Au terme de l’opération de rapatriement des Gabonais bloqués à l’étranger où ils étaient en court séjour au moment du déclenchement de la pandémie du Covid-19, le ministre d’État en charge des Affaires étrangères, Alain-Claude Bilie-By-Nze, en a dressé le bilan. Chiffres à l’appui, des éclairages ont été apportés sur ce transfert au bercail de 997 compatriotes. L’opération a coûté 862,74 millions de francs CFA à l’État.

Le ministre d’État aux Affaires étrangères, Alain-Claude Bilie-By-Nze, dressant le bilan du rapatriement des Gabonais bloqués à l’étranger à cause du coronavirus, le 26 mai 2020, à Libreville. © Gabonreview

 

Moins de 48 heures après le retour de la dernière vague de Gabonais bloqués à l’étranger du fait de la fermeture des frontières consécutive au déclenchement de la pandémie du Covid-19, le ministre d’État en charge des Affaires étrangères, Alain-Claude Bilie-By-Nze, en a livré le point général. Ce 26 mai, il a donc apporté des précisions et éclaircissements quant aux questions que se posent les Gabonais à l’issue de cette opération qui fait couler encre et salive.

997 personnes rapatriées

Les derniers Gabonais, en court séjour, coincés à l’étranger, ont pu en effet regagner la capitale gabonaise le 24 mai, portant le total global des rapatriés à 997 personnes au terme de la deuxième phase.

Après la déclinaison de l’historique de cette démarche, voulue et décidée par le président de la République, le ministre des Affaires étrangères a souligné que la manœuvre «aura été une grande première pour notre pays et pour l’ensemble des équipes qui y ont travaillé». «Il y a eu quelques manquements que nous allons analyser en vue d’apporter des corrections utiles au cas où nous devrions être emmenés à revivre l’expérience».

Alain-Claude Bilie-By-Nze a rappelé que «lorsque, le 19 mars 2020, la décision de fermeture de nos frontières terrestres, aériennes et maritimes est prise, alors que notre pays enregistre déjà plusieurs cas importés, un premier décompte est présenté au président de la République. On dénombre alors 522 personnes identifiées par les missions diplomatiques et postes consulaires sur 17 pays à travers le monde».

1ère hypothèse : 967 millions CFA mensuel pour le soutien aux personnes bloquées

Dans la foulée, il est alors demandé aux chefs de missions diplomatiques et postes consulaires gabonais de proposer une évaluation financière devant permettre d’appliquer le procédé déjà expérimenté en Chine, consistant en une aide financière aux personnes bloquées. «Finalisée, cette évaluation s’élevait à un montant mensuel de 967 millions de francs CFA», a fait remarquer le chef de la diplomatie gabonaise, précisant que la situation, présentée au président de la République en avril 2020, amènera celui-ci à faire «le choix non pas de la mise à disposition des ressources financières mensuelles que nous avions envisagée, mais plutôt de faire rentrer nos compatriotes car, disait-il, nul ne sait combien de temps les frontières vont rester fermées».

Bilie-By-Nze note de ce fait qu’«au rythme de presqu’un milliard chaque mois, cela n’était pas envisageable». La situation a donc conduit le chef de l’État à donner une nouvelle instruction : «faire rentrer uniquement nos compatriotes en court séjour, bloqués par la fermeture des frontières, et non pas tous les Gabonais résidant à l’étranger, au nombre de 60 000 et qui auraient éventuellement souhaité rentrer, d’une part. D’autre part, de tout mettre en œuvre pour rester dans l’enveloppe des 967 millions de francs CFA préalablement définie».

Environ 862,74 millions de francs CFA dépensés

Dans cette optique, la liste des candidats au rapatriement est passée de 522 à 1175. Ainsi, lors de la première phase de rapatriement, 144 citoyens gabonais ont été rapatriés. Les liaisons ayant été assurées par une compagnie privée locale pour un coût total de 92, 83 millions de francs CFA.

Pour la deuxième phase, 619 autres Gabonais, se trouvant dans plusieurs villes à travers le monde, ont pu regagner le bercail. «Toutes ces villes ont été couvertes par des aéronefs affrétés par l’affréteur VMS AERO, pour un coût total de 698,91 millions francs CFA», assure le membre du gouvernement, non sans préciser que les contrats et factures sont disponibles. Pour le cas de la France, 234 personnes ont été rapatriées. «151 personnes ont été prises en charge par l’État pour un montant total de 71millions de francs CFA».

«Au total, ce sont 948 compatriotes qui ont pu regagner le Gabon par cette opération, pour un coût total de 862,74 millions de francs CFA. «Ce montant ne prend pas en compte le coût du remboursement des tickets de train et d’hébergement de 90 personnes à Paris ; et les autres coûts consolidés des dépenses des autres pays préalablement validés», a précisé Alain-Claude Bilie-By-Nze.

