Le directeur du port-môle de Libreville a affirmé, le 14 mai, que l’Office des ports et rades du Gabon (Oprag) n’est nullement à l’origine de la hausse, par les compagnies de transport maritime, des tarifs du billet Libreville-Port-Gentil. Les compagnies auraient augmenté le prix du transport en raison de l’envolée de certaines taxes, imputée à tort à l’autorité portuaire.

Selon le port-môle de Libreville, l’Oprag n’a rien à voir dans l’augmentation des tarifs par les compagnies de transport maritime. © D.R.

 

Les compagnies de transports ont unanimement porté, depuis le début du mois, le prix du billet Libreville-Port-Gentil à 35 000 francs CFA. Une augmentation consécutive à l’envol de certaines taxes dont celle de l’équipement de redevance portuaire, passée de 94 000 à 1,9 millions de francs CFA. Alors que les transporteurs imputent cette situation à l’Office des ports et rades du Gabon (Oprag), le directeur général du port-môle de Libreville assure qu’il n’en est rien.

«Cette hausse, pour autant qu’elle est avérée, n’est pas imputable à l’autorité portuaire que je représente au sein du port-môle. La taxe d’équipement portuaire n’a subi aucune évolution depuis 2006 dans la mesure où celle-ci fait évidemment partie de notre barème de nos redevances. Toutefois, il est important de rappeler que depuis ma prise de fonction, en janvier 2021, cette taxe qui est fonction du nombre d’escales a vu son application effective, contrairement au forfait qui était appliquée pour juguler au mieux les effets de la première vague de Covid-19», a expliqué Paul Angouna dans L’Union du 14 mai.

Selon lui, a les compagnies maritimes font perdre plus d’un milliard de francs CFA à l’Oprag du fait des exonérations par forfait que l’autorité portuaire applique en faveur des transporteurs. «Le véritable problème se trouve dans les autres centres de coûts et surtout dans la volonté délibérée de ces partenaires à faire du chiffre avec les marges bénéficiaires incontrôlées. Tous les opérateurs portuaires obèrent le panier de la ménagère avec leurs marges qui ne sont pas suivies», a poursuivi le directeur du port-môle de Libreville.

En gros, il n’y a aucun conflit entre l’Oprag et les compagnies de transport maritime justifiant l’augmentation par celle-ci du tarifs des billets. «Les coûts de passage portuaires ne représentent que 1% des charges des compagnies maritimes, contrairement au carburant qui lui, représente près de 70% selon leurs charges», a conclu Paul Angouna.

 
GR
 

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