Quelques jours après l’incendie de sa maison à Okondja, dans la province du Haut-Ogooué, les parents de Jean-Pierre Lemboumba Lepandou qui se ponçaient solennellement sur ce drame, le 3 septembre, ont indiqué que l’ancien collaborateur d’Omar Bongo et d’Ali Bongo a porté plainte contre X auprès du procureur de la République à Franceville, pour «incendie et destruction de biens».

En dépit de l’action en justice de Lemboumba Lepandou (en médaillon) contre X et des enquêtes en cours, ses parents demeurent dubitatifs quant au triomphe du droit et de la vérité. © Montage Gabonreview

 

Après le violent incendie ayant consumé sa maison d’Okondja, le 23 août dernier, et dont les causes demeurent jusqu’alors inconnues, Jean Pierre Lemboumba Lepandou a déposé une plainte, le lendemain, contre X, auprès du procureur de la République à Franceville, pour «incendie et destruction de biens». Cette information a été révélée à la presse, le 3 septembre, lors de la sortie des membres de la famille de cet opposant gabonais, en exil, proche du leader de la Coalition pour la nouvelle République, Jean Ping.

Un incendie d’une rare violence a ravagé en un laps de temps la maison de cet ancien «dignitaire de la République», devenu proche de Jean Ping depuis la présidentielle de 2016. L’incident s’est produit dans la foulée de la tournée politique d’Alexandre Barro Chambrier dans cette localité et continue encore de susciter l’indignation.

S’exprimant au nom des parents, Lucchéri Gahila a fait savoir qu’en plus de la plainte, M. Lemboumba Lepandou, a sollicité l’ouverture d’une information judiciaire visant à déterminer la cause du sinistre et à identifier le ou les auteur(s). «Dans tous les cas, nous demandons instamment aux pouvoirs publics de diligenter une enquête sur cet incendie qui, en plus de créer un dangereux précédent, restera désormais comme une tache noire dans l’histoire de notre localité», a-t-il dit.

La famille de l’ancien ministre d’Omar Bongo rappelle par ailleurs qu’en janvier 1992, alors qu’il était directeur de cabinet du président de la République, leur parent avait été victime d’une tentative d’assassinat. «Les résultats de l’enquête ouverte à cette époque demeurent à ce jour inconnus», et s’interroge sur les résultats de cette enquête attendue.

Elle fait également remarquer que «plus récemment, en juillet 2018, alors que M. Jean-Pierre Lemboumba Lepandou est interdit de séjour au Gabon et vit en exil en France depuis août 2016, des individus non identifiés font irruption dans sa maison du quartier Razel à Libreville, tuent les cinq chiens et tentent d’y mettre le feu. N’eût été l’intervention des vigiles de la SGS commis à la surveillance des lieux, cette maison-là aurait été réduite en cendres comme celle d’Okondja».

«L’enquête, là aussi, nous dit-on, est en cours…», a dit Lucchéri Gahila, se demandant ce que la famille pourrait attendre de celle qui, ils l’espèrent, «sera ouverte, suite à l’incendie du 23 août, dont le caractère criminel ne fait aucun doute».

 
GR
 

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