Justin Ndoundangoye vient, à travers ses conseils Calvin Job et Cédric Maguisset, de saisir le parlement de la Francophonie sur son procès lié à l’opération Scorpion. Par cette saisine, l’ancien ministre souhaite inviter l’organisation interparlementaire à exiger des comptes à l’Assemblée nationale du Gabon sur la procédure ayant conduit à la levée spectaculaire de son immunité parlementaire.

Justin Ndoundangoye (ici en janvier 2017 à Angondjé) vient de saisir le parlement de la Francophonie pour son procès lié à l’opération Scorpion. © Droits réservés

 

Après le groupe de travail des Nations unies il y a quelques semaines, Justin Ndoundangoye vient de saisir, à travers ses conseils Calvin Job et Cédric Maguisset, le parlement de la Francophonie au sujet de son procès dans le cadre de l’opération scorpion. Selon Calvin Job «le but de la saisine est d’inviter le parlement de la Francophonie à exiger des comptes à l’Assemblée nationale sur les processus ayant abouti à la levée spectaculaire de l’immunité parlementaire de monsieur Ndoundangoye vu que le Gabon est l’un de ses membres

À croire maitre Calvin Job, à la suite de cette saisine, une Commission examinera les différents rapports produits sur le fonctionnement des parlements membres, parmi lesquels le Gabon. S’appuyant et comparant sur ces différents rapports, la Commission rendra un avis sur le cas Justin Ndoundangoye. Selon l’avocat de Justin Ndoundangoye, les différents rapports sont défavorables au Gabon, au regard de la façon «spectaculaire dont la procédure de levée de l’immunité parlementaire de monsieur Ndoundangoye a été bâclée». Tout ceci, regrette l’avocat, discrédite le pays. «Plus il y a un rapport qui relève les manquements et violations graves des règlements intérieurs des chambres du parlement, moins le pays est bien vu à l’international, moins le Gabon à la possibilité de postuler à des postes dans les organes et commissions des institutions internationales», indique l’avocat joint au téléphone.

S’agissant de la suite de la procédure, l’avocat décrie le statu quo savamment entretenu. «On demande la communication des pièces du dossier au juge d’instruction on ne les a pas en dépit des nombreux rappels», regrette Calvin Job avant d’ajouter : «À ce jour, je ne sais pas ce qui est reproché à mon client. Il n’y a rien. Nous ne sommes pas en mesure de le défendre dans ces conditions. Nous sommes allés jusqu’à demander des confrontations avec ceux qui auraient cité son nom et les comptes publics ayant fait l’objet des détournements. Rien. Nous n’avons toujours aucune réponse. C’est l’impasse totale», déplore Calvin Job.

Ancien ministre des Travaux publics et député du 2e arrondissement de Franceville, Justin Ndoundangoye avait été mis aux arrêts le 26 décembre 2019 quelques heures après avoir vu son immunité parlementaire levée à la grande majorité par ses collègues députés à l’Assemblée nationale.

Poursuivi entre autres, pour détournement des fonds publics dans le cadre de l’opération Scorpion, Justin Ndoundangoye était un haut cadre de l’Association des jeunes émergents volontaires (Ajev) fondée par Brice Laccruche Alihanga, l’ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo. Depuis décembre 2019, les deux compagnons ainsi que plusieurs autres de leurs acolytes séjournent à la prison centrale de Libreville.

 
GR
 

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