En dépit des grosses sommes consenties par le gouvernement au profit du secteur de la santé et au-delà des promesses renouvelées récemment par la Première ministre face aux députés, au Gabon, les interventions chirurgicales, même les plus sensibles, se font encore à l’aide d’outils datant d’une autre époque. Les praticiens s’en plaignent.

Pour certaines interventions chirurgicales, les médecins gabonais sont contraints d’utiliser du matériel obsolète. © Freepik

 

Au Gabon, les malades ne font que moyennement confiance aux médecins nationaux, et pour les cas graves, l’option de l’évacuation vers d’autres pays tels que la France, le Maroc ou l’Afrique du Sud apparaît toujours comme la première, voire la seule option. Conséquence : le budget consacré aux prestations offertes par la CNAMGS s’en voit considérablement réduit.

La cause de la méfiance des malades vis-à-vis des médecins gabonais, dont plusieurs sont pourtant spécialisés dans différents domaines et aptes à mener de bout en bout au niveau local certaines interventions chirurgicales pour lesquelles les interventions sanitaires sont presque toujours sollicitées s’explique en partie par la qualité des plateaux techniques qui ne sont plus d’époque, y compris dans les centres hospitaliers universitaires (CHU). C’est notamment le cas au CHU d’Owendo où de rares interventions de neurochirurgie se pratiquées.

Si le personnel soignant dispose de l’expertise, comme l’assure Dr Léandre Mouele Nguele, celui-ci est loin de bénéficier du matériel adéquat lui permettant de faire plus efficacement son travail. «Nous avons une expérience que nous mettons en groupe, et donc une technicité assez élargie. Toutefois, nous ne pouvons pas la mettre en exergue parce que nous n’avons pas l’assistance technique qu’il nous faut. Nous utilisons du matériel que les autres, ailleurs, n’utilisent plus», a regretté, mardi 8 septembre, le neurochirurgien sur la télévision publique Gabon 1ère, au terme d’une intervention de 6 heures plutôt que 4, à cause de l’obsolescence du matériel mis à sa disposition.

Face aux députés, la semaine dernière, à l’occasion de son discours de politique générale, la Première ministre Rose Christiane Ossouka Raponda a fait de nouvelles promesses dont la matérialisation est censée améliorer les conditions de travail des praticiens, à travers notamment le renforcement des plateaux techniques dans les différentes structures hospitalières publiques.

 
GR
 

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