Quel doit être le nouveau profil de l’enseignant au Gabon ? À l’occasion de la Journée nationale de l’enseignant célébrée ce samedi 23 mars, les enseignants au-delà des hommages qui leur seront rendus, devront questionner leur profession. Prononçant son allocation relative à cette journée, la ministre de l’Éducation nationale a partagé cette vision des «enseignants dont nous avons besoins pour l’éducation que nous voulons».

Camélia Ntoutoume prononçant son allocution. © D.R.

 

Le 23 mars de chaque année au Gabon, la communauté éducative célèbre la journée nationale de l’enseignant. Sous le thème « Les enseignants dont nous avons besoins pour l’éducation que nous voulons« , cette année 2024 le ministère de l’Éducation nationale, de la formation professionnelle chargé de la formation civique souhaite rendre hommage à l’enseignant et questionner le futur du métier d’enseignant dans le pays. «À l’aune de la Transition et de la restauration des institutions, en vue d’anticiper sur les changements futurs dans le secteur éducatif», a dit le ministre de l’Éducation nationale dans son allocution de circonstance.

Reconnaître la valeur professionnelle de l’enseignant

Pour Camélia Ntoutoume Leclercq, au-delà de l’aspect festif de cette journée l’idée est de «magnifier la participation de l’enseignant à l’effort de restauration des valeurs fondamentales de l’éducation». Mais aussi, réfléchir au soutien dont il a besoin pour déployer pleinement son talent et sa vocation, et reconsidérer l’avenir de la profession enseignante. «Porter le titre d’enseignant exige des qualités humaines», a dit le ministre. Elle reconnaissant la valeur professionnelle de l’enseignant dans la lutte syndicale entre autres menée par Martine Oulabou, Louis Patrick Mombo Samuel Ngoua Ngou, Christiane Bitougha, Simon Ndong Edzo, Fridolin Mve Messa et leurs pairs avec qui elle entretient une collaboration appréciable.

Notamment dans le cadre du dialogue social, elle précise que l’objectif est de questionner sans passion le statut, la formation, les conditions de travail de l’enseignant, la qualité de ses enseignements et les valeurs doit il doit être le dépositaire. «Nous devons ensemble nous interroger sur le profil souhaité du nouvel enseignant gabonais», a précisé le ministre pour qui, la fonction enseignante doit être transformée pour développer les compétences susceptibles de la rendre attractive. Ce qui implique de surmonter les défis liés à la mauvaise appréciation des incertitudes, la non implication des décideurs et l’inaction de l’ensemble de la communauté éducative.

Anticiper l’évolution de la fonction enseignante

«Nous attendons plus de nos enseignants !», a déclaré Camélia Ntoutoume relevant les actions menées par les autorités de la Transition. Des attentes légitimes qui se fondent sur une éducation de qualité, inclusive et adaptée au contexte et aux évolutions. «L’éducation que nous voulons tous», dit-elle. Éducation susceptible de panser la gouvernance, apporter des réformes et innovations pédagogiques courageuses, garantir une vie scolaire saine, sécurisée, et épanouissante. «Les engagements pris par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) sont connus et manifestes», a affirmé Camélia Ntoutoume.

Ce, formulant l’invite à anticiper l’évolution de la fonction enseignante dans le pays, à un horizon large axé sur la politique de formation des enseignants, des fiches de poste adaptées aux besoins réels, des avantages attractifs, une organisation optimale de la mobilité, une organisation pédagogique nouvelle, de nouvelles modalités d’évaluation des enseignant. «Une retraite apaisante», dit-elle. «Ce rêve est réalisable et possible grâce à l’implication de tous», déclaré le ministre de l’Éducation nationale souhaitant à la communauté éducative une excellente journée nationale de l’enseignant.

 
GR
 

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