Repenser le football gabonais en déclin. C’est la mission assignée à la taskforce dédiée à la réforme du National foot, notamment du championnat de première et de deuxième divisions (D1 et D2) dont les travaux ont débuté ce 10 mai. Ce géant brainstorming, consacré au football gabonais, a été lancé par le Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda qui a reconnu que la situation du sport roi gabonais est préoccupante.

Le Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda, et le ministre des Sports, Franck Nguema, le 10 mai 2020 à Libreville. © Gabonreview

 

Le Premier ministre, Rose Christiane Ossouka, a lancé, ce 10 mai, les travaux de la taskforce consacrée au football national. «Ensemble pour un national foot nouveau», est la thématique centrale de ces assises étalées sur une douzaine de jours et s’inscrivant dans la dynamique de la relance du championnat national de football. En toile de fond des réaménagements sur les plans organisationnel, sportif, économique et social du national foot. En d’autres termes, il est question pour les participants de réfléchir sur la meilleure organisation possible du football local.

Quelques participants. © Gabonreview

Avant d’y arriver, le chef du gouvernement a fait un constat amer, à l’exemple du ministre des Sports, Franck Nguema, mais également du président de la Fédération gabonaise de football (Fegafoot), Pierre Alain Mounguengui. «Notre football continue de régresser et de manière dangereuse», a noté Rose Christiane Ossouka rappelant qu’il faudra repenser son développe, le Premier ministre a rappelé que «l’Etat continuera de jouer son rôle en faveur du sport en général et du football en particulier».

Elle a, de même, encouragé les panélistes à mieux dessiner les contours de nouveaux championnats nationaux réformés, pour avoir des compétitions attractives, devant réconcilier les Gabonais. «Le football gabonais a besoin de sérénité. Il a besoin de tous ses acteurs», a dit le chef du gouvernement, non sans encourager à œuvrer pour le développement du football féminin.

Il y a près de 9 ans, les pouvoirs publics avaient annoncé la professionnalisation du football local. À l’épreuve des faits, l’échec est palpable et cuisant. Les championnats souffrent de toutes sortes de carences et de dysfonctionnements. Une situation ayant rendu nécessaire cette initiative du ministère des Sports. «Le diagnostic posé froidement sur le sport national en général, et le football en particulier, laisse apparaître des «résultats peu reluisants» ces dernières années en dépit des «moyens colossaux consentis par l’Etat» en vue de son organisation efficiente et de sa professionnalisation», a relevé le ministre des Sports.

Avec un tel constat, recommandé Franck Nguema, la taskforce doit prendre en compte les aspects concourant à la modernisation, à l’efficacité et à la pratique efficiente de ce sport dans le pays. En outre, les réflexions doivent permettre, entre autres, selon le chef du département des Sports, de «moderniser les structures de base que sont les clubs, les sous-ligues départementales, les ligues provinciales, … de définir les formules de la compétition, le nombre de clubs devant prendre part au championnat et renforcer leur capacités opérationnelles,… de construire un modèle économique attractif pour les promoteurs privés du football, … d’augmenter le niveau de vie des principaux acteurs dont les footballeurs professionnels».

Les conclusions des travaux seront livrés le 22 mai prochains et devront poser les nouveaux jalons d’un football gabonais plus rayonnant.

 
GR
 

6 Commentaires

  1. Julien dit :

    Il n’y a pas que le foot qui est en déclin, les autres sports aussi. Et l’ensemble des ministères de ce gouvernement de corrompus avec à sa tête un usurpateur.

    Voyez-vous, tant que la racine du MAL (les Bongo-Valentin) ne sera pas COUPÉE, rien ne marchera dans ce pays. Notre pays fonctionne vraiment à l’envers: nous avons fait de certaines personnes qui veulent en finir avec ce système perturbateur pour notre pays des BOURREAUX, et des vrais bourreaux des ANGES.

    Comme quoi, c’est vrai que le diable a la capacité de se muer en Ange de lumière pour duper son entourage.

  2. diogene dit :

    La balle au pied on s’en fout c’est juste pour nous distraire de l’échec du développement de notre pays et des autres aussi !

  3. MONSIEUR A dit :

    Il faut repartir de la base:

    a) Remettre sur pied l’OGSSU (Office Gabonais des Sports Scolaires et Universitaires)

    b) Réserver les journées de mercredi (Enseignement Primaire) et jeudi (Enseignement Secondaire et Universitaire) aux compétitions sportives.

    c) Relancer le championnat corpo inter-entreprises les samedis matins (SEEG – SETRAG – COMILOG – LES BANQUES – LES COMMERÇANTS & COMMUNAUTÉS ÉTRANGÈRES- etc… ).
    Le championnat corpo à l’avantage de disposer de moyen financier, mais surtout d’intégrer les jeunes non scolarisés.

    d) Relancer le championnat militaire.

    Toutes ces différentes compétitions servirons de ressources humaines aux équipes des championnats d’élites (D2 et D1).

    • Tall dit :

      Monsieur A,

      Oui, ces propositions sont interressantes. Créer de l’intérêt chez les jeunes et chez les adultes pour faire grandir progressivement l’engouement des populations.

      Il faut aussi que les médias augmentent le niveau en ayant des outils de qualité et en faisant d’abord et surtout la promotion des évènements et en n’hésitant pas de créer des marques autour pour que les populations adhèrent.

      Le modèle économique est important. Réfléchir sur comment faire pour que les gens se rendent massivement dans les stades et attirer les promoteurs tv pour développer les droits tv qui pourraient être la base de ce modèle économique.

      Mettre en place une cellule d’évaluation et de contrôle, d’entretien car c’est à ce niveau que tout se joue stratégiquement.

      Ne pas hésiter à innover et surtout faire des bilans inclusifs une fois tous les ans.

      Merci Monsieur A. Très interressant vos propositions. A vous Gabon Review de ne pas hésiter à faire échos de ces propositions qui peuvent aider.

    • ABRAHAME CLOTAIRE dit :

      C’est réaliste et concret. On peut partir de cette base historique et y apporter des aménagements nécessaires.

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