Depuis sa mise sous mandat de dépôt à la prison centrale de Libreville il y a sept mois, l’ex-ministre du Pétrole d’Ali Bongo ne recevrait de visite ni de la part de sa famille ni de celle de son avocat. Il serait soumis à un rude traitement au sein de l’établissement carcéral, alors même qu’il traîne une maladie chronique contre laquelle il ne recevrait pas de traitement.

L’ex-ministre du Pétrole, Vincent de Paul Massassa. © D.R.

 

Pour Vincent de Paul Massassa, «Sans-Famille» porterait bien son nom. Depuis son incarcération, les autorités de la prison centrale de Libreville ne laisseraient aucun parent de l’ex-ministre du Pétrole le voir. Son avocat non plus n’aurait pas accès à lui. Ce qui pose à nouveau le problème du déni des droits dont disposent les détenus, quels que soient les crimes dont ils sont soupçonnés. Et pour son cas, on invoque des faits de concussion, de détournement d’argent public et de blanchiment des capitaux, entre autres délits.

Interpellé dans la foulée du coup d’État du 30 août 2023, ce proche d’Ali Bongo a été placé sous mandat de dépôt à la prison centrale de Libreville le 22 septembre 2023 après un passage au B2 (Direction générale des contre-ingérences et de la sécurité militaire – DGCISM). Un de ses enfants a confié au site Mondafrique.com que la dernière fois qu’ils ont vu leur père, c’était le jour de la perquisition de sa maison. Il y était revenu accompagné d’agents du Renseignement militaire. Et le jour de la cérémonie de passation de service du 15 septembre, ses proches avaient dû apporter un costume à la demande des militaires. «On l’a vu à la télévision comme tout le monde», raconte l’enfant disant avoir trouvé son père «faible».

Mieux, Vincent de Paul Massassa serait victime d’actes de maltraitance au sein de l’établissement carcéral. Certains témoignages recueillis par nos confrères font état de «traces de sévices» sur son corps, juste après son arrestation il y a sept mois. Ce qui reste à vérifier, tout comme l’état de santé de l’ancien membre du gouvernement déchu que l’on dit «préoccupant». Le prévenu serait atteint d’«une maladie chronique» contre laquelle il ne recevrait pas de traitement en prison.

 
GR
 

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