A l’occasion de l’anniversaire de la signature des accords de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), le ministre délégué aux Affaires étrangères est longuement revenu sur la présence des femmes dans les sphères de décision.

Femmes gabonaises. © ledefigabon.over-blog.com

Femmes gabonaises. © ledefigabon.over-blog.com

 

Le Gabon a célébré, le 25 mai dernier, la 53e Journée de l’Afrique sous le thème «Année africaine des droits de l’homme, avec un accent particulier sur les droits de la femme». Ce thème, qui traduit la volonté des dirigeants africains de porter la femme au rang de moteur et catalyseur du développement, a été décrit par le ministre délégué aux Affaires étrangères comme un tremplin. Ce faisant, il a dressé un bilan «élogieux» de l’action des pouvoirs publics en faveur de la promotion de la femme.

Une évaluation des inégalités permet de constater que les violations des droits de la femme existent partout dans le monde. Au Gabon, leur ampleur tend à baisser, même si les femmes sont encore victimes de violences et de discriminations de toutes sortes. Selon les résultats préliminaires de l’enquête nationale sur les violences basées sur le genre (VBG) menée en 2015, « 69,1% des violences sont d’ordre psychologique, 58,5% des cas sont physiques, la violence économique représenterait 25,3%, et la violence sexuelle atteint 19,2%. Dans cette évaluation qui ne renie pas la violence subie par les hommes, on note avec effroi que les femmes demeurent les principales victimes de violence avec un taux de 92,4% ».

Selon Calixte Isidore Nsie Edang, ces chiffres n’entament en rien la détermination du gouvernement. «(Nos) responsabilités passent notamment par la prise d’actes forts permettant d’enrayer les cycles de violence et de garantir la sécurité, la protection et la promotion des droits de cette frange de la population, considérée désormais comme le levier de développement de notre nation», a-t-il dit.

La présence des femmes étant encore résiduelle dans les circuits et processus politiques ou décisionnels, le Gabon peut se féliciter de sa politique en la matière, avec une représentativité de 30%. «Des institutions de la République telles que la Cour constitutionnelle, le Sénat, le Conseil économique et social, ainsi que la mairie de Libreville sont dirigées par des femmes. D’autres femmes occupent des responsabilités au sein du gouvernement, dans les deux chambres du Parlement, dans les collectivités locales, dans l’administration centrale et en diplomatie », a affirmé le ministre délégué aux Affaires étrangères, dans son discours de circonstance.

La Journée de l’Afrique célèbre l’anniversaire de la signature des accords de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), le 25 mai 1963. Elle est l’occasion, pour chaque pays, d’entonner un hymne à l’unité des peuples et d’organiser des événements dans le but de favoriser le rapprochement entre peuples du continent.

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. guidouma dit :

    Il ne suffit pas de feter la journée de la femme et vanter les mérites du gouvernement gabonais sur la promotion de la femme. Si nous avons des femmes comme Sidonie ITSIEMBOU Ep OUWE, Marie Madeleine MBOURANTCHO, les Mairesses de Libreville et OWENDO, le Miinistre de l’Enseignement Supérieur, Nicole ASSELE, la Presidente du SENAT et la defunte sortante qui ont contribué à denigrer la femme gabonaise. Par manque de courage politique, de gestion orthodoxe, de promotion canapé. Nous n’avons rien à foutre de ce genre de promotion. Nous avons besoin des femmes comme Madame MAGANGA MOUSSAVOU, Paulette OYANE… elles ne sont pas nombreuses ces femmes là.

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