La Société gabonaise de transport (Sogatra), dont les agents ont marqué un temps d’arrêt la semaine passée en vue de réclamer de meilleures conditions de travail et de salaire, annonce avoir besoin de plus de 200 bus pour répondre aux sollicitations dans la seule ville de Libreville.

Un bus de la Sogatra lors du mouvement de grève du 12 septembre 2012 - © Loïc Ntoutoume/Gabonreview.com

Si les agents de la Sogatra ont fait un break la semaine écoulée pour manifester leur mécontentement, le problème de transport dans la capitale gabonaise reste un véritable casse-tête. Entre les tracasseries policières et le saucissonnage des trajets, les  usagers doivent trouver le moyen de vaquer à leurs occupations. Et pour cela, il faut mettre du prix… Les coûts de déplacement se facturent désormais à la tête du client pour ce qui concerne les taxis de ville. Ces derniers sont d’ailleurs passés champions dans l’art de la surfacturation des trajets conventionnels fixés au préalable à 100 francs CFA.

Du coup pour se déplacer, il faut prévoir au moins deux à trois fois le montant encore utilisé, il y a peu de temps. Que cette augmentation sensible du prix des taxis soit justifiée ou pas, la grève des agents de  la Sogatra amène à réfléchir, dans la mesure où cette entreprise para étatique est censée apporter une solution acceptable aux citoyens les moins fortunés. Or, selon l’un des représentants du directeur général de cette entreprise intervenant sur une chaîne de télévision, Didier Ekomie Mébiame, il faudrait au moins 200 bus supplémentaires pour desservir la ville de Libreville convenablement.

«Pour couvrir Libreville, il faut au moins 200 bus. Au début, nous avions au plus 150 bus pour tout le parc. Mais dans les 150, vous avez au moins la  moitié qui est en panne. Et vous voyez bien, les mécaniciens ont pris la peine d’y afficher la panne», a-t-il fait remarquer. Dans la cour de la direction générale de la Sogatra, plusieurs voitures sont garées pour des pannes plus ou moins graves. Les pièces de rechange sont introuvables sur le marché local, alors que les véhicules ont pourtant été achetés dans le pays.

Pour certains, tous les motifs invoqués pour justifier le mauvais fonctionnement de la Sogatra ne sont que des chimères. C’est le budget de 4 milliards de francs CFA annuel, octroyé par l’État à l’entreprise qui est mal géré. Selon certains agents, loquaces lors de la grève, ce montant peut couvrir toutes les charges de l’entreprise même si les responsables campent sur le fait que cette structure agit dans le sens du social. Une raison qui fait que l’on ne peut pas, en réalité,  faire de bénéfice. En outre, il faut débourser 60 millions de francs CFA par mois pour le carburant, sans compter sur les charges salariales payées sur les revenus de l’entreprise.

Dans ce contexte, les responsables affirment qu’il n’y a pas de détournement d’argent comme l’ont affirmé les employés en grève. Ce qui reste certains, c’est que les regards sont tous tournés vers l’État.

 
GR
 

11 Commentaires

  1. moi makaya dit :

    SOGATRA SOGATRA pourquoi me fais tu autant souffir?
    200 bus en plus? faut, mathématiquement ce n’est pas un language correcte car 200 en plus signifie que le parc actuel fonctionne à 100% hors si ce n’est pas le cas, on ne peut donc pas parler de 200 en plus. il faut dire 200 bus pour retrouver le fonctionnement normal ou du moins pour envisager une sortie de crise. moi je ne comprend pas une chose; un bus aussi long que celui de la SOGATRA, je ne connais pas personnellement le nombre de place qu’il y a mais je sais d’après les articles pr&cédents que les récettes journalières de cette entreprise sont à 6 chiffres. pas besoin d’avoir un diplôme en mathématique pour comprendre combien ça fait en 12 mois minimum.
    les bus sont en pannes et les pièces de rechange ne se trouves pas. quel amateurisme!!!!! je ne parle pas des mécaniciens car ils connaissent leur boulot, je parle de ceux qui sont chargés d’acheter ces bus. chez les autres l’achat des véhicules s’accompagne parfois d’une garantie CONSTRUCTEUR, c’est à dire que le constructeur s’engage à fournir pendant une période, certaines pièces liées à son modèle à l’acheteur en cas de panne ou de détérioration avancée suivant le délai de garantie impartie. je ne comprend pas comment on peut acheter des bus qui sont sensés être utilisés tous les jours dans une ville qui supporte plus de la moitié de la population d’un pays. une chose aumoins m’apaise le coeur, c’est que moi aussi je suis capable de diriger cette entreprise.

