Entouré d’une pléthore d’établissements publics et d’entités publiques ou privées diverses, il détient l’essentiel du pouvoir exécutif, mais met systématiquement en accusation le gouvernement. Que veut Ali Bongo ?

© Gabonreview
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Pas assez imprégné des éléments programmatiques censés être déclinés à travers le Plan stratégique Gabon émergent ? Toujours… Laxiste ? Généralement…. Incompétent ? Quelquefois… L’incapacité à prendre la mesure des enjeux et à impulser une dynamique pour y faire face serait, à en croire une presse bien-pensante, la raison de l’éviction des certains ministres. Respectivement en charge de la Prévoyance sociale et de la Solidarité nationale, de la Santé ainsi que de la Fonction publique, de la Réforme administrative et de la Modernisation des cadres juridiques institutionnels, ces personnalités paieraient «cash» le fait de n’avoir pas su initier des réformes présentées comme essentielles pour l’amélioration des «conditions de vie des Gabonais».
Ainsi Brigitte Anguilé Mba n’aurait pas été capable de traduire en actes les recommandations des Assises sociales d’avril dernier, Fidèle Mengue m’Engouang aurait fait preuve de laxisme dans la mise en œuvre du plan de prévention contre le virus Ebola cependant que Serge-Maurice Mabiala aurait été dépassé par l’entrée en vigueur de la Prime d’incitation à la performance (PIP). Si les raisons avancées semblent beaucoup plus précises cette fois-ci, chaque remaniement gouvernemental ravive ce cliché selon lequel les ministres ne sont pas à la hauteur, qu’il y aurait eu des «erreurs de casting». Au lendemain de la publication du gouvernement Ona Ondo 2, la vieille rengaine est de retour. «J’ai déclaré en janvier dernier que le gouvernement n’aurait ni apprentissage ni état de grâce. Ce n’était pas des paroles en l’air», lance le président de la République sur son compte Facebook, avant de prévenir que s’il «constate que le train des réformes se trouve ralenti, que l’amélioration des conditions de vie des Gabonais ne s’accomplit pas au rythme soutenu (qu’il a) imprimé, (il prendra) les mesures qui s’imposent».
Peu lui importent les commentaires raillant le fait qu’il donne l’impression d’admettre que, dans certains cas, le gouvernement peut être un centre de formation ou un lieu «d’apprentissage». Peu lui chaut le fait qu’il laisse le sentiment de ne pas avoir confiance dans le gouvernement, d’envisager dès à présent un échec et, finalement, de se défausser par avance sur Daniel Ona Ondo et ses ministres. D’une limpidité cristalline, cette stratégie n’échappe à personne : Ali Bongo veut apparaître comme un visionnaire, un incompris en avance sur son temps et dont les échecs ne peuvent qu’être la conséquence des manquements des autres, de l’incapacité de son entourage à se mettre au diapason. Depuis 2009, le président de la République a fait sienne cette posture, mélange de victimisation et de bouc-émissarisation. Si le legs d’Omar Bongo Ondimba et le «délit de patronyme» ont bon dos, sa gouvernance y a pourtant ajouté une présidentialisation à marche forcée et une inédite concentration de pouvoirs entre les mains de consultants et fonctionnaires irresponsables, notamment devant l’Assemblée nationale.
Sacrifices expiatoires
Nos institutions sont ainsi faites que le Premier ministre et le gouvernement ont vocation à servir de fusibles, de paratonnerre. En son temps, Omar Bongo Ondimba avait déjà dénoncé ce «gouvernement de coma» conduit alors par Jean-François Ntoutoume Emane. Il n’en avait, pour autant, pas pris prétexte pour modifier l’équilibre institutionnel et créer des entités rattachées à lui. Alors qu’il a déjà vécu pareille situation, Ali Bongo reprend cette rengaine à sa façon, dénonçant l’inefficacité du gouvernement sans tenir compte du fait que l’effectivité du pouvoir se trouve à la présidence de la République. Bien entendu, il peut toujours arguer de ce que le gouvernement conserve la tutelle sur l’administration centrale et le pouvoir d’initier des textes législatifs et réglementaires. Mais, entre des ordonnances adoptées sans que l’urgence ne soit motivée et le rapport de forces politiques, personne n’est dupe : chacun sait qu’avec le Bureau de coordination du suivi et d’évaluation du Plan stratégique Gabon émergent, l’Agence nationale des grands travaux (ANGT), les multiples établissements dont les responsables n’en réfèrent qu’à lui et, pourquoi pas, la Fondation Sylvia Bongo Ondimba, les politiques publiques sont conçues et mises en œuvre depuis le présidence de la République.
