Le ministère de la Justice annonce pour ce samedi 11 avril la libération immédiate d’au moins 680 détenus, les moins dangereux, issus de l’ensemble des prisons du pays.

Le gouvernement gabonais annonce, le 10 avril, la libération immédiate d’au moins 680 détenus, les moins dangereux des prisons du pays face à la propagation du Covid-19. © Gabonreview/Shutterstock

 

«Sans céder à la panique et en dépit des mesures déjà prises, nous devons avoir la lucidité de reconnaître que l’évolution de la pandémie dans notre pays est préoccupante», a déclaré le Premier ministre Julien Bekale, lors de sa déclaration sur le Plan de riposte et de soutien économique et social face à la propagation du Covid-19. Pour éviter que cette pandémie n’affecte les prisons gabonaises, déjà en surpopulation, le ministère de la Justice a annoncé la libération de 680 détenus, les moins dangereux, issus de l’ensemble des prisons du pays.

Selon le secrétaire général de la Chancellerie, c’est par décret portant remise gracieuse des peines, que le président de la République, Ali Bongo Ondimba, agissant en vertu des prérogatives que lui confèrent l’article 23 de la Constitution, a décidé d’accorder cette mesure de grâce à tous les détenus nationaux et expatriés, condamnés pour des délits dont la peine restante à purger est inférieure ou égale à six mois.

«Cette mesure exceptionnelle de grâce constitue une des réponses à la lutte contre la propagation de la pandémie du Covid-19 au Gabon. Ces remises de peine concernent 680 détenus issus de l’ensemble des prisons du Gabon», assure le Secrétaire général de la Chancellerie, François Mangari, qui signe le document.

Ce dernier précise que cette décision exclut «tous les détenus condamnés pour des crimes graves tels que les homicides volontaires, les meurtres avec préméditation, les viols sur mineurs et les détournements des deniers publics».

Cette libération intervient peu après l’appel des Nations unies et du Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, relayé par les organisations de la société civile, invitant avaient les pays à libérer les prisonniers les moins dangereux. Une opération visant à limiter les affres d’une éventuelle propagation du Covid-19 dans les prisons.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Serge Makaya dit :

    « … les moins dangereux… » A Ntare Nzame!!! Donc ils sont quand même dangereux ? Kié!! Ou va le Gabon ?

  2. Ikobey dit :

    Espérons que ce ne sont pas ceux qui ont détourné !

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