Lors de sa récente sortie à l’intérieur du pays, le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, s’est rendu le 8 décembre dernier à Port-Gentil, la capitale économique. Entre autres activités, il a rencontré et échangé avec les populations qui lui ont présenté leurs préoccupations parmi lesquelles les affres du conflit homme-éléphant. Sans langue de bois, le chef de l’État a demandé la libération de toutes les personnes emprisonnées pour avoir abattu un pachyderme.

Le général Oligui Nguema rencontrant la notabilité locale, les cadres, les chefs de quartiers et les élus de l’Ogooué-Maritime. © Com. présidentielle

 

En déplacement à Port-Gentil, pour sa première visite à l’intérieur du pays, le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, s’est entretenu avec toutes les populations de la province de l’Ogooué-Maritime. Une opportunité pour elles de lui adresser leurs griefs, présentant la situation relevant du conflit entre les hommes et les éléphants. Sachant que de nombreuses personnes séjournent dans les prisons pour avoir abattu un pachyderme ou enfreint la loi protégeant ces espèces, il a exhorté les ministres en charge des Eaux et Forêts et de la Justice à libérer tous ceux qui ont été arrêtés. «Je veux qu’ils sortent de prison sans conditions», a-t-il déclaré. 

Même si le Gabon est l’un des leaders mondiaux en matière de protection de l’environnement, il apparait de toute évidence que les nouvelles autorités du Gabon souhaitent le meilleur pour leur population. Alors que l’ancien régime en était arrivé à emprisonner les personnes qui défendaient leurs plantations contre les éléphants, le Général Brice Clotaire Oligui n’a pas souhaité emboiter ce pas qui a cantonné de nombreuses familles dans la tristesse, le désarroi. «À Port-Gentil, j’ai demandé au ministre des Eaux et Forêts de voir, avec son collègue de la Justice, comment libérer tous ceux qui ont été arrêtés pour avoir abattu un éléphant. Je veux qu’ils sortent sans conditions», a déclaré le président de la Transition.  

«J’ai écouté les cris sur le conflit homme-faune. Oui ! Le CTRI est partant pour l’humanité. Mais fallait-il laisser les éléphants détruire vos plantations et venir vous agresser ? Je dis non ! Je viens d’arriver à la tête du pays et je n’ai pas une solution magique ni de l’argent pour dédommager vos plantations», a-t-il ajouté à la suite de l’échange et des explications avec les populations désemparées. 

Si de nombreuses familles avaient cessé de faire des plantations à cause de la furie dévastatrice des éléphants, le général Oligui Nguema leur a demandé de reprendre leurs activités. «Si un éléphant vient détruire vos plantations, avisez le préfet», a-t-il dit, rappelant qu’il ne rend compte qu’à son peuple. «Si les hommes politiques ont signé des conventions et perçu de l’argent, c’est leur problème. Moi, je n’ai rien perçu de l’Occident. L’Occident ne me tient pas, mais c’est vous le peuple qui me tenez», a-t-il renchéri.  

Il a incité ceux qui souhaitent couper du bois de chauffe ou reprendre leurs activités champêtres à le faire sereinement. Pour le président de la Transition, «lorsqu’ils comprendront, ils seront obligés de nous donner de l’argent pour les efforts que nous consentons pour préserver l’environnement». 

«On a rempli toutes les conditions qu’ils demandent, on a protégé longtemps notre forêt, je suis d’accord pour cette politique, mais pas au détriment des populations», a fait savoir Oligui Nguema. 

À force de protéger les éléphants quasiment au détriment des populations locales, les pachydermes ont fini par causer de nombreux dégâts matériels ainsi que des pertes en vies humaines. Prenant ces décisions, le général Oligui veut donc inverser la tendance, mais aussi redonner de la considération au peuple gabonais.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Gayo dit :

    On veut la libération sans conditions de Kelly Ondo. Il n’avait pas la force de Oligui mais ses intentions dans son coup d’état étaient certainement plus seins et plus patriotique que la revolution de palais de Oligui. Oligui a peur de Kelly Ondo.

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