À fin décembre 2023, le Gabon comptait 105 800 agents de l’État, dont 55 452 personnes émargeant à la fonction publique. En 2024, ce chiffre pourrait doubler avec la centaine de milliers de demandes déposées qui alourdiraient davantage la charge de l’État déjà jugée préoccupante.

Raphaël Ngazouze, le ministre de la Fonction publique et du Renforcement des capacités, pour veiller à la distribution rationnelle des postes budgétaires au Gabon. © GabonReview

 

Au même moment qu’il exhorte les jeunes Gabonais à s’approprier l’idée de la création de leur propre emploi au travers de l’entrepreneuriat au bénéfice duquel il a annoncé, le 31 décembre dernier, la création d’une banque dédiée, Brice Clotaire Oligui Nguema a grandement ouvert les portes à la Fonction publique après cinq années de gel des recrutements. Les caisses de l’État vont-elles seulement tenir ? D’autant qu’à ce jour, plus de 130 000 dossiers de demande d’intégration ont déjà été recueillis par les directions centrales des ressources humaines des ministères. Selon Raphaël Ngazouze, ce chiffre ne tient pas compte des demandeurs d’emploi des provinces dont le compte exact n’est pas encore connu. C’est dire le risque d’asphyxie que court l’État.

Lors d’un point fait à la presse récemment, le ministre de la Fonction publique et du Renforcement des capacités a indiqué qu’au 31 décembre 2023, le Gabon comptait 105 800 agents de l’État. Parmi eux, 55 452 sont reconnus comme fonctionnaires. Cependant, le membre du gouvernement reconnaît également que 5 000 de ces personnes émargeant à la Fonction publique ne sont pas reconnues. Ces «fonctionnaires fantômes», a-t-il expliqué, sont des personnes recrutées alors même que la mesure de gel décidée par l’ancien régime, le 20 août 2018, était encore en vigueur. Ces compatriotes n’auraient d’ailleurs en leur possession aucun document attestant de leur prise de service officielle et encore moins de leur recrutement. Ce dossier d’urgence serait en cours de traitement, selon le ministre.

Peu après leur arrivée à la tête du pays, en septembre 2023, les nouvelles autorités ont mis à disposition 1 000 postes budgétaires à  l’Éducation nationale. En novembre, 1 200 à la Santé. Le secteur de la Communication quant à lui s’est vu offrir 500 postes budgétaires quelques semaines plus tard.

 

 
GR
 

0 commentaire

Soyez le premier à commenter.

Poster un commentaire