Au lendemain du meeting dit de clarification tenu à Bitam après sa réintégration du Parti démocratique gabonais (PDG) au terme d’un détour dans l’opposition, René Ndemezo’o Obiang a reçu, le 27 avril, une violente claque de l’ancien Premier ministre, Raymond Ndong Sima, s’exprimant sur Facebook.

Raymond Ndong Sima ne comprend pas la nouvelle posture de Ndemezo’o qui, en 2016, passait Ali Bingo « à la lessiveuse ». © Facebook/RaymondNdongSimaOfficiel

 

A travers un post sur Facebook, Raymond Ndong Sima a commenté, le 27 avril, le retour de l’ex-premier secrétaire de Démocratie nouvelle (DN) au sein du Parti démocratique gabonais (PDG). Dans texte relativement court, l’ancien Premier ministre d’Ali Bongo s’épanche sur la démarche de René Ndemezo’o Obiang qui a entériné l’absorption de son parti par la formation politique au pouvoir. «C’est bien connu qu’en politique, la fin justifie les moyens : mais tout de même ! La gesticulation à laquelle se livre René Ndemezo Obiang depuis quelques jours va au-delà de l’indécence», a fait remarquer l’ancien chef du gouvernement.

Intitulé «Au-delà de l’indécence», le post de Ndong Sima n’est pas du tout tendre envers le natif de Bifolossi, «ce prétendu stratège politique», selon le mot l’auteur de l’essai «Quel renouveau pour le Gabon ?». Procédant par questionnements, celui-ci passe au crible les faits d’arme de l’actuel président du Conseil économique, social et environnemental (CESE) dans l’opposition, et bat en brèche tout l’argumentaire égrainé par Ndemezo’o Obiang pour justifier son retour au PDG.

Litanie de piques interrogatives

«Comment comprendre que celui qui en 2016 a versé dans l’outrance et l’injure, celui qui a mené campagne à Libreville, partout au Gabon et singulièrement dans le Woleu-Ntem, en me présentant comme le cheval de Troie d’Ali Bongo Ondimba, comment comprendre que l’un de ceux qui ont fait basculer la campagne et l’ont ancrée dans l’invective et l’insulte,  comment comprendre que l’un des artisans des candidatures ethniques mais de préférence non-Fang et qui raille désormais celui qu’il adulait alors ? Comment comprendre que celui qui traitait son adversaire politique de tous les noms d’oiseaux et d’animaux ; comment comprendre que celui qui a galvanisé tant et tant de jeunes, les a poussé à monter sur les barricades puis, sans le moindre état d’âme, a enjambé leurs cadavres la semaine suivante pour aller prendre chez Ali Bongo Ondimba le poste de président du Conseil économique ; que cet homme soit désormais celui qui s’étale sur les places publiques et les médias pour expliquer que pour ne pas mourir Okoukout, il faut répondre à l’appel de ce chef qu’il passait à la lessiveuse en 2016 ?», interroge l’ancien candidat à la présidentielle de 2016.

Banditisme politique

Et Ndong Sima de s’inquiéter, toujours interrogatif : «combien d’enfants il a envoyé au feu et combien manquent à l’appel ? Combien sont bloqués à l’extérieur du pays, effrayés par les conséquences des dérives auxquelles ils se sont laissés aller, encouragés par ce prétendu stratège politique, mais qui n’est rien de plus qu’un vulgaire égoïste impénitent».

La diatribe se termine par «au diable donc, les préoccupations de développement, de croissance, d’employabilité, de gouvernance», non sans enfoncer plus profondément le clou : «ce n’est même pas du machiavélisme (…) C’est du banditisme politique».

 
GR
 

5 Commentaires

  1. diogene dit :

    C’est bien connu qu’en politique, la fin justifie les moyens :

    Quelle foutaise ! Voici un politocard qui prêche pour la médiocrité et veut nous faire croire que c’est la règle d’or…

    Qu’il brocarde un crétin ne fait pas de lui une flèche ! Qu’il épingle un plus minable que lui ne l’exempte pas de ses horribles fautes.

    Arriviste cupide vulgaire et impénitent toi même !

    • Dikando dit :

      Dépoussiérez vos yeux pour y voir plus clair!!
      Pas d’écoles, pas d’eau potable, pas d’électricité pour tous, pas de routes. Avez-vous été un jour de votre vie sur la nationale dite 1?
      Pas de transport en commun de qualité, une offre de soins défaillante; des logements sociaux inexistants. La CAN de football organisée deux fois sur 5 ans! Les priorités à l’envers! Bons sens totalement défaillant !
      Notre budget 2021 est de 2681 milliards de fcfa alors que le Congo voisin est à 1873 milliards de fcfa pour une population de plus de 5 millions d’habitants.
      Vous construisez un budget avec de l’endettement massif et vous vous croyez futé ?!
      À la fin de l’année la très « distingueé » Sylvia Bongo aura renforcé sa garde robe coûteuse grâce aux fonds publics qui lui sont alloués pendant ce temps on applaudira le crétin en chef pour nous avoir vendu le pays aux fonds vautours!
      C’est bien connu les oiseaux de même plumage volent ensemble! Et Ndemezo est comme ces vautours de la savane africaine qui savent s’éloigner des aigles pour rejoindre les charognards!

