Le Conseil d’administration de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) a approuvé le 21 octobre, le dossier de candidature du Gabon en vue de sa réintégration.

Le Gabon vient de réintégrer l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives et devient ainsi le 56e pays mettant en œuvre la Norme ITIE, le 27e en Afrique. © D.R.

 

Huit ans après son retrait de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), le Gabon a réintégré cet organisme le 21 octobre, à l’issue d’un long processus. À travers ce nouveau statut d’État membre, le Gabon renouvèle son engagement pour la transparence des richesses provenant des industries extractives.

«Nous sommes heureux d’accueillir à nouveau le Gabon en tant que pays mettant en œuvre l’ITIE, et nous nous réjouissons de travailler ensemble pour promouvoir l’ouverture, renforcer la gouvernance et éclairer le débat public au Gabon », a déclaré la présidente du Conseil d’administration de l’ITIE, Helen Clark, soulignant que l’ITIE peut aider à jeter les bases d’une gestion transparente des richesses provenant des ressources naturelles du Gabon.

Selon le conseil d’administration de l’ITIE, la mise en œuvre de l’ITIE au Gabon offre une occasion unique de traduire les engagements en faveur de la transparence en une meilleure gouvernance de son secteur extractif, par le biais d’une approche multipartite. Des représentants du gouvernement, des entreprises privées, des entreprises d’État et de la société civile participent au Groupe multipartite de l’ITIE Gabon pour assurer la supervision du secteur. «Toutes ces parties ont collaboré avec succès tout au long du processus de candidature de l’ITIE, avec le soutien du FMI et des partenaires internationaux appartenant à la société civile ».

En mettant en œuvre la Norme ITIE, le Gabon s’engage à renforcer la transparence dans la chaîne de valeur des industries extractives ; depuis les contrats, les licences et la propriété des entreprises jusqu’à la gestion des revenus et des dépenses. La publication de ces informations constituera une étape importante pour le Gabon où les données ouvertes ou accessibles sur le secteur extractif ne sont pas encore disponibles.

Pour y arriver,  l’ITIE Gabon a élaboré un plan initial visant à améliorer la gouvernance et la transparence des industries extractives, afin de gérer le secteur d’une manière qui favorise une croissance économique inclusive et un développement durable. Dans une lettre adressée à l’ITIE, le président Ali Bongo a pris cet engagement : «Dans un contexte particulier marqué par la double crise sanitaire et économique (…), l’État gabonais entend réagir par une amélioration significative de sa gestion publique. Celle-ci passe notamment par un effort accru de transparence de nos revenus et dépenses liées aux ressources extractives que nous exploitons. »

Le Gabon avait rejoint l’ITIE en 2007 mais avait perdu son statut, lorsqu’il avait été radié en février 2013 après avoir omis de soumettre un rapport de validation dans le délai convenu.

 
GR
 

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