Le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) au Gabon a informé lundi de la dissolution du Haut-commissariat de la République (HCR) créé deux ans plus tôt par Ali Bongo et dirigée par Michel Essongue, homme politique et homme d’affaires proche d’Omar Bongo. La junte militaire au pouvoir justifie sa décision par sa volonté de réduire le train de vie de l’État.

Deux après sa création, le Haut-commissariat de la République a été dissous par le CTRI. © Montage Gabonreview

 

L’information est tombée tard dans la nuit du lundi 23 au mardi 24 octobre. Le Haut-commissariat de la République n’existe plus au palais Rénovation. Créée à la faveur du Conseil des ministres du 13 septembre 2021, la structure dirigée par l’homme d’affaires et homme politique Michel Essongue n’aura vécu que deux ans et un peu plus d’un mois. Il comptait plusieurs personnalités, dont d’anciens opposants à Ali Bongo revenus au Parti démocratique gabonais (PDG), à l’instar de Jean Eyeghe Ndong, Frédéric Massavala Maboumba et plus récemment Estelle Ondo et Jonathan Ignoumba, actuel ministre de l’Agriculture.

Présenté comme une institution au service strict du président de la République, le HCR était chargé de l’évaluation, du suivi et de la mise en œuvre de l’action politique du chef de l’État en vue de l’amélioration des conditions de vie des Gabonais. Il avait pour missions, entre autres, d’interagir avec les institutions politiques et les acteurs de la vie publique sur la stabilité et les modalités de maintien des valeurs démocratiques, de proposer les modalités de réalisation de l’action politique du Président, de dresser des rapports et bilans de son activité politique et de promouvoir l’animation du débat politique auprès des populations, dans le cadre des prérogatives qui lui sont conférées.

Si le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) semble estimer que ces missions seront remplies par d’autres organes, il assure surtout que la décision de dissoudre le HCR est conforme à sa «quête permanente de réduction du train de vie de l’État». Ce sont ainsi une dizaine de salaires qui ne seront plus payés permettant ainsi au pays de faire des économies au regard des difficultés financières dans lesquelles il semble empêtré.

 

 
GR
 

10 Commentaires

  1. messowomekewo dit :

    Très bonne décision, tous ces commissaires ne servaient à rien si ce n’est bouffer l’argent du pays cadeau. Un comme Michel Essonghe, toujours aux affaires sans qu’on jamais pu voir concrètement les résultats de son action. En réalité toutes ces nominations ne servaient qu’à maintenir le système, porté par ces promus complètement inutiles.

  2. Serge Makaya dit :

    Vraiment, c’est de l’argent jeté par la fenêtre. Pitié. A Ntare Nzame. Pitié.

  3. Hauts Commissaires de la République dans la sauce d’Oligui Nguema. Bienvnue au chômage

  4. Akoma Mba dit :

    Michel Essonghe était déjà ministre en 1973. Il n’y a pas de retraite pour ces gens?

  5. Gabonais au Gabon dit :

    monsieur le Président beaucoup d’autres structures doivent subir le même sort…
    1- le CND ;
    2- la CNLCEI (Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite);
    3- l’Observatoire des Inégalités
    4- le Centre Technique de L’Habitat (reverser à la Direction Générale de l’Habitat);
    5- l’ANUTTC (Agence Nationale de l’Urbanisme, des Travaux Topographique et du
    Cadastre) et renforcer les Services Centraux du Ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat;
    6- la Société de Patrimoine des Infrastructures Numériques (fusionner à l’ANINF);
    7- la Sogatra (fusionner à Trans Urb)
    etc..

    • DesireNGUEMANZONG dit :

      Merci pour cette liste!

      Ces structures sont à dissoudre. Tout doit se rattacher à des Ministères. Ne pas oublier la HAC et son sombre monarque « Dark Vador ». A rattacher au Ministère de la Communication.

      Cordialement.

  6. Serge Makaya dit :

    Seulement nous devons faire attention et soutenir nos militaires durant cette transition. Car ce genre de décision ne plaît pas du tout aux concernés qui peuvent s’arranger avec je ne sais quels Frédéric Bongo et autres anciens barons de ce régime pourri pour revenir à leur système de merdes. A Ntare Nzame. Pitié.

    Raison pour laquelle je dis toujours à mon fils Brice Clotaire Oligui Nguema de bien faire cette transition. Et j’insiste TOUJOURS sr cette proposition : ne confions plus les pleins pouvoirs à un seul homme. Que ces pleins pouvoirs soient gérés par un Conseil d’Etat ou le Sénat ou encore par l’assemblée nationale

    Plus jamais un seul homme avec les pleins pouvoirs. PLUS JAMAIS ÇA SVP. Et le pays se portera mieux.

  7. DesireNGUEMANZONG dit :

    Du balai!

    A la lecture de la mission du HCR, on se demande à quoi servait les Premiers ministres d’Ali depuis 2021 et les experts au sein des Ministères (et avant). Ce HCR a t-il produit des rapports et des recommandations qui ont fait avancer le pays?

    Tout compte fait, on ne va pas regretter Monsieur Michel Essongué et Mme Estelle Ondo. J’avais lu une de ses Tribunes dans ce journal en ligne. La dernière qu’elle est publiée d’ailleurs sur le « féminisme ». Au prix Goncourt, elle aurait fait l’unanimité! Vous êtes arrivé(e)s à la fin de vos carrières. Fini la « politique du bulldozer » (je m’adresse à Estelle Ondo)!

    Bienvenue dans l’économie de la transparence et de l’efficacité (économie des coûts). Bravo Monsieur le Général!

    A bientôt!

  8. Julien dit :

    Un salaire gratuit, sans rien faire. C’était ça chez les Bongo pendant plus de 55 ans. Et ils n’ont même pas honte d’eux.

  9. Cash dit :

    Ha! Za Fe! Quelle fin pitoyable !

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