Face à la tiédeur des résultats, Ali Bongo avait le choix entre faire payer aux initiateurs et artisans réels de la mise en œuvre des projets le prix de leur dilettantisme et de leur improvisation ou accepter la logique institutionnelle à laquelle il n’aurait jamais dû déroger en liquidant les entités qui gravitent autour de lui afin de rendre au gouvernement la plénitude de ses pouvoirs. Au lieu de cela, il se livre à des sacrifices expiatoires en limogeant des ministres accusés d’inefficacité tout en conservant l’essentiel des leviers d’action. En espérant donner un second souffle à une dynamique qui n’a jamais paru porteuse, le président de la République a tenté un coup en donnant un caractère politique à un remaniement qui aurait dû être technique. Une gageure dans la circonstance actuelle : qui a oublié que la Stratégie d’investissements humain résulte des conclusions d’un rapport commandé par la FSBO au cabinet Mc Kinsey, que les Assises sociales d’avril dernier, avec en vedettes américaines Joachim Chissano et Mohammed Yunus furent organisées par la présidence de la République, que la grille de répartition de la PIP est l’affaire des ministères financiers (Budget et Economie) et surtout que la suppression des fonds communs fut annoncée par… le président de la République ?
«Bouc-émissarisation»
Sauf à ramener la fonction de ministre au rang d’exécutant, qui peut réellement blâmer Brigitte Anguilé Mba de n’avoir pas hâté l’adoption d’instruments réglementaires relatifs à des orientations dont elle n’était pas l’initiatrice, qu’elle découvrait en même temps que le commun des Gabonais et qui semblent tomber comme un cheveu dans la soupe ? Sauf à considérer que la rémunération des fonctionnaires se résume en une opération de codification qui peut comprendre que Serge-Maurice Mabiala succombe alors que Christian Magnagna et Christophe Akagah Mba sont maintenus ? Sauf à éluder la réalité, comment expliquer que Fidèle Mengue m’Engouang soit limogé alors que le plan d’urgence contre le virus Ebola n’est pas encore à sa phase prophylaxique ?
Peut-on être ministre sous Ali Bongo sans être un jour victime de bouc-émissarisation ? Le gouvernement Ona Ondo 2 compte en son sein des ministres qui ont survécu à toutes les épreuves. Est-ce dire pour autant qu’ils n’ont jamais été court-circuités ? Est-ce à dire qu’il ne s’est jamais trouvé un fonctionnaire ou un consultant tapi à la présidence de la République pour initier des mesures en leurs lieux et places ? Est-ce à dire qu’ils n’ont jamais été livrés à la vindicte de l’opinion pour des choses dont ils n’étaient pas les initiateurs ? Si depuis 2009, le pouvoir et la longévité des ministres sont allés se réduisant, on doit admettre qu’ils n’ont jamais été placés en situation de faire leurs preuves. En 5 ans, Blaise Louembet en est à son 4è maroquin et Régis Immongault au 3è. Seuls Magloire Ngambia et Séraphin Moundounga ont très peu bougé. Mais, si l’on intègre le fait qu’ils ont occupé des ministères à rallonges sous Raymond Ndong Sima, on arrive à la conclusion que rien n’est fait pour permettre aux ministres de donner la pleine mesure de leurs capacités.
Dans la pratique politique gabonaise, la gouvernance d’Ali Bongo et les relations qu’il a instaurés entre la présidence de la République et le gouvernement ont quelque chose de curieux : alors que de nombreux membres du cabinet présidentiel voire des fonctionnaires de la présidence de la République ont pu faire leur entrée au gouvernement, jamais un ancien ministre n’a rejoint l’équipe présidentielle. Cette relation à sens unique a fini par donner l’impression que, pour les proches du président de la République, l’entrée au gouvernement préfigure souvent une déchéance à venir. De quoi instruire les ministres sur leur poids réel. De quoi tétaniser les anciens collaborateurs du président de la République qui entrent au gouvernent. «Le meilleur gouvernement est celui d’un seul chef», disait Saint Thomas d’Aquin. On n’ose pas penser qu’Ali Bongo y croit. Au risque de donner raison à Jean Ping….
 