  2. pahé dit :

    Donc notre SOGATRA là c’est uniquement la Société gabonaise de transport pour Libreville seulement? Et le reste du pays? Bienvenu au Gabon, pays du merveilleux!Le gabon est vraiment un pays formidable. Applaudissez!

  3. Geneviève Medouang dit :

    j’ai bien suivi cet élément sur Télé Hermon. Franchement, on sentait que ce représentant du DG ne savait pas très bien ce qu’il disait où qu’il était embarrassé de dire un bêtise qui lui coutera son fauteuil. Ce qui est sûr c’est qu’il y a vraiment du mensonge dans l’air. Il doit avoir une réelle affaire de détournement à la Sogatra. En tout cas c’est à l’Etat d’y voir clair.

  4. Moussavou Ndong Tsango Nguala Babaghela dit :

    Et l’accessibilité au transport public pour les handicapés? ça n’a pas l’air d’être une vos préoccupations monsieur le DG? l’augmentation des bus ne suffie pas pour l’amélioration vos services. Réfléchissez encore, il y a beaucoup de choses et de simples choses à ajouter à votre cahier des charges, qui ne nécessite pas forcément des milliards. L’amélioration de vos services ce n’est pas seulement la satisfaction de la demande!

  5. Moussavou Ndong Tsango Nguala Babaghela dit :

    Pour que nos villes se dotent des plans de transport cohérents, la planification du transport ne doit pas seulement vous impliquer vous et votre Ministère de tutelle mais plutôt toutes les entités de l’État dont les politiques ont des impacts sur le transport. Associer ces entités à vos travaux, dotez-vous des outils de planification de pointe dans le domaine, prôner des politiques inclusives et de transparences dans la gestion du transport au Gabon et vous verrez vos services s’améliorer et vous DG à vie.

  6. Encore eux dit :

    Ce qu’il faut à Libreville pour résoudre le problème de transport en commun est la création d’un mono rail comme celui qui se fait à Lagos et Port Harcourt au Nigeria, fiable et écologique!

    Je suis le plus souvent dans un site de développement urbain (skyscrapercity) et je suis impressionné par ce qui se passe dans d’autres pas africain!

    • Moussavou Ndong Tsango Nguala Babaghela dit :

      Je pense aussi qu’un monorail, « light rail” ou un Bus rapide transit (BRT) système de transport dans le modèle Curitiba serait une bonne chose pour résoudre les problèmes de transport. Cependant, les problèmes de transport ne sont pas que des problèmes d’ingénieries. Il y a d’autres aspects qu’il faut prendre en compte, qui sont un peu plus complexes qu’ils ne le croient. Nos dirigeants au Gabon doivent arrêter de penser que les problèmes de transport au Gabon ne sont liés qu’aux infrastructures ou au parc automobile. Qu’ils essaient d’aborder les questions de transport d’une manière un peu plus holistique afin de les résoudre progressivement et surement.

  7. mbadinga dit :

    si vous avez des idées exposez les pour le bien de tous. Je veux comprendre qu on critique ce qui ne marche pas, je veux aussi qu on denonce les detourments si detournements il y a mais faisons aussi des propositions concretes et non de simples idées creuses et sans contenues.

  8. Myriam dit :

    je partage l’avis de Mbadinga

  9. Myriam dit :

    Faisons des propositions concre`tes et non des ide’es creuses et inutiles. Tout d’abord nous devons louer l’effort du gouvernement a` resoudre le proble`me du transport en commun.

    A ` la lumie`re de ce qu’a dit le Dg de Sogatra, il serait bon que nous lui fassions comprendre qu’il serait souhaitable qu’il n’oublie pas:
    de penser aux handicape’s . Qu’il demande a` cette societe’ brezilienne de lui envoyer aussi les bus pour handicape’s.
    Dans les tarifs, de Charger moins les personnes handicape’es, les personnes du troisie`me a^ge, les moins de 5 ans etc…D’avoir une carte annuelle, mensuelle,un tarif special weekend etc…

    De construire des abris en cas de pluie…
    De definir une politique qui doit e^tre respecte’e par tous les usagers comme ceder la pla ce a` un viellard , une femme enceinte, un handicape’…
    Ne pas ecouter de la musique a` un volume qui peut reveiller un mort ou de crier ou me^me encoure se battre dans le bus

    et de gra^ce afficher et imprimer des horaires que la compagnie doit respecter a` tout prix. Pour finir avoir un site internet ou les usagers peuvent complimenter oua pporter des critiques constructives.

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