Justice transitionnelle : Steeve Nzeko Dieko et Kim Oun sont assignés à résidence
Au nombre des dix personnes inculpées devant le juge d’instruction le 19 septembre, le secrétaire général du Parti démocratique gabonais (PDG) a été assigné à résidence au même titre que l’aide de camp coréen de Sylvia Bongo et un ami de Noureddin Bongo Valentin. Deux victimes collatérales ont été mises hors de cause parmi les douze arrêtées le 30 août.
Douze personnes mises aux arrêts le 30 août par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) et passées devant le juge d’instruction, le 19 septembre, ont été fixées sur leur sort. Si le procureur de la République précisait que dix d’entre elles ont été inculpées dont trois assignées à résidence, au nombre de ces dernière se comptent le secrétaire général du Parti démocratique gabonais (PDG), Steeve Nzegho Dieko. Il se trouve simplement que l’homme en qui Ali Bongo, le président gabonais déchu, plaçait sa confiance le 9 mars 2022, «se trouvait chez Noureddin Bongo Valentin le jour du coup d’Etat».
Toujours dans le viseur de la justice
Dans les salons feutrés, l’on raconte que chez le fils d’Ali Bongo qui séjourne désormais à la prison centrale de Libreville, l’heure était à la fête tant «la team était sûre de prendre une nouvelle fois le pouvoir». Lui et les autres n’avaient donc pas vu venir le coup du général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema et ses affidés. Gardé à vue depuis lors, il paraissait à l’instar d’Ali Bongo, comme un homme désormais seul. Aucune sollicitude exprimée de la part de ses camarades dont beaucoup ont retourné leurs vestes, encore moins la compassion de l’ancien parti au pouvoir qui lors de sa seule sortie officielle depuis le coup d’Etat, a plutôt félicité le CTRI sans dire un mot sur Steeve Nzegho Dieko évoquant, à peine, le cas d’Ali Bongo.
Discours opportuniste ? Certains cadres du PDG assurent que Steeve Nzegho Dieko «gérait mal le parti». «Il faut enlever même tous les dirigeants du parti, c’est des mauvais», lâchait Christiane Bitougat qui classait Steeve Nzegho Dieko, Guy Patrick Obiang et Cie dans le rang des «cupides trompeurs» à l’origine de la mal gouvernance du PDG et partant, du Gabon. «Ali avait des mauvais conseillers. Je suis contente qu’on ait attrapé le secrétaire général», affirmait-elle. Qu’à cela ne tienne, certains de ses camarades qui le croyaient lavé de tout soupçon, ont sur les réseaux sociaux fait des posts en son honneur après près d’un mois de silence.
Récapitulatif
Lors de sa dernière sortie sur les réseaux sociaux, Steeve Nzegho Dieko affirmait qu’«Ali Bongo Ondimba demeure le choix le plus avisé pour le développement de notre pays». Si l’on est en droit de se demander s’il y croit toujours, l’on note qu’il a quitté le tribunal de Libreville «gêné», sans recouvrer sa pleine liberté. Ce, au même titre que Kim Oun, l’aide de camp coréen de Sylvia Bongo, «propriétaire du local où une grosse cantine remplie de billets de banque a été dénichée par les enquêteurs», rappelle notre confrère Gabonactu. Le troisième sur la liste des personnes assignées à résidence, Jordan Camuset l’«ami de Noureddin. Il a assuré des missions de Noureddin Bongo Valentin».
Outre les sept personnes placées sous mandat de dépôt à la prison centrale de Libreville et les trois assignées à résidence, deux personnes ont été mises hors de cause : Amedée Moundende, la «belle sœur de Ian Ngoulou qui s’est retrouvée au mauvais endroit au mauvais moment», et Zolie Lekibi Perrin, le «cuisinier de Noureddin Bongo Valentin qui vivote dans une maison inachevée et dont le lit personnel est coupé-cloué», note Gabonactu.
Pour rappel, les sept personnes placées sou mandat de dépôt sont Ian Ghislain Ngoulou, Noureddin Bongo Valentin, Cyriaque Mvourandjiami, Abdul Moubcith Oceni Ossa, Mohamed Ali Saliou, Jessye Ella Ekogha et Gisèle Mombo la belle-mère de Ian Ngoulou.
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