 
GR
 

0 Commentaires

  1. LUMIERE dit :

    Si j´étais Ali , j’allais d’abord reduire les salaires de ses ministres, transformer ses salaires en primes pour beneficier de cette prime il faut les resultats, des projets , sans resultats vous sortez du gouvernement, les gens ne travaillent pas.la preuve la distribution de la prime toujours l’objet des greves. la santé manque des programmations pour éviter le manque de ses medicaments dans les hôpitaux.
    Pourquoi n’est pas faire venir les cubains dans le domaine de la santé pour nous montrer comme ils font? éducation les singapouriens ou correns, la fonction publique les canadiens.Nous même on arrive pas.

  2. olivier dit :

    Parfait. merci pour cette analyse.
    Bravo

  3. Roberto dit :

    Fidèle Mengue m’Engouang n’a jamais été un bon ministre, il n’était pas à la hauteur de la tâche que ce soit au ministère des PME PMI, qu’à la SANTE. Il y en a d’autres qui sont restés et qui sont nuls aussi comme le ministre de l’agriculture Luc Oyoubi. Et c’est là où on ne comprend pas grand chose sur le choix des hommes. Et ceux qui sont là depuis des lustres ne donnent pas le sentiment non plus d’être des plus efficaces. Et il y a aussi ceux qui étaient bons et qui ont été limogés quand même. Donc, en conclusion, on n’y comprend plus rien à tous ces changements de Premiers Ministres (3 en à peine 5 ans) et 5 ou 6 remaniements !!! Les agences, non plus, hormis l’ANGT, ne sont pas d’une grande utilité car elles n’ont pas les moyens de fonctionner faute de budget adéquate.
    Donc, qui tire les ficelles, qui décide et comment. On n’y comprend pas grand chose. Peut-être faute d’analystes politiques qui pourraient bien éclairer l’opinion publique gabonaise sur ce sujet. C’est plus le kongossa qui prévaut que la véritable information et analyse.

    • ayze dit :

      Roberto de quoi parles-tu? sur quoi te base tu pour dire que fidèle mengue n’a pas été un bon ministre? si tu viens sur ce site sois objectif et apporte des preuves. Fidèle Mengue n’est pas politicien et l’a toujours maintenu, il en paye le prix car nous allons en 2016 et ali a besoin d’un gouvernement politique. Ensuite deux choses lui sont reprochés dans les médias: la première c’est de ne pas avoir assez débattu sur les grèves et sur la question de l’ébola. Concernant les grèves , il s’agit de celles des personnels soignants réclammant la pip. Le fait est qu’une fois que le ministre a discuté avec les syndicats, c’est au ministères des finances et du budjets de payer la pip aux agents.Car si tu l’ignore roberto, le personnel de santé est un personnel d’état comme les autres est se voit donc payé comme tout agent de l’état par le finances et le budjet gabonais et non par la santé. Ensuite, concernant Ebola, je te ferai signaler qu’a ce jour aucun cas n’a été signalé au Gabon, justement parce que des mesures ont été prises sur le territoire nationale. Il a été rapporté a ali bongo que deux cas suspects ont été enregistré au gabon et que le ministre ne faisait pas son travail…après vérification , il s’agissait deux patients atteints de fièvres. Fildèle Mengue est un homme intègre et n’aurait pu survivre longtemps dans ce milieu de crocodiles. En plus si tu as la mémoire courte roberto, laisses moi te rappeler que lors de sa nomination au PME il avait avant tout décliné l’offre. Le problème avec nous autres gabonais c’est qu’une fois que quelqun est ministre, il est forcément corrompu…pathétique.

      • La Fille de la Veuve dit :

        @ayze,
        Ministre est une fonction politique. Je trouve particulièrement malhonnête d’accepter un portefeuille pour venir ensuite dire je ne fais pas de politique.
        Fidèle Mengue a toujours vomis ce régime, depuis le père jusqu’au fils. Fidèle Mengue a toujours su qu’il ne pourrait rien faire pour le Gabon et l’a toujours dit à qui voulait l’entendre.
        La seule question qui se pose à lui est fort simple : Pourquoi donc est-il allé au Gouvernement ?
        Est-ce parce que son épouse et sa belle-famille, que nous avons toujours connus comme natifs d’Oyem, se réclament désormais du Bénin ?
        Ce qu’il y a eu de surprenant pour les Gabonaises comme moi c’est la présence de Fidèle Mengue. Aujourd’hui qu’il a été viré comme un malpropre, la seule chose que je suis tentée de lui dire est :
        TU CROYAIs QUOI !?

