Réuni le 11 décembre à Libreville, le conseil d’administration du conseil national de l’eau et de l’électricité (CNEE) a examiné son budget 2012. Cet examen a fait apparaître une dépense de 5 milliards de francs CFA, hors investissements semble-t-il, relative à l’éclairage public.

Lampadaires Opus installés en 2011 sur le bord de mer © Ragni SAS

Lampadaires Opus installés en 2011 sur le bord de mer © Ragni SAS

A l’issue de cette réunion, le président du conseil d’administration, Joseph Didier Ambouroue, a souligné, dans des propos rapportés par l’AGP, que «11 milliards de francs CFA auront servi en partie à la rénovation de l’éclairage public au niveau de la voie express qui a connu assez souvent une altération de son électrification». A ce propos, ce sont ces équipements, installés à l’occasion de la CAN sur le bord de mer, le boulevard Triomphal et la voie Express, qui font l’objet de nombreuses critiques de la part des automobilistes. Ces derniers estiment que les nouveaux lampadaires n’éclairent pas suffisamment la chaussée, en particulier lorsqu’il pleut. «Ils sont beaux les nouveaux réverbères qu’ils ont installé, mais ils n’éclairent rien !» grogne un chauffeur de taxi. «Les anciens étaient beaucoup plus efficaces que ceux-là. Quand ils fonctionnaient tout du moins !»

Le CNEE est notamment chargé de décider de la création de nouveaux réseaux d’adduction d’eau et d’éclairage public, d’assurer les dépenses liées au fonctionnement de ces réseaux, de procéder aux arbitrages en matière d’extension des réseaux à l’intérieur des collectivités locales desservies par le service public, etc.

«Les dépenses de ce budget ont été également engagées pour les travaux d’adduction d’eau potable notamment avec l’achat de 300 bornes fontaines qui ont déjà été livrées mais dont l’installation est prévue sur l’ensemble du pays dès l’année prochaine», a poursuivi Joseph Didier Ambouroue, indiquant qu’il faut «inverser la tendance en allant vers les populations les plus reculées du Gabon en les dotant d’éclairage public et d’adduction d’eau potable».

Si l’accès à l’eau et à l’électricité demeure l’un des principaux défis du gouvernement, le chemin est encore long pour parvenir à un résultat acceptable. Le gouvernement entend notamment porter la production énergétique du pays à plus de 1 200 MW en 2020 contre 350 MW actuellement, et garantir 100% d’accès à l’eau potable pour tous les Gabonais d’ici à 2016. Il faudra alors trouver des solutions pérennes contre les délestages et les coupures d’eau qui sont encore le quotidien des gabonais.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. moi makaya dit :

    MA COLERE…

    je cris au nom de la plupart de mes compatriotes qui ne s’interessent pas à l’actualité, encore moins sur la politique de l’émergence mais qui ont la main facile lors des votes.
    100% de couverture complète en eau d’ici 2016 là demain?
    quand on dit tous les gabonais en parle bien d’une couverture de 100% du territoire. rien qu’à libreville, combiens n’ont pas accès à l’eau et qui sont obligés de trotter pour espérer trouver de l’eau. interruption de distribution en eau casi quotidienne et c’est pas prêt de s’arrêter. une telle opération nécessiterait une révision complète du système de canalisation de la capital, afin de l’adapter à un service ininterrompu. même le plus optimiste de l’état qu’est le président de la république sait que c’est pas fesable en un mandat. affaire à suivre…makaya.

  2. JeDisSaJeDisRien dit :

    ce qui m’étonnera toujours au Gabon c’est qu’au journam télévisé on annonce des chiffres énormes mais après sur le terrain le reflet de ses sommes là ne se voient pas. eclairage public? chaque fois que je conduis tard dans la nuit j’ai peur tellement on voit rien.. quand l’éclairage public a owendo, zone ou je vis ce n’est toujours pas arrivé han… comme tout bon gabonais on consomme ce genre d’infos en restant perplexe sur qui se moque t’on?

  3. Ahro dit :

    5milliard rien que pour l’éclairage. Quand je lis de telles infos pour mon pays je me dis que la betise n’est plus vraiment une tare mais une manière de vivre.

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