Le Conseil national de la démocratie (CND) a ouvert, le 25 février, sa première session plénière ordinaire de l’année 2020. Les travaux qui porteront sur 21 points devraient s’achever le 3 mars.

De gauche à droite, le vice-président et le président du CND le 25 février. © Gabonreview

 

Le Premier ministre (à gauche) qu’assistait le ministre de la Culture (à droite) a pris part à la cérémonie d’ouverture de la 1ère session ordinaire du CND. © Gabonreview

La première session plénière ordinaire de l’année 2020 du Conseil national de la démocratie (CND) a démarré ce 25 février. Selon le président de l’institution, Séraphin Ndaot, elle examinera «21 points inscrits à l’ordre du jour». La particularité de cette session a fait savoir, Martin Boudzanga, membre du CND, vice-président du Rassemblement pour le Gabon (RPG), en charge de la communication du CND, «c’est qu’il y aura des communications des partis politiques légalement reconnus qui ont bien voulu envoyer des thèmes».

De 53 en 2015, le CND enregistre désormais 78 partis politiques réduits à 76 en raison de la fusion de deux d’entre eux. À l’instar de Séraphin Ndaot, Martin Boudzanga a indiqué que ces travaux qui s’achèvent le 3 mars aboutiront à des avis qui seront portés au gouvernement. «Il appartient donc au gouvernement de prendre en compte ces différentes préoccupations qui seront posées par les partis politiques», a-t-il précisé.

S’il assure que les débats seront enrichissants, Séraphin Ndaot a indiqué que si les conditions sont réunies, une deuxième session ordinaire se tiendra pour respecter le calendrier réglementaire des rencontres du CND. La dernière session du CND, a-t-il rappelé, remonte au 17 mai 2019. Convoquée à l’initiative du Premier ministre Julien Nkoghe Bekale, elle constituait, contrairement à celle ouverte ce 25 février, une session extraordinaire.

Émanation des Accords de Paris de 1994, le Conseil national de la démocratie (CND) a été organisé par une loi de 1996 adoptée par voie référendaire, avant d’être reconfiguré par Ali Bongo en 2015, puis réformé par les Accords politiques d’Angondjé de 2017. Désormais érigé en autorité administrative indépendante et autonome, le CND se veut depuis le dialogue d’Angondjé, une autorité morale, consultative et permanente du dialogue et de concertation politique, dotée de nouvelles missions. Notamment, la régulation du processus démocratique, la promotion du consensus, le renforcement de l’unité nationale ainsi que la promotion des relations entre les partis politiques.

Cependant, a souligné le président de cette institution ouvrant les travaux de la première session plénière ordinaire de l’année 2020, «ces réformes issues de cette concertation nationale (Ndlr. Dialogue d’Angondjé), relatives au CND, ne sont pas encore adoptées par le Parlement. Le projet de loi y relatif reste à ce jour, pendant». Qu’à cela ne tienne, a souligné Séraphin Ndaot, le CND demeure en substance une plateforme permanente de réflexion pour la consolidation de la démocratie et le règlement des conflits entre acteurs politiques. «L’objectif visé, de mon point de vue, de décrisper le climat et les tensions politiques multiformes qui gangrènent la cohésion nationale. C’est, en tout cas, l’une de ses missions cardinales», a-t-il déclaré estimant qu’un mutisme du CND, ferait paraître l’institution comme «un monument purement cosmétique ou une institution décorative».

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Axelle MBALLA dit :

    le CND? N’importe quoi…Cela rappelle un type appelé DE DE GAULLE quand il appelait l’ONU….Le Machin!…Ah! Gabon…Immense laboratoire mondial de « la farçce républicaine et institutionnelle »…

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