Alors que le président Ali Bongo avait sonné le glas des crimes rituels au Gabon, il semble que cette pratique barbare ait encore de beaux restes dans le pays. En effet, la société civile s’en inquiète devant la presse.

Crimes rituels au Gabon - © Amnesty International

Dans un rapport détaillé, l’Association de lutte contre les crimes rituels (ALCR) affirme avoir comptabilisé plus de 40 assassinats depuis le début de l’année. Un chiffre en forte hausse depuis 2010, où l’association a dénombré 37 cas de crimes rituels. Ces pratiques ont atteint leur pic en 2011 avec 62 cas recensés.

Président de l’ALCR, Jean-Elvis Ebang Ondo, dont le fils de 12 ans a été enlevé, tué et mutilé en mars 2005, dénonce la passivité de la justice face à des commanditaires qui seraient souvent des personnalités influentes. «L’impunité est là, et nous voyons que, d’une manière générale, il n’y a pas de changement», a-t-il affirmé au micro de RFI.

«Les crimes rituels sont en augmentation du fait de l’impunité, du fait que certaines personnes se croient au-dessus de la loi. Il y a un compatriote qui parlait de sorcellerie politique dans notre pays (…) Ce sont ces gens-là qui ont le droit de vie et de mort sur certains compatriotes. Nous n’avons jamais vu un commanditaire arrêté, à la barre ou encore indexé», a conclu Jean-Elvis Ebang Ondo.

Face à l’insécurité grandissante dans la capitale gabonaise et à l’intérieur du pays, le président Ali Bongo avait convoqué, le 10 avril dernier à Libreville, une réunion de travail avec les responsables des institutions judiciaires. Le président gabonais s’était notamment élevé contre la recrudescence des crimes rituels sur le territoire national.

A ce titre, il avait interpellé les uns et les autres sur la nécessité de prendre toutes les dispositions afin de mettre fin à ce phénomène inquiétant, appelant à davantage de coordination entre les officiers de police judiciaires, les services de défense nationale et le parquet. Depuis cette date, l’interpellation des auteurs et commanditaires dénoncés des crimes se fait toujours attendre. Va-t-il devoir faire sauter quelques têtes pour qu’enfin la justice se décide à sortir de sa léthargie coupable ?

 
GR
 

14 Commentaires

  1. Martine dit :

    Heu…. Faire sauter quelques têtes ? Non, plus de sang versé, hein ?

    • mop dit :

      Nous allons sortir nos machettes et décapiter quelques têtes d’enfants de « pseudo pontes » pour que cela soit pris au sérieux!
      Le Gabon deviendra le Mexique d’Afrique. Parents gardés bien vos enfants prêts de vous, beaucoup de sang va couler au Gabon, beaucoup!

  2. L'observateur dit :

    j’observe que dans ce pays, on fait semblant de dénoncer certaines choses alors même qu’au fond on ne lève pas le peit doigts pour lutter reéllement contre les pratiques qu’on dénonce.Les acteurs de la justice ne peuvent rien faire s’ils ont les mains liées et si certaines hautes personnalités citées comme commanditaires des crimes rituels ont tout le soutien des décideurs. il faut peut être appliquer la loi du talion!!!

  3. pffff dit :

    ils ont fait beaucoup de bruit juste pour que les gens baissent la garde!!ca devenait certainement difficile pour eux..

  4. ni lire ni écrire dit :

    Oui ! Que des têtes tombent ! Que ce soit de l’incompétence, de la paresse ou de la complicité cela revient au même. Le sang des innocents retombera sur les mains de ceux qui n’auront rien fait. Ils sont aussi coupables que les auteurs s’ils se bornent à des dénonciations et des incantations. Le massacre doit cesser. Les « sorciers » doivent être suivis et entendus par la police. Les plaintes écoutées et les suspects mis sur écoute. Toutes les sectes bizarres doivent être infiltrées par des informateurs. Ce sont par des méthodes de police et non pas en priant pour que d’autres fassent le boulot qu’on sortira de ce cauchemar.

