Acteur majeur du secteur agroalimentaire au Gabon, Siat Gabon a amorcé une opération d’envergure dans sa plantation de palmiers huile de Zilé, localisée à 15 km de Lambaréné sur la route de Fougamou. La société belge s’est en effet lancée dans la destruction de cette plantation au bénéfice de plantations d’hévéas.

Gabonreview.com - Ancienne plantation de palmiers à huile à Zilé, Gabon © Croissance Saine et Environnement

Soulignant que cette opération s’inscrit dans le cadre de son développement, Siat Gabon explique que «cette décision est motivée par le fait du vieillissement des palmiers et des coûts d’exploitation trop élevés qui rendent la plantation économiquement morte. L’objectif étant de planter 5 000 ha d’hévéa dans la région».

«La technique de destruction de la plantation utilisée par l’entreprise consiste à injecter un herbicide, le glyphosate (et non du Gramoxone ou paraquat dichloride) sur les vieux palmiers afin de les tuer avant de s’effondrer tout seuls», a poursuivi la société. Selon Wikipédia, le glyphosate est un désherbant total foliaire systémique, c’est-à-dire un herbicide non sélectif étant absorbé par les feuilles et ayant une action généralisée.

Le glyphosate est l’herbicide le plus utilisé dans le monde, son succès repose sur un coût faible, une bonne efficacité et une très grande souplesse d’utilisation. Il est largement utilisé pour du désherbage agricole mais aussi l’entretien des espaces urbains et industriels. «Il convient de préciser toutefois que le glyphosate est un herbicide dont l’efficacité biologique pour l’usage en tant qu’herbicide n’est pas encore remise en cause au Gabon», a souligné Siat Gabon.

Par ailleurs la société a mis en place «un ensemble d’outils visant d’outils à informer et sensibiliser les populations de la localité sur les mesures de sécurité, l’identification des produits utilisés et leur impact sur l’environnement». Dans les prochains jours, l’opérateur a promis renforcer cette campagne de sensibilisation.

Cette annonce semble faire suite à la publication d’un rapport de mission d’étude d’impact environnemental critique, réalisé par l’ONG Croissance Saine Environnement le 4 juillet 2012.

 
GR
 

0 commentaire

Soyez le premier à commenter.

Poster un commentaire