        • ayze dit :

          La fille de la veuve, il faut savoir de quoi tu parle Le beau père de Fidèle Mengue est effectivement d’Oyem mais sa belle mère est du Bénin plus précisément de Ouidah…si tu te renseignais un peu tu le saurais mais hélas… A ta question pourquoi etre allé au gouvernement, faudrait que tu saches que quand on est père, qu’on a des enfants qui ne travaillent pas encore refuser un tel poste peut leur être préjudiciable…il ne faut pas penser uniquement à soi mais aussi a ses enfants qui par la faute de leur père qui aurait boudé toute une nation les aurait mis à mal…mais bon… je ne sais pas si tu as déjà eu des enfants ou si on t’a un jour proposé d’etre ministre ce qui apparement n’est pas le cas..? ce jour làon verra bien ce que tu fera à sa place.

          • un gars confus!!! dit :

            @ Ayze s’agit-il de ton parent?a voir la façon dont tu le défends contre vent et marée c’est pour le moins curieux, si ton idole était un homme intègre comme tu l’a déclaré il aurait du refuser d’intégrer l’antre des « crocodiles »pour utiliser ton image! il en va de sa cohérence, voire de son éthique personnelle.on ne peut que constater à tord ou à raison que son limogeage est la preuve qu’il a montré ses limites à mon avis!

      • Roberto dit :

        ayze, vous êtes donc un partisan de Fidèle Mengue m’Engouang. Ce Monsieur gérait les dossiers comme un prof d’université, la vraie vie, c’est pas dans les salles de cours. Gérer un ministère c’est autre chose : il faut avoir la posture d’un manager, comme un chef d’entreprise, ce qui lui faisait gravement défaut. Il n’était pas à la hauteur de la tâche.

        • ayze dit :

          @roberto et @ un gars confus je trouve juste vos propos subjectifs et il est interessant quand on sort des affirmations de faire preuve d’objectivité .je ne le défend pas je suis objectif. à @ un gars confus si comme tu dis il montré ses limites je veux bien te croire mais tu sous entend ainsi que tous ceux qui sont au gouvernement actuellement sont de bons ministres qu’ils n’ont pas montré de limites et que tout va bien dans les ministères qui leur sont confiés. si je suis ton articulation c’est bien ce que tu es en train de dire. @ Roberto, tu dis que la vraie vie n’est pas dans les salles de cours. Je crois que tous les dirigeants du monde entier sont d’abord passés par des salles de cours avant de devenir ce qu’ils sont aujourd’hui. Pour finir, si vous aviez compris ce qu’on entend par bouc emissaire comme l’indique l’intitulé de cet article, vous auriez compris la logique de mes propos je crois. apparement ce n’est pas le cas

    • L'aveugle dit :

      Tu ne comprends pas que 2016 arrive et qu’il faut des Directeurs de campagne.
      Moussavou échoué aux dernières locales à Mouila
      Maniaka fils de l’autre dans l’ogooué Ivindo.
      ne craint rien ils n’ont aucune audience.
      ne te lamente plus

    • xz dit :

      Tu n’as pas idée de la grandeur de ce monsieur!!! il faut être fier de lui!! il n’est pas politique, pas corrompu, il n’est pas comme tous les autres fangs qui ne voit que l’ethnie, c’est un gabonais, un homme intègre, intelligent, bosseur, il faut côtoyer les gens avant de parler, l’habit ne fait pas le moine!!il est réservé et ne fait pas de lui un incompétent!

  4. xz dit :

    l’ancien Ministre de la Santé devait prendre son salaire pour mettre en œuvre le plan de lutte contre Ebola?, il a fait son boulot, les autres ne l’ont pas fait et c’est lui qui est sanctionné comme d’habitude, les compétents et les innocents paie. c’est quelqu’un de très engagé ce monsieur, responsable, plein d’humilité, en tout cas un gabonais comme en rêve, rien à voir avec le commun des gabonais, n’est pas professeur de droit qui veut!!!