Des Gabonais «isolés dans des pays lointains ou difficiles d’accès» à l’instar de la Namibie, de l’Inde, du Japon, de la Suède, du Canada, des États-Unis, du Nigéria et bien d’autres territoires étrangers, n’ont pas pu être ramenés. Ce que déplore le ministre d’État, relevant, en ce qui concerne les compatriotes des autres pays européens, tels que la Belgique, l’Espagne, l’Allemagne ou l’Italie, que des solutions tenteront d’être trouvées avec les prochaines rotations de la compagnie Air France. «Je pense également à la douzaine de compatriotes qui n’ont pu embarquer au départ de Paris le 24 mai dernier», a-t-il regretté.

 
GR
 

7 Commentaires

  1. Julie Marina dit :

    Je me demande jusqu’ici avec quelles autorités Japonaises le gouvernement gabonais a t-il traité de notre rapatriement. Qu’est-ce qui rend le Japon difficile d’accès pour qu’on ne vienne pas nous chercher. Jusqu’à hier 26 Mai l’ambassade nous rassurait qu’il y avait un programme en cours pour nous rapatrier. Contre toute attente le ministre des affaires étrangères nous annonce à nous gabonais bloqués au Japon qu’on n’a pas pu être rapatrié. Quelles ont été les négociations avec le gouvernement Japonais? En quoi avez-vous été buté pour ne pas nous associer au gens de Dubaï, Istanbul ou de Addis-Abeba sachant qu’au Japon nous étions en infériorité numérique? Vos objectifs étaient-ils vraiment de ramener tous les gabonais ou de jouer aux vedettes après avoir ramener un grand nombre? Donc nous nous pouvons rester indéfiniment au Japon quoi? Vous parler d’un possible retour de ceux qui sont en Europe sans mentionner l’Asie. Qui est plus gabonais que qui? Nous faisons partie des 522 personnes recensées depuis Mars et vous attendez fin Mai pour nous dire qu’on ne peut être rapatrié parceque nous sommes loins? Prenez vos responsabilités nous avions nos billets, nous étions à deux jours de rentrer de stage quand vous avez décidé de fermer les frontières. Nous n’allons pas payer pour vos décisions hâtives. Ramenez-nous chez nous!

  2. Serge Makaya dit :

    Rien à voir avec le sujet. Juste un avertissement au peuple gabonais. Un vrai (faux) coup d’État se prépare avec une force étrangère. Lors de ce vrai-faux coup d’État, on va soi-disant « tuer » (il est déjà mort) BOA. L’armée gabonaise, la garde républicaine, soi-disant, arrivera à éviter de justesse le coup d’État « grace » (et c’est ici le piège) à Nourredine Bongo qui sera considéré comme un « héros ». Et c’est ainsi qu’il sera propulsé comme chef d’État.

    Un plan bien DIABOLIQUE pour s’accaparer définitivement de notre pays. Les VALENTIN ne dorment pas. Je vous ai maintes fois dit que les Bongo n’existent plus. C’est la famille VALENTIN qui règne dans notre pays. Et elle a le soutien SURTOUT du Maroc par le ridicule roitelet de ce pays. A t-elle aussi le soutien de la France ou Quai d’Orsay ? J’en suis quasiment sûr, puisque la France a laissée la gestion de notre pays entre les mains de ce roitelet du Maroc. Rappelez vous ce que je vous ai dit souvent de la France : elle détient la palme d’or de l’hypocrisie.

    Il y a de fortes chances qu’en dénonçant ce PLAN MACHIAVÉLIQUE ces démons changent de stratégie. Mais ce qui est sûr, c’est qu’ils (ces étrangers) veulent prendre en otage notre pays. Nous deviendront des esclaves de ces étrangers dans notre propre pays.
    J’ai travaillé longtemps au B2,et je sais que ce que j’affirme ici est VRAI. A bon entendeur…

    C’EST MON DERNIER POST. MA VIE AUSSI EST EN DANGER.

  3. Missu bala dit :

    Bonjour, au bas mot, Billie By Nze a dépensé 860.000f par personne ramenée au pays ou mes calculs sont erronés

  4. ABESSOLO dit :

    Monsieur le ministre nous voulons des explications pa rapport au message de Pablo Moussodji sur sa page Facebook.

  5. ABESSOLO dit :

    Monsieur le ministre nous voulons des explications par rapport au message de Pablo Moussodji sur sa page Facebook.

  6. Mr nguema dit :

    Mr le ministre je suis le seul gabonais au Brésil donc vous avez l’identité dans vos archives de recensement. J’ai de quoi payé mon billet d’avion par les cotisations des bonnes volonté ici. Ma situation a encore une solution de pouvoir rejoindre les 12 gabonais resté en France par le canal du vol régulier ici air France. J’ai juste besoin d’une couverture administrative pour mon encadrement. Cela pourra déjà vous allégé logistiquement en ce qui concerne le Brésil

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