Pour la deuxième fois après 2014, les acteurs de la santé et particulièrement ceux du secteur pharmaceutique se sont retrouvés le 6 mai à Libreville, pour les deuxièmes Journées pharmaceutiques nationales. Articulées autour de «l’usage rationnel du médicament», cette initiative de l’Ordre national des pharmaciens et du Syndicat des pharmaciens du Gabon, a permis aux participants d’examiner et de proposer des solutions aux problématiques posées afin de permettre au plus grand nombre d’accéder aux produits pharmaceutiques de qualité et à moindre coût, loin des produits trafiqués, falsifiés ou contrefaits.

Le ministre de la Santé, Guy Patrick Obiang Ndong et sa déléguée, Justine Lembimbi-Mihindou (en rouge), avec les officiels, le 6 mai 2022. © Gabonreview

 

La disponibilité des médicaments de bonne qualité et à moindre coût demeure un des défis majeurs du gouvernement qui souhaite mettre à la disposition de la population des produits de qualité. C’est l’objectif poursuivi par les deuxièmes Journées pharmaceutiques nationales, organisées par l’Ordre national des pharmaciens (ONPG) et le Syndicat des pharmaciens du Gabon (Sypharga), qui se sont déroulées le 6 mai à Libreville.

Les participants ont planché sur le thème «l’usage rationnel du médicament» avec pour ambition de proposer des solutions globalement visant l’amélioration des conditions de vie de la population. Ce, d’autant que l’usage rationnel du médicament est, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le fait de «prescrire le produit le plus approprié, obtenu à temps et moyennant un prix abordable pour tous, délivré correctement et administré selon la posologie appropriée et pendant un laps de temps approprié». Au-delà de cette ambition, il était également question d’améliorer et de renforcer le rôle du pharmacien dans le système de santé au Gabon.

Ouvrant les travaux, Guy Patrick Obiang Ndong a fait savoir que «le Gabon a adhéré aux différentes initiatives internationales visant l’amélioration des conditions de vie des populations, notamment par une importante réforme du secteur pharmaceutique». Ce qui a permis la réorganisation de l’Office pharmaceutique national (OPN) et la création de l’Agence nationale du médicament.

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Le ministre de la Santé a indiqué que «cette réforme a également permis d’avoir aujourd’hui quasiment zéro médicament par terre grâce à la pénalisation et la criminalisation du médicament sur le territoire national». «Nous avons aussi entrepris d’autres réformes pour créer un environnement industriel pour que nous puissions fabriquer des médicaments», a-t-il dit, faisant allusion à l’activité de la société La Santé Pharmaceutique basée à la Zone industrielle de Nkok.

Pour la présidente de l’Ordre national des pharmaciens, Patience Ntogono Oke-Asseko, ces travaux  mettent également l’accent sur la médecine naturelle, afin de promouvoir une production locale des médicaments traditionnellement améliorés de qualité (MTA).

Le programme a permis aux experts locaux et internationaux, répartis en 7 ateliers, d’échanger, de réfléchir sur plusieurs thématiques dont «la réforme de l’OPN et son nouveau modèle opérationnel», la «détection des médicaments et autres produits de santé de qualité inférieure ou falsifiés», «l’apport du test d’immunochromatographie rapide dans le diagnostic biologique du paludisme», «l’apport du dépistage du paludisme en officine : expérience de la pharmacie Nibigholet à Libreville au Gabon».

Les pharmaciens ont proposé des approches novatrices et applicables susceptibles de rationaliser l’usage du médicament, et surtout de faire en sorte que des produits pharmaceutiques de qualité soient accessibles à tous les patients et partout sur le territoire national.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Nsolet Patrick dit :

    Pour lutter efficacement contre le paludisme des moustiquaires imprégnées doivent être distribué gratuitement aux femmes enceintes dans toutes les structures publiques. Ce qui n’est pas le cas

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