Le 26 mai à Libreville, se sont achevés les travaux de la Conférence des ministres en charge du Genre et de la Promotion de la femme de la CEEAC. Après deux jours de travail, les ministres se sont engagés sur 5 axes stratégiques. Avec le concours d’experts et différents partenaires techniques, ils ont formulé 21 recommandations et élaboré un projet de feuille de route, prémices de l’Agenda commun à bâtir pour les femmes de la sous-région. Si ces recommandations étaient d’ailleurs au centre du huis clos desdits ministres ce samedi 27 mai, clôturant les travaux, le ministre gabonais des Affaires étrangères, par ailleurs président en exercice du Conseil des ministres de la CEEAC a assuré que son pays jouera sa partition pour que l’agenda commun prenne forme.

Hermann Immongault clôturant les travaux le 26 mai 2023 à Libreville. © D.R.

 

Le 27 mai, après deux jours de travail à Libreville, la Conférence des ministres en charge du Genre et de la Promotion de la femme de la Communauté économique des États d’Afrique centrale (CEEAC) s’est achevée. «Nous avons suivi avec intérêt la revue des différents mécanismes institutionnels destinés à favoriser la promotion de la femme», a relevé le président de la Commission de la CEEAC, Gilberto Da Piedade Veríssimo. S’il a noté des avancées significatives dans les différents dispositifs de lutte contre les violences basées sur le genre au sein des 11 pays de cette sous-région, il a souligné que de nombreux efforts restent à accomplir. Des défis auxquels il faudra répondre par l’adoption et la mise en œuvre des lois et politiques en faveur des droits des femmes de la CEEAC dans un contexte de survivance de certaines pesanteurs culturelles défavorables à leur plein épanouissement. 

Président en exercice du Conseil des ministres de la CEEAC, le ministre gabonais des Affaires étrangères, Hermann Immogault a dit retenir 3 enseignements. Le premier, qu’en matière des droits et promotion de la femme des efforts sont notables et fort appréciables. Le deuxième, que les défis à relever restent importants tant, certaines difficultés subsistent et contrarient de manière significative les aspirations de développement et de prospérité des pays de la sous-région. Troisièmement, a-t-il déclaré, «il existe fort heureusement des marges d’actions». Certaines a-t-il indiqué, ont été préparées durant la rencontre de Libreville «avec les engagements que les partenaires sont prêts à prendre même si certains d’entre eux disent avancer prudemment». «Et c’est là que se situe notre action collective, il y a un mémentum qu’il nous faut saisir», a-t-il ajouté.

Vue des officiels et photo de famille le 26 mai 2023. © Gabonreview

Le million de dollars du PNUD, l’engagement stratégique des ministres sur 5 axes et les 21 recommandations

Dans cette veine, le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) s’est dit prêt à mettre à disposition un million de dollars, soit 611 500 000 de francs CFA, en termes de mobilisation des ressources en faveur des droits et de l’autonomisation des femmes en Afrique centrale. Les ministres en charge du Genre et de la Promotion des droits des femmes quant à eux, se sont engagés sur 5 axes stratégiques concernant aussi bien la prise des mesures supplémentaires pour veiller à la participation encore plus visible et active des femmes aux processus de maintien et de consolidation de la paix, que le renforcement des mécanismes de protection des droits des femmes, en passant par le soutien de la mise à jour des cadres juridiques et politiques en faveur de l’égalité des sexes ; l’investissement massif dans l’autonomisation économique des femmes et la garantie de l’accès universel à l’éducation de qualité pour les filles et les femmes.

Dans leur démarche, avec l’appui des experts et autres partenaires, ils ont formulé 21 recommandations qui, a souligné Gilberto Da Piedade Veríssimo, constituent l’ossature de l’agenda commun pour la promotion des droits des femmes et leur autonomisation. Des recommandations examinées par les ministres lors de leur huis clos, le samedi 27 mai avant leur soumission au Sommet des chefs d’État et de gouvernement prévu le mois de juillet à Libreville. «Le Gabon entend, à tous les niveaux, pleinement jouer sa partition pour que notre agenda commun prenne forme et s’inscrive dans une dynamique plus forte au service de la femme», a soutenu Hermann Immongault rappelant qu’Ali Bongo «a saisi ce mémentum en prenant la décision d’en faire un des chantiers prioritaires de sa mandature à la présidence de la CEEAC». «Il entend imprégner de manière significative la trajectoire de notre Organisation communautaire sur la promotion de la femme et son autonomisation», a-t-il dit.

 
GR
 

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