Aussi bien naïfs que vulnérables, des enfants ont le 10 août lancé un message pour la préservation de la paix : «Nous n’avons pas le droit de voter, mais nous pouvons choisir la paix». Réunis au sein de l’ONG Face à demain, ils ont été édifiés sur leurs droits et devoirs par la direction générale des Droits de l’Homme en présence du ministre de la Justice.

Photo de famille avec les enfants le 10 août. © Gabonreview

 

Paix. En cette période électorale, le mot retentit de plus en plus au Gabon et à Libreville en particulier où le 10 août, des enfants réunis au sein de l’ONG Face à demain se sont essayés à définir ce mot en présence du ministre de la Justice. «La paix c’est le paradis», a innocemment déclaré un tout petit. «La paix s’est être en harmonie avec soi-même et avec les autres», a déclaré un autre un peu plus grand, «la paix ce n’est pas se bagarrer, c’est respecter les autres», a renchérit après lui, une petite fille. Ils participaient tous, à une journée de sensibilisation autour des valeurs de paix, de dialogue et de tolérance pour vivre en harmonie. Une activité organisée en partenariat avec le ministère de la Justice via la direction générale des Droits de l’Homme.

«C’est une activité qui était prévue à la demande des enfants et qui rentre dans le cadre du mandat de la direction générale des droits de l’Homme qui est là pour éduquer les populations non seulement sur les conventions, mais aussi sur les droits et devoirs», a indiqué Edna Paola Biyogou, épse Minko, la directrice générale des Droits de l’Homme. «C’était d’autant plus important pour ces enfants qui demandaient ce qu’est la citoyenneté, un élément important si on veut avoir des citoyens responsables», a-t-elle ajouté. Fort des craintes des parents en cette période électorale, les enfants ont à travers un jeu de questions/réponses, partagé leurs préoccupations au ministre de la Justice qui s’est d’ailleurs chaleureusement prêtée au jeu au bonheur de ces petits. Dans leur démarche, ils ont abordé plusieurs questions.

Le ministre de la Justice et la présidente de l’ONG Face à demain et instantané de la séance de sensibilisation. © Gabonreview

Éducation à la citoyenneté

«Si à l’âge de 13 ans on peut aller en prison, pourquoi ne pas ramener l’âge du vote à 13 ans ?» a interrogé l’un des enfants à qui Erlyne Antonela Ndembet a apporté des éléments de réponses. «À 13 ans, on n’est pas suffisamment mûr pour choisir ses représentants. On a estimé que 18 ans était l’âge le plus mûr», a dit le ministre de la Justice. «Pour qu’un enfant aille en prison à 13 ans, c’est très exceptionnel. S’il va à 13 ans en prison, c’est qu’on ne peut pas le confier à ses parents. La première chose qu’on fait lorsqu’un mineur commet une infraction, c’est le confier à ses parents parce que nous n’avons pas un établissement où il peut être suivi», a ajouté la Garde des Sceaux. Devant elle, les enfants ont été édifiés sous le thème, «Nous n’avons pas le droit de voter, mais nous pouvons choisir la paix», adopté à leur initiative.

«L’objet social de notre ONG consiste à promouvoir les droits de l’Homme y compris ceux de l’enfant et nous faisons beaucoup d’éducation à la citoyenneté», a déclaré Marie-Blanche Manomba, membre actif de l’ONG Face à demain. Dans le cadre de la promotion des droits de l’enfant, l’ONG dit avoir fait de la sensibilisation principalement sur la convention relative aux droits de l’enfant. «Nous nous sommes dit qu’en cette période électorale, ce serait bien d’écouter ce que les enfants ont à dire», a-t-elle fait savoir. «À travers les enfants avec qui on a l’habitude de travailler, inscrits dans des établissements de la place, on a pu déceler certains qui avaient quelque chose à dire concernant les élections et on a pensé à l’organisation de cette journée en partenariat avec la direction générale des Droits de l’Homme pour voir comment apporter des réponses aux questions de ces enfants», a-t-elle expliqué.

 

 
GR
 

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