Lancée depuis quelques mois, la grève initiée par la Conasysed et le Sena, qui visent notamment l’amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants, est désormais perçue par le ministère de l’Éducation nationale comme un mouvement politique qui appelle des sanctions administratives et pécuniaires.

Des enseignants au piquet de grève de Libreville, en octobre 2021. © D.R.

 

Pour tenter de faire pression sur les grévistes, le ministère de l’Éducation nationale a annoncé des sanctions lundi, y compris sur le plan salarial. Certains enseignants absents depuis au moins trois mois de leur poste de travail pourraient d’ailleurs se voir éjecter du système. Pr Patrick Mouguiama-Daouda estime en effet que leur mouvement n’a plus rien de syndical, et que certaines de leurs actions constituent clairement des «manquements aux obligations professionnelles».

Dans un communiqué, lundi 6 décembre, le ministère de l’Éducation nationale a en effet estimé que le mouvement initié par la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed) et le Syndicat de l’éducation nationale (Sena) a «une orientation politique évidente». D’autant qu’il assure que la plupart des revendications des enseignants sont en passe de trouver des solutions et que, malgré ces avancées, les grévistes ne suspendent pas leur mouvement. Or, William Johnson Awandjo, conseiller technique 1 de Pr Patrick Mouguiama-Daouda, soutient que «depuis plus d’un an, le ministre n’a de cesse de promouvoir un dialogue permanent et sans exclusive sur toutes les questions relevant de son champ de compétence avec l’ensemble des partenaires sociaux».

Selon le gouvernement, qui annonce une révision du calendrier scolaire pour pallier le retard occasionné par la grève, ce sont environ 20% des enseignants qui sont actuellement en grève dans plusieurs localités du pays. Leurs revendications portent, entre autres, sur la régularisation des situations administratives, l’organisation du concours interne et de meilleures conditions de travail.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Toujours le meme refrain, pourquoi ne pas dire aux parents d’élèves ce qui a réellement été fait si possible publier les listes des situations régularisées. Par ailleurs il faut que la menace cesse car s’il faut recruter d’autres enseignants ils seront dans la meme situation et ils revendiqueront leurs droits après.
    Qui est fou?

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