Classé dans la catégorie des pays ayant enregistré une amélioration croissante de leur gouvernance, le Gabon s’offre la 27e place sur 54 économies du continent à l’indice Ibrahim de la gouvernance africaine (IIAG 2022), avec un score de 48,4 /100 points, en dessous de la moyenne.

Évaluant la progression de la gouvernance dans 54 pays africains, l’IIAG relève la progression du Gabon sur la dernière décennie (2012-2021) avec 5 places et un bénéfice de (+2.1) points en plus. © D.R.

 

L’Indice Ibrahim de la gouvernance africaine 2022 (IIAG), publié le 25 janvier par la Fondation Mo Ibrahim, révèle que la gouvernance africaine a stagné depuis 2019, reflétant une série de perturbations qui compromettent sérieusement plusieurs années de progrès sur le continent alors que la gouvernance globale marque le pas sur le continent.

Évaluant la progression de la gouvernance dans 54 pays africains, l’IIAG relève la progression du Gabon sur la dernière décennie (2012-2021) avec 5 places et un bénéfice de (+2.1) points en plus. Entre 2020-2021, le rapport souligne une amélioration de 3 rangs et un gain de 0,5 point. Toutefois, si le niveau moyen de Gouvernance globale sur le continent est encore marginalement meilleur en 2021 qu’en 2012, l’IIAG 2022 révèle que le progrès est à l’arrêt depuis 2019.

«Le Gabon, un autre producteur de pétrole et de gaz, se situe au milieu du classement en matière de gouvernance globale, mais se classe très bien en ce qui concerne le PIB par habitant. Cette économie est freinée par l’une des administrations publiques les moins efficaces du continent et affiche de mauvais résultats en matière de corruption», souligne la Fondation Mo Ibrahim.

L’accélération des progrès du pays est enregistrée dans trois des quatre catégories évaluées : participation, droits et inclusion (47,8/100), fondements des opportunités économiques (41,7/100), et dans le développement humain (57,0/100). La seule catégorie ayant connu un recul dans son score est sécurité et état de droit (47,1/100).

Selon la Fondation Mo Ibrahim, au cours des trois dernières années (2019-2021), la pandémie de Covid-19 a accentué ces tendances préoccupantes. Elle a non seulement accéléré la régression des résultats dans les catégories Sécurité et état de droit et Participation, droits et inclusion, mais elle a aussi mis à nu les fragilités des systèmes de santé et d’éducation du continent.

L’Indice Ibrahim de la gouvernance africaine mesure chaque année la qualité de la gouvernance dans 54 pays africains en compilant des données statistiques de l’année précédente. Dans l’IIAG, la performance des pays en matière de gouvernance est mesurée à travers quatre éléments clés qui fournissent efficacement des indicateurs de la performance globale de la gouvernance d’un pays. Il s’agit de : sécurité et État de droit, participation, droits et inclusion, fondements pour les opportunités économiques et développement humain.

Selon IIA 2022, cinq des dix pays ayant le PIB nominal par habitant le plus élevé en Afrique sont parmi ceux qui ont le score de gouvernance globale le plus élevé en 2021 : Maurice (1er), Seychelles (2e), Botswana (5e), Afrique du Sud (6e), Namibie (8e). Cependant, deux des pays ayant le PIB par habitant le plus élevé se classent parmi les dix derniers en matière de gouvernance globale, la Libye (45e) et la Guinée équatoriale (51e).

 
GR
 

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