Au Gabon, pour lutter efficacement contre la piraterie maritime dont le dernier fait au large des côtes de Libreville date du 4 septembre 2021, le gouvernement envisage de mettre en place un fonds spécialement dédié approvisionné en partie par les opérateurs économiques du secteur privé. Une taskforce chapeautée par le patron de Comilog a déjà été mise en place, et des discussions avec des fabricants de navires et d’outils spécialisés ont également été lancées.

Le gouvernement gabonais envisage de lutter contre la piraterie dans le golfe de Guinée avec le soutien des opérateurs économiques du secteur maritime (image d’illustration). © D.R.

 

Près de deux ans après le décès par balle du commandant Aymard Romarick Mboumba Mbina à la suite d’une attaque, le Gabon accélère dans sa recherche de solutions visant à lutter efficacement contre la piraterie maritime. À la suite du dernier fait en date, les autorités gabonaises ont multiplié les rencontres avec les différents acteurs chargés de la protection du territoire national. Une réunion présidée par Ali Bongo a d’ailleurs été organisée à la présidence de la République, une autre s’est récemment tenue au ministère de la Défense nationale sur le même sujet.

Au cours de cette dernière réunion, Michaël Moussa Adamo et ses interlocuteurs ont décidé de la création d’un fonds dédié à cette lutte. Celui-ci, révèle Africa Intelligence, sera approvisionné en partie par le secteur privé, et l’argent servira à acheter de l’équipement antipiraterie. Ce fonds devrait avoir une durée de vie limitée de deux ans.

S’il bénéficie depuis quelques années du soutien de ses partenaires américains et chinois, le Gabon ne dispose pas en effet de matériel adéquat pour faire face aux pirates souvent mieux préparés qui viennent du Nigéria et même du Gabon. Le pays ne dispose pas, par exemple, de radars de surveillance côtière. Or, ils sont si indispensables, estiment des experts.

Certains opérateurs spécialisés en armement seraient d’ailleurs déjà en discussion avec les autorités gabonaises pour leur fournir du matériel. Ce serait le cas du français Piriou dont des représentants se seraient entretenus à Libreville, en août 2021, avec le haut commandement naval gabonais, pour lui proposer sa gamme de navires-patrouilleurs. Ses propositions devraient être discutées au sein de la taskforce mise en place la semaine dernière, chapeautée par le DG de la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), à en croire le quotidien L’Union. Leod Paul Batolo sera assistée de trois vice-présidents : le président de la Confédération patronale gabonaise (CPG), la présidente de l’Union des pétroliers gabonais (Upega) et le président du Syndicat des armateurs.

 
GR
 

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