Sur 193 pays, le Gabon est classé 1er en zone de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), 17e en Afrique et 146ème mondial dans le nouvel Indice des Capacité Productives (ICP) de la Conférence des Nations unies pour le Commerce et le Développement (CNUCED). Le pays est à la traîne dans les domaines de l’Énergie, du Transport, TIC et le Changement structurel.

Le Gabon broie du noir dans les segments Énergie, Transport et TIC de l’Indice des capacités productives. © D.R.

 

La Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (CNUCED) a récemment lancé un indice des capacités productives (ICP). Déterminé par huit composants et quarante-six indicateurs, avec des performances notées de 1 à 100, il permet de mesurer la capacité de ses 193 Etats membres à réaliser leur transformation socio-économique.

«Ce nouvel outil va aider les pays en développement à améliorer leurs politiques de développement et à réduire la pauvreté. Il va aussi renforcer leur résilience économique face à des chocs tels que celui de la pandémie de coronavirus qui dévaste les économies du monde entier. Il se veut un guide pratique et un outil de diagnostic destine à éclairer les choix en matière de politique commerciale et de développement au niveau national  », souligne le CNUCED.

 Avec un ICP de 26.01/100 pour la dernière année de référence des données (2018), le Gabon se classe en tête des pays de la Cemac, 17e sur le continent derrière le Sénégal et à la 146e place sur 193 économies du monde. Le pays n’enregistre sa seule performance que dans la composante «secteur privé» qui a bénéficié d’une notre de 71,8 sur 100. Le capital humain et naturel ont respectivement obtenu les scores de 40,6/100 et 41,2/100. En revanche, le Gabon est mal noté au niveau des segments TIC (9,9/100), transport (12,6/100), changement structurel (14,7/100), énergie (24,2/100) et institutions (39,1/100).

«De nombreux pays en développement, en particulier les pays les moins avancés et les pays enclavés, sont à la traîne dans tous les domaines de l’ICP, à l’exception du capital naturel. C’est en grande partie dû à leur dépendance excessive aux exportations de matières premières et à une production limitée à quelques secteurs. On relève des lacunes significatives dans des aspects clés liés aux capacités productives, notamment en lien avec les changements structurels, les institutions, l’énergie, les TIC et le capital humain », estime la CNUCED.

Au niveau africain, l’île Maurice, 46ème au niveau mondial, est à la tête des dix meilleurs économies du continent avec un score de (37,39/100). Elle est suivie par les Seychelles (35,68/100), classées 54ème mondial, puis de l’Afrique du Sud (34,04) 73ème mondial, de la Tunisie (33,24/100) 84ème mondial, du Cap Vert (31,11/100) 108ème, du Botswana (30,59/100) 116ème mondial, et du Maroc (30,51/100) 117ème mondial. La Namibie, l’Egypte et le Lesotho ferment la marche avec respectivement (29,4/100) 123ème mondial, (29,39/100) 125ème et (29,15/100) 128ème.

 
GR
 

0 commentaire

Soyez le premier à commenter.

Poster un commentaire