  5. prince37 dit :

    Il faut vivre pour voir et il faut parfois voir pour croire.Bonne continuité

  6. Elle dit :

    Enfin un article qui analyse objectivement la situation politique du Gabon et propose des solutions logiques! Si seulement Ali9 ne s’etait pas perdu en chemin, nous serions sur celui de l’emergence au lieu de reculer comme noous le constatons.
    L’autre question qui aurait pu être abordée est celle du comportement des émergent qui exigent aux autres de se serrer la ceinture tandis que eux ne se privent de rien. Mais cela est la conséquence sans doute de l’embrouillami dans lequel ils sont et qui réveille leur instinct primaire: survivre.
    Le Chef de l’Etat se comporte comme un Roi moyennageux dans un pays où il n’est que Président et Chef de l’Executif! J’emprunterai bien le titre d’un livre de Rossatanga pour lui poser la question : « Qui t’ai fait Roi? »
    Ali Bongo considéré que le pouvoir dont il bénéficie vient de Dieu et non pas du peuple! Comment attendre d’une personne persuadée qu’elle ne nous doit rien nous donne même le minimum?
    Mais que s’est-il donc passé pour que celui qui a signé « L’Avenir en Confiance » et nous a enivre durant la campagne de 2009 rature ainsi les lignes de son programme les reecrivant dans un tel jeu de mots qu’on finit par en perdre le sens…
    J’ai voté pour lui en 2009 et je le regrette amèrement.
    Les incohérences de ses décisions démontrent qu’il est immature, impétueux, capricieux,obstiné, arrogant et impulsif.
    Pour la catholique que je suis, je reste convaincue que  » l’humilité précède la gloire », et grâce à la logique scientifique que j’ai acquise, j’admets que  » les mêmes causes produiront toujours les mêmes effets ». De plus, la sportive en moi sait pas expérience que le coach est responsable des résultats de son équipe et comptable de ses échecs. De la a croire qu’Ali en tire quoi que ce soit, c’est une autre histoire pour celui qui a tellement change le numéro de son dossard qu’il est tout sauf 9 ou neuf…

  7. bonjean dit :

    bref cet article prone le tout et son contraire comme quoi au Gabon on a beau faire une chose y en aurra toujours un qui viendra critiquer, Ping attend toi a cela le jour ou tu prendra le pouvoir car y en a toujours un qui ira te chercher les puces sur la tete. Quand certain Ministres sont en fonction je vois rarement des articles les felicite pour le travail mais quand on les enleves on crie au loup en disant il etait bon pourquoi l’avoir enlever les pompier pyromane y en a plein au Gabon ou le kongossa et la critique est un sport national.

  8. témoin occulaire dit :

    c’est jamais la faute à ali, c’est toujours les autres. Mais jusqu’à quand?

  9. LA VISION dit :

    ENCORE UNE FOIS ROXANE a fait fort ce matin , je pense qu’elle a resumé tout le mandat d’ALI jusqu’à présent.
    Nous attendons les elections puisque nous sommes déjà en campagne pour qu’on vienne dire au peuple que ce sont les autres qui n’étaient pas à la hauteur.
    Nous allons avoir notre pouvoir dans les urnes.

  10. Bibang bi ze dit :

    Je pense très franchement comme Jules Cesar : « Nos erreurs de père son les défauts de nos enfants »…. ils est décevant que personnes au gouvernement ne puissent mettre en exécution la politique du Président de la république, chef de l’état, chef supprème de tout…. Est-ce que nous sommes incopétent ou c’est le « boss » qui maitrise rien de la gestion publique et n’écoute pas les personnes ressource? Hummmmm Roxanne, une fois encore très belle article mais fait gaffe Bilie Bi Nze porte parole du Président, divin savant aura une réponse ce soir sur le sujet:  » Le président est attaqué de l’intérieure, ceci est le fait que dans le pdg, il y ait des membres qui sont de conivences avec Jean Ping mais nous avec notre PSGE par son Bureau de coordination nous arriveront à tous les traquer et les faires sortir, demandez à tous les sortants…. » Mdr! incopétence de leader quand tu nous tiens.Notre présida qui a fait de grandes écoles doit savoir ceci d’Oscard Wild : « On commence par se tromper soi-même ; et ensuite on trompe les autres. » et biensure il peut revenir à la raison et accepter ne perdons pas notre latin « Errare humanum est, perseverare diabolicum »; est « président » diabolicum? heuu ça donne à refléchir du moins je pense.

