Entièrement financée par l’Hôtel de Ville, la construction de ces deux maisons de pompes funèbres municipales devrait faire partie des différents services offerts par la municipalité aux habitants de la capitale. Son objectif est également de venir en appui aux sociétés spécialisées existantes, dont certaines éprouvent des difficultés dans leur capacité d’accueil, voire dans la qualité de leur travail.

A Libreville, l’Hôtel de Ville annonce la construction de deux morgues municipales en 2020. © Twitter/SebastienNemeth

 

Après la confection de cercueils dédiés aux populations les plus défavorisées de la capitale, initiée par la mairie du 6e arrondissement en juillet 2019, les autorités municipales de Libreville envisagent d’offrir encore plus de prestations à prix réduit et de meilleure qualité aux populations dans le domaine, en lançant dans quelques mois la construction de deux centres funéraires municipaux. L’annonce a été faite, récemment par le patron de l’Hôtel de Ville, à l’occasion du lancement de sa tournée dans les mairies de la commune.

«Il y a un véritable problème, au niveau de Libreville, [s’agissant] de la conservation des corps. La mairie se propose donc, et prend l’engagement, de construire deux morgues municipales pour la conservation des corps de nos compatriotes», a annoncé Léandre Nzué. L’édile de Libreville a précisé que la structure publique sera également dotée d’«une grande salle qui recevra les personnes qui voudraient exposer les corps».

Si, de mémoire de certains agents municipaux, ce projet de construction d’une morgue municipale à Libreville a été évoqué, voire annoncé par plusieurs maires avant Léandre Nzué, l’intéressé l’assure : «nous allons le faire cette année [2020. Il n’a pas manqué d’évoquer une nouvelle fois le projet de construction d’un nouveau cimetière municipal dans la capitale.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Serge Makaya dit :

    A croire qu’il veut plus de décès pour remplir ses morgues qui ne seront pas gratuites. Drôle d’investissement. Je rappelle à cet abrutis que la création de nouveaux marchés seraient beaucoup plus rentables. Sans oublier des dispensaires ou des écoles, des maternités, etc…

    • bill ngana dit :

      Pour une fois, M. Serge Makaya, quand vous sortez de vos sentiers battus, vous faites des propositions pleines de sens. Libreville a effectivement besoin de grands marchés, en prévision d’un accroissement futur de sa démographie. Dans cette perspective, on peut en rêver d’un au nord, dans la zone des Charbonnages-Camp de Gaulle-Ambowé ; d’un autre à l’est pour couvrir Nzeng-Ayong-PK12, etc., et d’un autre enfin, côté sud mais plus grand que Lalala, et il me semble qu’il y a de la place là-bas pour ça. Tous ces marchés auraient les dimensions et la prestance de Mont-Bouët mais avec une organisation mieux repensée.
      Toutefois, pour revenir au projet de construction de nouvelles morgues à Libreville, il peut toujours s’inscrire dans la même logique de prévision d’un accroissement démographique dans la capitale. Aujourd’hui, les morgues en service semblent essoufflées. Elles hébergent des corps pendant des mois, voire des années, ce qui amoindrit le nombre de places disponibles et, par conséquence, leurs revenus. Pour s’acquitter de leurs charges de fonctionnement dans ces conditions et, étant donné que ces maisons funèbres ne peuvent pas décider d’elles-mêmes de vider leurs casiers funéraires, elles sont obligées, semble-t-il, de monter les enchères de leurs prestations. Dès lors, il se pose la question de savoir pourquoi les familles ne retirent pas le corps de leur parent à temps : problème pécuniaire ou questions en rapport avec leurs traditions ? Voilà sans doute pourquoi, en répondant à ces interrogations, le projet de Léandre Nzué peut paraitre crédible.

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