Entre dépénalisation de l’homosexualité et poursuite contre quiconque aura remis en cause la filiation d’autrui, la modification du Code pénal gabonais continue de faire débat. Qui dirige le Gabon ? Certains leaders de l’opposition remettent au goût du jour cette question qui a défrayé la chronique peu après l’AVC du président Ali Bongo.

Pour Luc Bengono Nsi, l’indisponibilité temporaire d’Ali Bongo court toujours. © D.R.

 

« Qui dirige le Gabon ? » Depuis les soucis de santé du président Ali Bongo, cette question est au cœur de l’engament des membres du Collectif Appel à agir qui ont déposé quelques requêtes auprès de certaines juridictions. Sans succès !  Elle préoccupe davantage aujourd’hui les Gabonais, depuis la modification actée par les deux chambres du Parlement du Code pénal promulgué en 2019. L’absence de la parole présidentielle face au tollé soulevé par la dépénalisation de l’homosexualité suscite un profond malaise.

S’exprimant le 4 juillet, celui qui se considère toujours comme le président élu du Gabon a enfourché ce malaise pour remettre au goût du jour la question de la vacance du pouvoir. «L’occasion est donc trop belle pour (…) tenter de nous détourner de la préoccupation du moment, à savoir, la vacance du pouvoir au sommet de l’Etat, causée par l’incapacité manifeste d’Ali Bongo Ondimba dont l’état de santé ne permet plus d’assumer les charges usurpées de Chef de l’Etat», a déclaré Jean Ping.

Bien que la prise de parole présidentielle soit effective aussi bien sur les réseaux sociaux que sur les chaines de télévision nationales, que le chef de l’Etat gabonais soit montré présidant des audiences et des Conseils des ministres, Jean Ping n’y croit pas et les membres de son écurie avec. Après le discours de Jean Ping, le leader du Mouvement de redressement national (Morena), qui a exprimé sa reconnaissance à Jean Ping pour sa prise de parole, a estimé que la question a lieu d’être d’autant plus que la Cour constitutionnelle qui avait reconnu l’indisponibilité temporaire d’Ali Bongo, n’avait pas défini ni le début ni la fin ni les limites juridiques de cette indisponibilité.

Si à l’occasion de la cérémonie de présentation des vœux de nouvel an au Chef de l’Etat, en janvier dernier, la présidente de la Cour s’était réjouie d’avoir assuré la continuité de l’Etat lors de l’absence du président Ali Bongo, estimant implicitement que la période d’indisponibilité temporaire était arrivée à son terme, Luc Bengono Nsi semble défendre une thèse contraire. La Cour ne s’est pas formellement exprimé sur la fin de cette indisponibilité qui, pour cet opposant gabonais, court toujours. «Un Président indisponible donc dans une incapacité notoire peut-il continuer à présider les Conseils de ministres et promulguer les lois? En quoi consisterait alors son indisponibilité et son incapacité ?» s’est-il interrogé, estimant que les destinés d’un Etat sont confiées à un homme valide et lucide «et non à un homme reconnu impotent».

A côté de la dépénalisation de l’homosexualité, les deux chambres du Parlement ont acté des sanctions contre quiconque remettrait en cause la filiation légitime, naturelle ou adoptive d’autrui. Pour Luc Bengono Nsi, cela viserait à préparer l’après Ali Bongo. «Qu’est-ce que le pouvoir gabonais voudrait protéger en adoptant des condamnations aussi lourdes contre ceux qui oseraient mettre en doute la paternité d’un citoyen ?» Le président du Morena soupçonne une passation du pouvoir à un non gabonais de souche.

 
GR
 

19 Commentaires

  1. Serge Makaya dit :

    Celui que l’on prétend vivant et en bonne santé n’a jamais fait d’interview depuis octobre 2018. Il refuse toute rencontre avec un responsable de l’opposition. Il ne prend plus de bain de foule (aujourd’hui ils ont la bonne excuse du Covid-19). Et il ne fait plus de voyages à l’étranger. Et la pourriture France veut nous faire croire que c’est bien lui Ali Bongo. A Ntare Nzame !!! Allez vous faire FOUTRE !!!

    Peuple gabonais, louerons au plus vite notre pays du joug BONGOISTE, français et marocain…

  2. Léon Nkogue dit :

    Question qui n’a rien à voir avec le thème de l’article: trouvez vous normal que la France se désintéresse de son compatriote Brice Laccruche Fargeon ? Ou n’est ce pas une stratégie mise en place avec le régime sanguinaire des Bongo ?

  3. Ossouka dit :

    Si on pouvait avoir seulement 10 personnes comme cet homme (Luc Bengono Nsi), le Gabon va se libérer très vite. Les hommes courageux, où êtes vous ?