  5. moi makaya dit :

    vous savez, après on va encore dire que les gabonais parlent pour ne rien dire où que le trottoir a encore alimenté des « on a entendu ». un commerce ne peut s’alimenter sans vendeurs ni acheteurs.la demande alimente l’offre et si les chiffres des victimes augmentent et viennent s’ajouter aux archives déjà existants, c’est que la demande est forte. qui peut bien acheter de tels organes et pour quel but? tout le monde connait la vérité mais personne ne veut lever le petit doigt, ne fusque pour pointer du doigt histoire de susciter une réaction des uns et des autres qui se sentent indexés. mais chhhhhhuuuuuuuut c’est un sujet tabbooouuuu!! au gabon ce sont les crimes rituelles, chez les autres ce sont des albinos qui sont visés au nom de l’ignorance et de la desinformation vraiment l’africain est têtu. peut-on alimenter le développement d’un pays en puisant l’énergie nécessaire dans le sang? dans ce cas, nous somme un pays ensanglanté.

    • ni lire ni écrire dit :

      Moi je ne connais pas la vérité. Alors si « tout le monde la connait » j’aimerais bien que quelqu’un ait le courage de l’écrire. Ne serait ce que pour que les gens comme moi, rationnels, loin des superstitions locales comme importées, sachent quoi dire à leurs enfants.

  6. scha dit :

    les commanditaires, les exécuteurs de telles pratiques et tous ceux qui gardent le silence te couvrent ces ignominies sont tous coupables!Dieu leur demandera des comptes!

  7. kabangona dit :

    Où est donc passée notre Procureure nationale ?

  8. Françoise Mouloungui dit :

    Il faut réellement s’en inquiéter et prendre les mesures qui s’imposent pour lutter efficacement contre les pratiques occultes et rituels maléfiques qui détruisent les individus, les familles et la société. La sorcellerie est toujours d’essence maléfique et, selon moi, une forme de maladie, de pathologie, qui déséquilibre et anéantit le corps social et provoque des désordres socio-culturels dévastateurs.

  9. BONGO dit :

    Le président de la république est le premier responsable de ses crimes rituels avec à sa tête deux grandes loges : LE GRE (grand rite équatoriale) et la GLG (grande loge du gabon). ses deux loges ont pour mission de sacrifier des gabonais pour régner pendant longtemps. Pour initier un maçon il faut boire du sang humain et chaque année, il faut sacrifier des êtres humains. c’est ça le rite équatoriale ! Nous disons que ces deux loges doivent disparaître sous peu. Nous y réfléchissons. Continuez à tuer.

  10. EN A MARD ET MAL dit :

    Du moment où la peine de mort est abolie au Gabon, N’est -il pas souhaitable au moins de démasquer les commanditaires des crimes rituels?
    Que deviennent les sieurs Ona Ondo qui a massacré son cousin pour une affaire de pangolin ou de rat palmiste?
    Que devient du sénateur commanditaire de l’assassinat de la petite fille?
    Que devient du criminel de Mékambo, IKAMBOUYA NDEKA?…

    Alors, au Gabon la justice c’est pour les Makaya?
    Où est la dame de la justice qu’on appelle Flore?

  11. malandou dit :

    Du vrai n importe quoi ceux qui pretendent vouloir appliquer la loi ce sont ces mm personnes qui ont ls mains dans cette aFfaire donc n attendez rien d eux a moins qu ils fassent semblant comme toujours vraiment un petit pays pour autant de vices juste parce que chacun veut rester dans le systeme comme c est a vous que Dieu confier le gabon vous aurez des comptes a rendre a l Eternel d

  12. harvy dit :

    Aaaah mon GABON !!!!!
    Quel est ce peuple là, mon Dieu !!!!
    Excusez moi, mais l’homme gabonais fait honte: on vole ses biens,on viole sa conscience collective,on va meme jusqu’à tuer ses filles et fils..il reste passif.
    Comme le disait quelqu’un, les dangereux ne sont pas ceux qui font le mal,mais ceux qui le regarde faire.
    Chers COMPATRIOTES,le silence que NOUS observons,nous rend systematiquement Complices.
    Pour ma part,tout ça c’est du cinema,sinon qu’attendez-vous de quelqu’un qui a juré la main sur le tablier du grand architecte,de servir, proteger les interets de son cercle, et partant de ses fraters???? Wait and see

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