Face au tumulte au sein de l’Ordre des avocats à la suite de l’élection, le 6 janvier 2023, de Me Raymond Obame Sima, les hommes en noir avaient décidé, le 4 novembre, de la nomination d’un Bâtonnier intérimaire en la personne de Lubin Ntoutoume. Ce dernier ayant pour mission principale la convocation d’une Assemblée générale élective au plus tard, le 31 décembre 2023. C’est chose faite puisqu’à l’issue de la réunion de ce mercredi 27 décembre, Me Raymond Obame Sima a été, une nouvelle fois, élu, avec 92 voix sur 107 votants.

Me Raymond Obame Sima, réélu bâtonnier après l’annulation de sa première élection. © Gabonreview

 

À l’issue de la nouvelle assemblée générale ce mercredi 27 décembre, Me Raymond Obame Sima a été portée à la tête de l’Ordre des avocats du Gabon. Malgré les soubresauts, les contestations ayant entrainé l’annulation de sa première élection par le Conseil d’État, il retrouve ce fauteuil après le nouveau scrutin organisé par le bâtonnier intérimaire, Lubin Ntoutoume. Sauf qu’à la fin de ce processus, l’avocat au Barreau du Gabon, Me Jean-Paul Moumbembe, a introduit une nouvelle saisine en annulation au Conseil d’État et auprès du Comité pour la transition et la restauration des valeurs (CTRI).

Élu le 6 janvier 2023, puis contesté par certains de ses pairs à la présidence de l’Ordre gabonais des avocats, Me Raymond Obame Sima n’a jamais véritablement occupé la tête de cette organisation corporatiste. Mieux, le Conseil d’État avait tranché sur les tensions au sein du barreau en prononçant, le 20 avril, l’annulation de l’élection du bâtonnier réclamée à cor et à cri par certains avocats. 

Conformément l’application de la feuille de route confiée par l’assemblée générale des avocats du 4 novembre, au Bâtonnier par intérim, il a été élu ce mercredi 27 décembre. Me Obame Sima a récolté 92 voix sur 107 votants possibles. Un véritable plébiscite. 

Pour qu’on en arrive à cette nouvelle élection, son élection a été annulée, entre autres, pour non-respect de l’article 59 relatif à l’organisation de l’assemblée générale élective au Barreau. À ce qu’on sache, les dispositions de cet article imposent que la publication de la liste des candidats se fasse 15 jours au moins avant le scrutin. Or, cette liste n’aurait été rendue publique que le jour même du scrutin. Ce qui avait notamment motivé l’avocat, Me Moumbembe de porter plainte au Conseil d’État.

Au terme du processus de ce jour, l’avocat est revenu à la charge annonçant une nouvelle saisine en annulation déposée au Conseil d’État et auprès du CTRI. Il invoque «un coup d’État ordinal orchestré par les jeunes consœurs et confrères». 

Un nouvel épisode est donc en train de s’écrire dans ce feuilleton qui peine à livrer son fin mot.  

 

 
GR
 

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