  4. Viviane dit :

    C’est le peuple gabonais qui doit arrêter Sylvia Bongo et Nourredine Bongo. Ne comptez pas sur la justice corrompue du Gabon. Si le peuple gabonais ne fait rien, c’est qu’il se complaît dans la souffrance. Maganga Moussavou avait traité le peuple gabonais de peuple INDOLENT. Je crois qu’il n’a pas entièrement tort. J’ajouterai même que nous sommes un peuple de maboules avec un président « élu » maboule.

    • Fille dit :

      D’accord avec vous, pourtant nous étions un peuple Considérable comme le chante notre poète national Akendengue. Où sont passés les gabonais ? Entre les loges dont ils ignorent l’essence et le but réel et la Régab, il y a vraiment danger. Personne n’ose aller au fond des choses. On fait bien oui mais on surfe sur la forme. Vous devez la vérité aux jeunes générations. Que se passe t-il réellement au Gabon ? Qu’est-ce qui a été signé en 1960 pour que nous en soyons là ? Quel est le dessous des cartes ? Bengone Nsi peut-il nous le dire en tant qu’ancien ou risque t’il sa vie ? C’est quoi ce noeud diabolique dans lequel se meut le Gabon ?

      • Diarra dit :

        Et les autres pays d’Afrique aussi partageant surtout cette monnaie coloniale du CFA. C’est comme si dans ces accords signés avec ce général (de Gaulle) qui a fait tant de mal à l’Afrique il est précisé l’Afrique doit tout le temps dépendre de la France.

        Mais c’est le monde à l’envers. Elle puise dans notre sous-sol et on doit encore se courber devant elle ? A ne rien comprendre. A quoi servent nos économistes pour nous expliquer clairement ce qui ne va pas dans ce Continent ?

  5. Vérité dit :

    Arrêtez le bruit. Vous ne pouvez rien faire

  6. Serge Makaya dit :

    Je répète aux gabonais de faire attention à Jonas Moulenda. Il n’est pas crédible. Deux choses: ou il ment dans ses infos, ou il est très mal informé. On pourrait bien se servir de lui pour véhiculer de fausses informations. Faîtes attention à ce qu’il raconte dans Facebook.

  7. Mbolo à tous; @ Mr Serge Makaya, je ne sais pas quel est le problème que tu as avec Jonas. Il a été lé premier à nous annoncer qu’un officier supérieur avait été assassiné, c’est encore lui qui nous a parlé d’une somme d’argent que Silvia B. a fait parvenir à l’épouse de Mr Laccrucche A. etc… Certes la méfiance est de mise, de là à vouloir semer la zizanie il ya un monde. Comment organiser la révolution tout en étant à l’étranger? Peux-tu mettre à notre disposition ton réseau pour infiltrer les populations? Moi je fais confiance à Jonas.

  8. Ikobey dit :

    Ah, ah tous ces commentaires de nos courageux résistants, ces malheureux éternels perdants ! Yaya Bongo est belle et bien là et pour longtemps !

  9. Ikobey dit :

    Un être vous manque et la terre est dépeuplée.
    Les opposants ne savent pas ce qu’ils veulent: soit ABO est trop présent soit il ne l’est pas assez.
    En fait, que deviendrait la vie de tous ces bouffons s’ils ne pouvaient
    répandre leur venin sur notre CHEF ?.

    • Serge Makaya dit :

      Quelque soit la durée de la nuit… tu connais la suite, j’espère. Ça prendra le temps qu’il faudra, mais nous y arriverons quand même. Les seuls regrets dans notre combat ce sont: le manque d’unité (comme c’est le cas avec les gabonais de la diaspora), les traîtres et les vendus, les manipulés…

      La France AUSSI à une très GRANDE part de responsabilité. Vous allez me dire encore que je continue à accuser la France. Oui, je continue. Nest-elle pas celle qui a tout manipulé depuis les pseudos indépendances de nos états d’Afrique ? Nest-elle pas celle qui nous a imposé son valet Albert Bernard Bongo (devenu après Omar Bongo), n’est-elle pas celle qui nous a aussi imposé le défunt Ali Bongo ? C’est trop facile pour être de vouloir se disculper. Elle le fait d’ailleurs à son image. N’est-elle pas championne du monde de l’hypocrisie ? A Ntare Nzame !!! Félicitations pour cette malheureuse médaille qu’elle fière de porter.

      • Serge Makaya dit :

        Deux corrections :
        1- TROP FACILE POUR ELLE DE VOULOIR SE DISCULPER…
        2- QU’ELLE EST FIÈRE DE PORTER…

        AUTRE CHOSE: A une élection présidentielle d’Omar Bongo, je faisais partie d’un groupe du B2 pour bourrer les urnes qui devaient faire gagner ce pantin de la France. Et dans notre salle, il y avait UN officier de l’armée française installée au Gabon. Ne m’obligez pas à sortir de ces vérités qui mettront à MAL cette armée de POURRITURE installée dans notre pays. A Ntare Nzame !!!

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