  11. Skeptic dit :

    Très bel article et d’une qualité linguistique certaine.
    A mon humble avis, c’est la qualité du Gabonais qui s’est beaucoup amélioré. Ce, à tel point que les prestidigitateurs et autres « enfumeurs » qui puisaient leur force et leur longévité à des postes et fonctions dans le tribalisme et la gabégie ethnique (monter les peuples du Gabon les Uns contre les Autres), n’ont plus de grain à moudre ou presque.
    En effet, la population est de moins en moins concernée par la haine ethnique instillé par les tenants du pouvoir à l’exemple du SS Ogandaga, ci-nommé Conseiller politique du président de la République (rien que cela)! Si dans le temps, les populations des Akébé et autres quartiers et régions sous-intégrés de notre pays se complaisaient dans le déchirement ethnique (surtout lors des élections), aujourd’hui ces populations se rendent bien compte que plus que jamais, leurs conditions de vie et de travail se sont efritées au profit d’une minorité qui, elle, s’est encore plus réduite (ajouté aux « venus d’ailleurs »). Les problèmes si longtemps camouflés par OBO, se révèlent au grand jour aujourd’hui. Ces populations exigent donc des institutions et des dirigeants de qualité exceptionnelle. Les vendeurs d’illusion n’ont donc plus de place parmis l’élite idéal qui doit être aux affaires pour solutionner les problèmes du plus grand nombre. Ainsi, la population, qui par ailleurs est maintenant très instruite, voit maintenant de très loin les « marchands de tapis » dont les programmes ne servent qu’à faire rêver. Du coup, elle ne croit pas à ces programmes, et n’y prête même pas attention, car pas du tout en adéquation avec les réalités et les attentes, ou parceque les institutions et les hommes et femmes qui doivent les concrétiser sont viciés et de piètre qualité. Or on dit souvent « Si je trouve que tout le monde est mauvais, alors en fait c’est moi qui suis mauvais. Si en plus je ne remets pas en cause mon programme et ma méthode, alors je deviens carrément dangereux. »
    Les priorités des gabonais n’ont pas été cernées au préalable par cette équipe. Les solutions sont des solutions des gamins du primaire et encore. Ainsi, pense-t-on: »…comme cela ne marche pas, il faut changer tout le monde, et j’en changerai autant que possible, dussé-je faire de tout les gabonais des ex-ministres ». Tout le monde sauf les véritables artisants de cette mascarade, et nous les connaissons tous. En cela, je rejoins votre point de vue sur la tactique (qui est devenue finalement une stratégie) de « bouc-émissairisation » du gouvernement.
    A mon humble avis le problème de fond du Gabon c’est le système judiciaire: une justice aux mainx de …. qui entraîne une impunité, où chacun peut faire à peu près ce qu’il veut sans crainte->faiblesse des institutions+ criminalités (physique et financière)-> un peuple qui n’y crois pas, des énergies qui ne sont pas libérées, les investisseurs étrangers qui doutent (personne ne veut investir car on n’est pas sûr de la justice en cas de problème)-> tissu économique faible-> recettes hors-pétrole de l’Etat, faibles-> économie non diversifiée, donc économie de rente-> risque élevé car économie basée sur une le cours d’une denrée dont le cours est par essence fluctuant, et dont les réserves ne font que s’aménuiser-> difficulté de mise en place d’un programme social réel-> ire du peuple-> aux élections, sanction mais comme on veut se maintenir-> bidouillages électoraux avec comme support une justice claudicante-> en récompense, des nominations farfelues dans la juctice et tout le tissu administratif, quelques fois en violation flagrante des textes en vigueur-> une justice encore plus affaiblie et encore plus à l’écoute de…; et la boucle est bouclée.
    Et si nous faisions les états généraux de la justice au Gabon? Y seraient représentés, les grandes organisations internationales(humaines (ONU…) et financières (FMI…) ), et les pays ayant réussi (peu ou prou) l’indépendance de la justice. On y débattrait de la corrélation forte entre l’indépendance de la justice et la mise en place réussie des politiques sociales, de l’encrage dun entreprenariat dynamique. On y débattra aussi, bien sûr, de la relation étroite entre une justice indépendante et la consilidation de l’Etat de droit (tous au même pied d’égalité devant la loi, en commençant par le chef de l’Exécutif) et de la démocratie. Y seraient inclus les problèmes tels que la corruption et l’achat des décisions de justice, le tribalisme et toute forme de discriminations dans les décisions judiciaires: leurs origines et les pistes de solution. Et surtout mettre en place un programme chiffré et des objectifs temporels pour la réalisation de ces solutions.

