Inquiets et scandalisés par la gestion «politicienne et calamiteuse» du Covid-19, les responsables de l’Union nationale(UN) tirent la sonnette d’alarme et invitent le pouvoir à la conjugaison de toutes les stratégies et tous les efforts imaginables, en associant toutes les intelligences du pays afin de donner une riposte conséquente au Covid-19.

Le président de l’Union nationale, Zacharie Myboto. © D.R.

 

Inconscience, incompétence et incapacité seraient, selon l’Union nationale, les qualificatifs appropriés pour mieux décrire la gestion de la crise sanitaire du Covid-19 qui menace l’humanité entière. Le Gabon aborde cette crise dans une situation de dénuement total et de faillite généralisée de toutes les initiatives prises jusqu’ici, soutient ce parti.

«L’Union nationale constate, et cela, une fois de plus les sempiternelles incohérences, l’amateurisme et surtout, l’incapacité du pouvoir dit émergent à trouver des solutions aux problèmes du pays. En effet, face à des situations d’urgence, qui exigent à la fois, promptitude dans la réaction, et professionnalisme dans la mise en place des mécanismes rapides d’amortissement du choc ; face à la nécessaire prise en compte des réalités sociologiques et économiques actuelles et une réelle volonté politique de gagner cette guerre, on assiste plutôt à un spectacle désolant», regrette le directoire du parti présidé par Zachary Myboto.

Cette calamiteuse gestion de la pandémie de Covid-19, entachée d’incohérence et d’absence d’évaluation, affirme l’UN, présage une faillite généralisée dans tous les secteurs vitaux et stratégiques.  La santé, le social, l’emploi, les salaires, les pensions des retraites, les transports, l’alimentation, l’éducation, l’économie, les finances, la sécurité ou encore droits humains ; tous ces secteurs sont fragilisés. Le parti de l’opposition craint un naufrage du Gabon piloté objectivement et subjectivement par le cabinet du président de la République et le gouvernement qui se renverraient la balle, sans savoir qui fait quoi, sans savoir quelles sont leurs prérogatives respectives.

«Pour l’Union Nationale, la gestion de la crise du Coronavirus a montré les limites du Pouvoir. N’ayons pas peur des mots, c’est un échec lamentable !» Pour elle, «on ne saurait continuer à confier la santé de tout un peuple à une équipe d’amateurs véreux, mettant à l’écart de nombreuses compétences en médecine que compte notre pays. Non, la santé n’est pas un gadget !  Il est temps de revenir aux fondamentaux, parce qu’il en va de notre survie à tous ! On ne le dira jamais assez, il s’agit avant tout d’une crise sanitaire qui, par le confinement qui a été imposé, est venue aggraver la crise économique et sociale que connaît notre pays depuis longtemps» fustige l’UN qui met également en relief le caractère à la fois opaque et précipité de la décision de reconduire l’état d’urgence sanitaire de 15 jours et probablement le confinement.

 
GR
 

5 Commentaires

  1. Serge Makaya dit :

    C’est l’aveugle qui oublie qu’il était du système. A Ntare Nzame !!! Pitié !!!

  2. Giap EFFAYONG dit :

    C’est l’amnésique qui oublie qu’il…Vouliez- vous écrire?

  3. FAN dit :

    la question qu’on devrait se poser à la lecture de cet article est la suivante:l’analyse que fait l’auteur est elle fondée ou pas, et quelles en sont les nuances qu’on devraient y apporter?

    C . LEVINAS anthropologue français disait: les petits esprits critiquent les personnes les grands esprits critiquent les idées

  4. Lavue dit :

    Je partage l’avis de FAN, effectivement les petits esprits critiquent les personnes et les grands esprits critiquent les idées. Faut éviter de voler trop bas, comme le font certains intervenants. Le sujet est trop important. Les émergents sont incapables de conduire le pays et ça se voyait déjà bien avant le Coronavirus. Le flou créé entre le cabinet présidentiel et le gouvernement ne date pas de cette crise. On ne sait pas qui pilote réellement l’action gouvernementale. Même si on pouvait le savoir, la question qu’on se pose au regard des scandales financiers antérieurs et récents , est celle de savoir si les individus à la tête de ces entités ont l’étoffe nécessaire pour accomplir leurs missions. Tout le monde en doutait déjà et la crise du Coronavirus est venue mettre à nu l’incompétence de ces pôles du pouvoir. L’analyse de l’UN est correcte, malgré le fait que son Président ait été membre du système. Il n’ y a que les cons qui ne changent pas. Quand on est dans l’opposition on a pour devoir de mener des critiques objectives et constructives, ne pas le faire c’est encourager les cancres dans leurs médiocrité. Avec une si faible population, ils n’arrivent pas à résoudre les problèmes posés, imaginez un instant que le Gabon ait seulement eu 10 ou 15 millions d’habitants. La compétence ça s’acquiert le long d’un parcours solide, en commençant par des études supérieures bien accomplies, plus tard par l’abnégation au travail et au contact des personnes de grandes qualités. Ca ne se décrète pas, ça ne peut pas s’improviser. Ca n’a rien avoir avec la confiance politique. Quand on reconnaît qu’on a pas le profil, on doit avec humilité s’entourer des personnes réellement compétentes, ces dernières n’ont pas besoin d’être des acteurs politiques. Au Gabon on l’impression que le politique absorbe tout et conduit droit à l’échec.

  5. bassomba dit :

    Critiquer, critiquer, sans rien proposer….lamentable!
    maintenant qu’on est sortis du confinement total, c’est quoi la prochaine critique?

Poster un commentaire