      • Paul Bismuth dit :

        @Dikando
        Diogène ne nie rien de tout cela, mais il pointe avec raison que ce prétendu apôtre de l’intérêt général qu’est Ndong Sima fait partie du même panier de crabes que Ndemezo’o. D’ailleurs c’est toute l’opposition dans ce pays qui est peuplée d’arrivistes prêts à manipuler la plèbe pour trouver ou retrouver des prebendes au sein de l’état.

        Nous avons déjà eu le coup dans les années 90 avec Mba Abessole, mais nous continuons à nous laisser duper aujourd’hui tels des lapins de trois semaines. L’histoire est vraiment un éternel recommencement en plus d’être tragique.

  2. Gayo dit :

    Ndong Sima tu es allé féliciter Ali Bongo a son investiture oubliant ces enfants qui manquent a l’appelle. Tu veux être a la place de Ndemezo’o. Ce qui a tué ces enfants qui en tuera encore en 2023 peut-être comme après toutes les élections ce sont les injustices, le manque de transparence, le refus d’alternance tu le sais tres bien meme si ta jalousie et ta sorcellerie t’empeche de regarder le mal a la racine parce qu’il faut que tu attribue ces souffrances beaucoup plus a Ping et ceux qui ont ete avec lui qu’a la gouvernance d’Ali Bongo que tu dis pourtant toi-même hérétique et en violation avec les principes légaux et administratifs. Avec une gouvernance chaotique depuis 50 ans, aujourd’hui c’est Ali Bongo qui incarne cet échec en premier. Si ton discours c’est continuer à faire croire que la racine des souffrances de 2016 ce sont les discours de l’opposition, vaut mieux que tu fermes ta bouche de sorcier. Avec Ping ou un autre, le résultat de la mascarade de 2016 aurait été le même parce que la révolte était a la hauteur des injustices subies depuis des décennies et de la soif ardante des gabonais de vivre autre chose. Je pense que Ndemezoo et toi avez été des chevaux de Troie. Tu es tellement sorcier qu’en parlant des enfants qui manquent à l’appel tu oublies ceux qui sont en prison injustement et dont tu ne fait pas cas parce que pour toi il l’aurait mérité parce que il aurait suivi des leader dont tu gardes une haine et une jalousie a que nous ne comprenons quand nous savons que c est ton ami Ali qui continue avec une gouvernance qui sacrifie le bien-être du peuple:

  3. Lavue dit :

    NDEMEZO’O OBIANG est un bandit politique comme l’est MAGANGA-MOUSSAVOU, et beaucoup d’autres dans la galaxie PDG. Que ce Monsieur malade comme ALI sache qu’il ne représente aucun espoir pour le pays. Il est tellement instable que ses vraies aspirations sont grossièrement perceptibles. C’est un pauvre type sans conviction réelle qu’on peut acheter avec le petit sous.
    Il a été au service d’OMAR, d’ALI pour ses propres intérêts. Il s’est rapproché de PING en 2016 en se faisant non seulement acheté par un Jean Ping plus nanti que lui, mais surtout il voulait se venger d’ALI pour sa mise à l’écart du cercle influent du PDG, donc du biberon financier.
    Que pèse-t-il politiquement sur le plan national? C’est quoi Démocratie Nouvelle? Ces questions on peut se les poser pour MAGANGA-MOUSSAVOU. Ce sont de minables politicards qui sont conscients que la politique à l’africaine ne peut pas être sérieuse, on y est pour faire du cirque et s’en mettre pleins les poches.
    Je ne pense pas qu’on puisse dire la même chose de M. NDONG-SIMA, qui dans le l’environnement pervers de la politique gabonaise a eu le courage de rosser celui qui était à ce moment le véritable homme fort du pays: MAIXENT ACCROMBESSI, un autre cancre sorti de nulle part et que ni NDEMEZO’O OBIANG, ni MAGANGA-MOUSSAVOU n’aurait jamais osé critiqué en public, au risque d’anéantir leurs stratégies répugnantes d’accès à la manne.
    NDEMEZO’O OBIANG ne représentera l’espoir des populations du Woleu-Ntem, encore moins celles de Gabon. C’est un petit homme tout comme son ancien et nouveau maître ALI, malade comme lui. Pour le reste les forces positives visibles et invisibles s’en chargeront.

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