  12. MAYOMBO MAPANGOU JEAN CLAUDE dit :

    Rien à ajouter, c’est parfait.
    Que Mme Roxane Bouenguidi nous écrive un livre, si ce n’est pas déjà fait…

  13. Fax1 dit :

    Le roi Ali vient de créer de nouveaux aigris, qui s’ils ont une quelconque force morale viendront tôt ou tard grossir les rangs de l’Opposition. Quel talent!

  14. L'aveugle dit :

    eh oui chère Roxanne cette analyse en vaut un prix.Nous avons tous été aveuglés par le discours de M Ali en 2009. cinq ans après, nous constatons ses limites. Ne te décourage pas, tu as le soutien de plus d’un.Rien qu’en te lisant un temps soit peu, nous avons de la bonne humeur.
    Malheureusement qu’autour de notre pseudo chef, personne n’en a cure de l’opinion. me vins un souvenir, la visite à Port-Gentl de feu son père au + fort des constations de 1990 où il reçu une projectile lancée par le peuple en furie. A en croire,l’entourage de feu Omar lui aurait conseillé de tester sa popularité.
    les jours qui suivent te donneront raison.

  15. Minko dit :

    Le post de « ELLE » resume parfaitement la situation ,bravo…!!!

  16. le puant dit :

    Roxane , j’ai bien peur pour toi! Je prie Dieu le tout puissant pour qu ‘ il te protège et que tu sois encore plus prolifique .

  17. petit piment dit :

    belle plume, bravo!!! une exception parmi les exceptions

  18. lestat dit :

    Et puis après tout , c’est pas un poste a vie , ils ont servis leur pays , qu’on teste aussi les autres!

    • FX dit :

      on est d’accord que ce n’est pas un poste à vie! mais il ya un minimun de temps pour comprendre, apprendre, agir, maitriser et obtenir des résultats!! 5 ministres de la Santé en 5 ans!! (Mbie Na (2010-2011) Général Nziengui Nzoundou (2011-2012) Pr Léon Nzouba (2012-2014), Pr Mengue Mengoua (2014) et Oyiba (2014-??. Pour manager, il faut comprendre, il faut jauger c’est qu’il ya des techniciens, il y’en a pleins qui induisent ces messieurs et dames en erreur avec le temps ils laissent leurs marques ce n’est pas en 8 mois qu’on peut faire quelques chose même un enfant il faut 9 mois pour qu’il arrive à terme. le PR est un ancien ministre donc il connait le temps minimum avant de juger!!!

  19. La Fille de la Veuve dit :

    http://www.gabonreview.com pourrait demander à la Présidence de nous faire la liste des Agences et de nous fournir les résultats obtenus…..

  20. custer dit :

    « Quand on ne sait pas danser, on accuse le pantalon »
    ABO semble être un mordu de cette maxime depuis qu’il est au pouvoir. Déjà au ministère de la défense, cette stratégie était valable en son temps. N’arrivant pas à résoudre le problème de l’immigration clandestine et la sécurisation de nos frontières, ABO organisa un chaud à la télé avec tous les hauts gradés des nos forces de sécurités et de défenses. Durant ce fameux chaud, il s’employa à démontrer aux populations qu’à son niveau, tous les moyens avaient été donnés et que ce sont les généraux, commandants et autres qui n’arrivaient pas à résoudre les problèmes d’insécurités dans le pays. Ce jour là, les hauts gradés en avaient pris pleins sur la tronche.
    Il arrive à la tête du pays, rebelote! On concentre tous les pouvoirs à la présidence et aux niveau des agences et on demande quand même au Gouvernement de faire des miracles. Quand ça marche, c’est lui et quand ça foire c’est le gouvernement. Oubliant que toutes les décisions sont prises à la présidence et que parfois ce gouvernement est mis au courant par voix de presse comme des Gabonais et Gabonaises lambda.
    ABO veut bien avoir tous les pouvoirs entre ses mains mais se défausse tel un adolescent pris la main dans le sac par ses parents quand il s’agit de rendre des comptes et d’assumer les échecs.

