Après avoir exercé 14 ans durant au sein de la filiale gabonaise d’Addax Petroleum, Armand Dagraça Tchitembo, ancien directeur général adjoint de la société, éprouve des difficultés à saisir les opportunités d’emploi qui lui sont offertes depuis ces 12 dernières années faute du certificat de travail que refuse de lui délivrer son ancien employeur. L’affaire sommeille au tribunal depuis 2009.

Armand Dagraça Tchitembo. © D.R.

 

Compte tenu de son parcours et ses compétences, Armand Dagraça Tchitembo ne devait normalement pas avoir de mal à trouver du boulot après son licenciement d’Addax Petroleum en 2009 avec une centaine d’autres employés de la société pétrolière. 12 ans après pourtant, l’ancien directeur général adjoint est toujours au chômage. La raison : sans certificat de travail dument délivré par son ancien employeur, aucune autre société ne souhaite l’embaucher.

«Je ne peux exercer ailleurs faute de ce certificat de travail que l’on refuse de me délivrer. J’ai fait quatorze bonnes années de loyaux services. J’avais trouvé du travail en Afrique du Sud et en Belgique, mais faute de ce fameux certificat de travail, je ne peux exercer dans ces différentes boîtes [où] mon expertise a été sollicitée», a-t-il confié récemment à Gabonews.

À en croire Armand Dagraça Tchitembo qui dit avoir porté l’affaire devant la justice, à Port-Gentil, le refus d’Addax Petroleum de lui délivrer son certificat de travail se justifie par la rancœur de la société à son encontre. En novembre 2009, accusé d’avoir établi illégalement des chèques pour le compte de la boîte, il avait dû poursuivre pour diffamation son supérieur hiérarchique Gérard Hautavoine. Si l’ancien directeur général a bel et bien été condamné à trois ans de prison fermes pour diffamation et pour outrage au tribunal de première instance de Port-Gentil, 12 ans après, le plaignant attend toujours que la totalité de la sentence se traduise en effet, notamment pour ce qui est de son certificat de travail et de l’amende de 25 millions de FCFA infligée à l’ancien DG à titre de dommages-intérêts.

Ali Bongo appelé à la rescousse

«La justice est pour tous et personne n’est au-dessus de la loi. Le président de la République, Ali Bongo Ondimba, n’a de cesse de le rappeler. D’ailleurs tout récemment, il l’a encore rappelé à des fins utiles lorsqu’il a pris part, le 4 octobre au palais de justice, à l’audience solennelle de rentrée judiciaire des cours et tribunaux, en sa qualité de garant des institutions», a déclaré Armand Dagraça Tchitembo.

Et d’ajouter : «Certaines décisions rendues par le tribunal et remises en cause par les plaignants sont parfois le fait qu’il a été induit en erreur par les responsables de la société. Il y a beaucoup qui utilisent le nom du président de la République pour influencer les décisions. C’est pourquoi j’avais personnellement écrit au chef de l’État qui, lui, avait demandé de régler ce problème.»

Pour l’heure, le compatriote dit continuer de faire confiance en la justice gabonaise. Il n’attend pas moins avec une certaine impatience que son problème trouve enfin solution.

 
GR
 

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