Au lendemain des précisions du ministre du Commerce relatives à la stabilité du prix du pain et de la rencontre entre le ministre en charge de l’Economie et les opérateurs économiques de la filière, dans le but d’inviter les boulangers à maintenir le prix régulièrement pratiqué, le pain s’est raréfié dans les quartiers de Libreville.

Le sac de farine de 50 kg se négocie à 19000 francs CFA et le pain de 200 grammes est en train de passer de 125 à 150 voire 200 francs CFA. © GettyImages

 

La vie chère est en train d’imprimer sa marque au Gabon. Au-delà de la hausse des prix de l’huile, du riz, du savon; le prix du pain, l’un des produits de l’alimentation de base des Gabonais s’est envolé. Ces dernières semaines, selon qu’on se trouve dans telle ou telle région du pays, le coût de cet aliment varie désormais entre 150 francs et 200 francs.

Le constat sur le terrain, dans les quartiers de Libreville, ce dimanche 6 février, est à l’absence de pains sur les étals des boutiques. A défaut de revendre les baguettes de 200 grammes à 150 francs comme le souhaitent dorénavant les boulangers, la plupart des boutiquiers ont choisi de ne pas s’en procurer. Mieux, certains boulangers n’en n’ont même pas fabriquer, prétextant de la hausse des prix du farine.

«Ça fait une heure que je marche de boutiques en boutiques pour chercher le pain. Mais il n’y en a pas. Les boutiquiers n’en ont pas. Ils disent que les prix ont augmenté», explique, dépité, un jeune homme.

L’un des boutiquiers indique que «les Libanais tentent depuis quelques mois d’augmenter les prix du pain auprès des revendeurs, sans succès». «Ils ont tenté de vendre la baguette à 150 francs, il y a quelques mois, ça n’a pas marché. Ils sont en train de revenir en force, de tout faire pour le vendre à 150». «Si les Libanais, -principaux détenteurs des boulangeries du pays-, Ndlr, tentent cette fois et ça passe, ça va rester comme ça définitivement», a-t-il dénoncé.

«Si on les encourage, ça va rester comme ça. C’est pour cela que la plupart des boutiquiers ont choisi de ne pas vendre du pain», a renchéri un consommateur. Selon les commerçants, un sac de farine coutait 17 000 francs CFA en temps normal et les grossistes le revendaient à 16 200 francs CFA. Aujourd’hui, le sac de farine de 50 kg se négocie à 19000 francs CFA et le pain de 200 grammes est en train de passer de 125 à 150 voire 200 francs CFA. «Comment le gouvernement n’arrive-t-il pas à mettre de l’ordre sur une affaire que lui-même subventionne?». Pour ce boutiquier, il faut simplement que la Direction générale de la concurrence et de la consommation (DGCC) descende sur le terrain pour vérifier les prix jusque dans les boulangeries. «Ceux qui ne respectent pas les prescriptions gouvernementales devront répondre de leurs actes» a-t-il renchéri.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Naty dit :

    Je veut postuler sur les différents demande

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