’extérieur. «Le Gabon a homologué depuis quelques semaines le passeport biométrique des réfugiés et cela nous permettra de voyager sans difficulté», s’est-il réjouit quand bien même, se poseraient encore quelques difficultés d’accès. «Le réfugié a le droit de se déplacer en dehors du retour dans son pays d’origine. Je suis réfugié et je suis pasteur. Souvent pour intervenir dans d’autres pays, j’ai des difficultés au niveau des documents de voyage», a fait savoir Samuel Oredi Mwandza, un ex-enfant soldat devenu pasteur. Réfugié au Gabon, il évoquait la difficulté d’obtenir le nouveau document biométrique.

 
GR
 

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