Le secrétariat général de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) a condamné et avec fermeté, le 15 janvier dernier, les attaques de la secte islamiste d’origine nigériane au Cameroun.

Vidéo d’Abubakar Shekau, chef du groupe islamiste Boko Haram, menacant le président camerounais Paul Biya. © medias-presse.info

Vidéo d’Abubakar Shekau, chef du groupe islamiste Boko Haram, menacant le président camerounais Paul Biya. © medias-presse.info

 

«Boko Haram est en train de mettre le feu (au Cameroun) et personne ne bouge le moindre petit doigt», constatait récemment, amer, un responsable militaire camerounais après un nouveau raid meurtrier des islamistes armés nigérians contre une ville de la province de l’extrême-nord. Pose d’explosifs, attaques de véhicules de transport en commun et de bases militaires, incendies de villages, vols de bétail…La multiplication, depuis des mois, des actes de la nébuleuse Boko Haram, dans cette région du Cameroun, inquiète les autorités militaires et civiles et effraie la population locale. Dans ce contexte, le 15 janvier dernier, le secrétariat général de la CEEAC a dit suivre avec «une attention soutenue et une forte préoccupation les attaques répétées et injustifiables du groupe terroriste Boko Haram sur la République du Cameroun». Condamnant, une fois encore, avec la plus grande fermeté ces actes d’agression, il tient particulièrement à «féliciter les forces de défense et de sécurité du Cameroun pour leur bravoure et leur patriotisme et les encourage à poursuivre leur mission sans relâche jusqu’à l’éradication de ce groupe terroriste».

Par la même occasion, le secrétariat général de la CEEAC se félicite de la condamnation des activités terroristes de Boko Haram par les autorités tchadiennes, ainsi que de leur disponibilité affirmée à appuyer le Cameroun dans ses efforts. Il exhorte les autres Etats membres de la Communauté à manifester leur solidarité, conformément aux dispositions du pacte d’assistance mutuelle.

Le Tchad a, en effet, accepté, le 14 janvier dernier, d’apporter un «soutien actif» au Cameroun pour lutter contre Boko Haram. Pour l’heure, peu d’informations filtrent sur la nature de cette aide, mais le Cameroun exhorte depuis plusieurs semaines les pays de la ligne de front à s’unir contre la secte islamiste. En tous les cas, le secrétariat général de la CEEAC s’est engagé à saisir le Conseil de paix et de sécurité de l’Afrique centrale (Copax) pour que des actions concrètes soient menées en vue de soutenir le Cameroun et d’éliminer la menace Boko Haram.

 

 
GR
 

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