Emue par le décès de Casimir Oyé Mba, survenu le matin du 16 septembre à l’hôpital Saint Joseph de Paris en France, la classe politique gabonaise a rendu un vibrant hommage à celui qu’on surnommait « Cam la classe ». Gabonreview a rassemblé pour ses lecteurs quelques-uns de ces témoignages.

Casimir Oye Mba a tiré sa révérence ce jeudi 16 septembre tôt le matin à Paris. © D.R.

 

«Le Premier ministre Casimir Oyé Mba s’en est allé, le Gabon vient de perdre un de ses illustres fils, un grand esprit, un de ces hommes qui ne manifestait aucune gêne à dialoguer avec l’autre pour construire une voie utile à notre nation. Le Gabon perd un grand homme d’Etat. Je perds un aîné, un ami, un homme avec qui je communiquais à demi-mot, sans tabou. Je lui ai appris à comprendre la signification en langue ipunu de «polu mbindji : pendant que la marmite est au feu, on s’imagine que tout va bien, alors qu’il peut en être autrement. Ainsi va la vie de l’homme pleine d’incertitudes. Casimir, tu laisses dans mon estime un grand vide. Je veux traduire à son épouse, à ses enfants et petits-enfants, à ses familles biologique et politique, toute la compassion et les condoléances les plus attristées de mon épouse Albertine, de moi- même et de mon parti». (Pierre Claver Maganga Moussavou, ancien Vice-président de la République, président du Parti social démocrate).

«C’est avec une profonde tristesse que j’ai appris ce jeudi 16 septembre 2021, le décès de M. Casimir Oye Mba. En cette douloureuse circonstance, je tiens à présenter mes sincères condoléances à la famille et aux proches de l’illustre disparu. En effet, cet ancien Premier ministre et ancien gouverneur de la BEAC a su marquer l’histoire de son empreinte. Doté d’un charisme et d’une personnalité hors du commun, feu Casimir Oye Mba laisse un souvenir indélébile dans le cœur de tous ceux qui l’ont aimé et connu. En rendant hommage à ce grand commis de l’Etat gabonais, je tiens surtout à saluer la mémoire de cet économiste et homme politique de haut rang. Je réitère mes pensées les plus émues à sa famille et prie le bon Dieu qu’il l’accueille dans son royaume et lui accorde le juste repos». (Daniel Ona Ondo, président de la Commission de la Cemac).

Un brillant esprit

«Je suis effondré, meurtri du fond de ma cellule en apprenant ce matin le décès de celui qui m’a toujours considéré comme son fils, son parrain politique. Je n’ai pas de mots pour exprimer ma peine. Je voudrais témoigner de mon attachement à son immense héritage qu’il nous lègue. Héritage politique, de rigueur intellectuelle et d’intégrité. Homme d’Etat dont le rayonnement atteint les confins de la sous région d’Afrique, Casimir, tu laisses un trou béant dans nos cœurs de par cette absence prolongée, mais tu n’es pas mort, car les grands hommes de ta dimension ne meurent jamais. Adieu mon père». (Bertrand Zibi, considéré comme un prisonnier politique, depuis sa cellule à la prison centrale de Libreville).

«Le décès de monsieur Casimir Oye Mba, ce 16 septembre 2021, m’amène ce jour d’endeuillement à retenir sa dimension technocratique, politique et humaine. Sa vie auréolée de hautes fonctions, ce catholique érudit a été l’une des figures singulières de notre pays. Mes condoléances à la famille ! Qu’il repose en paix !» (Eric Dodo Bounguendza, secrétaire général du Parti démocratique gabonais – PDG-).

«C’est avec une vive consternation que j’apprends le décès du Premier ministre Casimir Oye Mba, qui restera une grande figure continentale de la Banque. Je salue la mémoire d’un ami, une amitié fidèle qui remonte aux années du collège. Mes condoléances émues et mon affection renouvelée à ses enfants et à toute sa famille». (Jean Ping, ancien président de la Commission de l’Union africaine (UA) et leader de la Coalition pour la nouvelle République).

«C’est avec une grande émotion et une vive consternation que j’apprends le décès du Premier ministre Casimir Oye Mba. Grand défenseur de la démocratie et de l’Etat de droit, banquier émérite et promoteur acharné de l’économie gabonaise, Casimir Oye Mba vient de nous quitter après «avoir combattu le bon combat». Acteur politique talentueux, Oye Mba était un homme entier qui ne laissait personne indifférent.

Casimir avait la particularité d’être ouvert à tous, sans distinction d’appartenance politique ou religieuse. Il était un esprit libre qui savait avec altruisme et générosité se mettre au service des autres. Je garde le souvenir d’un homme qui aura consacré sa vie à la chose publique, pour son pays le Gabon où il a été Premier ministre, et membre du gouvernement. Bien avant, il a passé toute sa carrière professionnelle au sein de la BEAC où il gravit les échelons, de simple stagiaire jusqu’au poste de gouverneur qu’il occupe de 1978 à 1990. Profondément affligé par cette disparition, je salue la mémoire d’un homme d’Etat, dont l’élégance politique a toujours caractérisé son engagement politique. Mes condoléances les plus émues et mon affection renouvelée a la veuve, Marie-Françoise, aux enfants et à toute la famille biologique et politique» (Julien Nkoghe Bekale, ancien premier Ministre).

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Serge Makaya dit :

    Mon petit frère, repose en paix.Et merci pour ce que tu as fait ou essayé de faire pour le Gabon.

  2. Fille dit :

    « Casimir Oye Mba a tiré sa révérence ce jeudi 16 septembre tôt le matin à Paris. »

    Et voilà, comme s’il fallait s’y attendre. J’ai tiqué et ne suis pas intervenue sur l’information de GBR à propos de son transfert en France. Quand on sait que l’Afrique malgré tout s’en sort pas trop mal face à ce covid, comparé aux pays dits développés avec leurs grands moyens. Il a fallu courir en France.

    Le coeur meurtri par tant de naïveté de la part des grands hommes gabonais et africains en général, je présente toutes mes condoléances à sa famille et au Gabon tout entier. RIP.

Poster un commentaire