  21. Kleths dit :

    « Petit prince est devenu roi et il dicte sa loi ». Cet extrait d’un jeune artiste contemporain traduit bien la realite gabonaise.

  22. Amaya M'Okihini dit :

    Enfin un article de fond dans ce désert qu’est la presse gabonaise, habituée à donner des infos sous forme de dépêche….
    On aura compris que les sortants ne paient pas leur incompétence, mais il faut une explication à tout.

  23. landry ezame dit :

    c’est avec un plaisir non feint que je me délecte des articles publiés par Mme BOUENGUIDI ..chapeau bas Madame et continuez à rendre sa noblesse à ce métier galvaudé par tant d’apprentis sorciers sous nos latitudes.. sur le fond je souscris entièrement aux remarques formulées par elle..ABO est pour résumer un capitaine sans boussole, comme l’indique l’adage « il n’y a pas de vent favorable pour celui qui ne sait pas où il va ».

  24. la vision dit :

    Bel article. Bonne analyse…
    Cependant, j’aimerai que chacun des lecteurs se mette un temps soit peu dans la peau d’un chef d’entreprise. Vous avez un programme et vous souhaitez que ce dernier soit exécuté dans un court délai. Que faites-vous? Evidemment, vous mettrez les personnes qu’il faut à la place qu’il faut. Ok. Et si rien n’avance? Soit les personnes que vous avez placé sont mains et pieds liés (donc ne peuvent pas agir comme ils se le doivent) soit ils ne sont pas compétant alors à ce moment ce sera à vous de décider quoi faire.
    Mon intervention ici n’est pas de remettre en cause l’efficacité des ministres du gouvernement, bien au contraire, d’ailleurs comme le président l’a fait au départ, c’est de croire en leur capacité à … seulement je voudrai bien qu’on analyse dans les détails cette situation. Le ministre dirige un département composé d’hommes et de femmes. Evidemment que si ces derniers ne font pas convenablement leur travail, le premier visé sera le ministre. Lorsque la route est défectueuse dans un quartier à Libreville, la population fait référence à l’inefficacité du gouvernement et non celle du directeur de cabinet du ministère des TP etc. C’est ainsi que nous raisonnons au quotidien.
    Mr Fidel M.M est, selon certains, un homme intègre, un non politicien etc. c’est vraiment tout à son honneur, et je le félicite pour, mais tout comme la désormais ex ministre des affaires sociales et de la fonction publique, eux aussi ont eu à diriger des ministères où le personnel n’a pas été suffisamment actif (selon les attentes du PR) c’est bien dommage pour eux. Au lieu de nous apitoyer sur ce que feu Omar Bongo avait fait du temps de son « gouvernement de Coma » qui n’avait presque rien changer à la donne, moi je suis curieux de découvrir ce que ça va donner en changeant de stratégie. L’objectif ma foi, de tout ceci, étant d’arriver à une efficacité digne de ce nom.
    Ce sera en 2016 que les gabonais que nous sommes pourront tiré un bilan de ce mandat. Mr Ali B.O en a tout à fait conscience. S’il veut avoir à nouveau la confiance des gabonais, il sait ce qui lui reste à faire.
    Pour l’heure, ONA ONDO 2,3,4…10 m’importe que très peu. Avoir 10 hôpitaux,10 nouvelles écoles, avoir 10 routes de plus, 10 emplois de plus etc. voici ce qui, en tant que gabonais m’intéresse le plus. A chacun son opinion.

    • sss dit :

      Ce ne sont pas les hôpitaux qui soigne, il n’y a qu’à voir les services qui se font dans nos CHU flambant neuf!!! il nous faut des hommes et des femmes bien formé avec du matériel disponibles, une supervision de ces messieurs et dames dans leur lieu de travail, une formation continue, on aura beau avoir 1000 hôpitaux, si on ne pense pas aux hommes et femmes (qui y vont plus par besoin d’argent que par vocation) qui nous soigne, les gabonais vont continuer à mourir pour un mal bénin

  25. soleil dit :

    A mon humble avis le président mise tout sur la politique,mais il est sans ignoré qu’il ya des pb. soit c’est lui qui en a, soit se sont les ministères qui en ont

  26. Colère dit :

    A SSS, la critique est facile mais l’art est difficile, pourquoi vous pensez que le personnel médical doit être celui là qui ne doit pas aspirer à son bien être. C’est pas parce qu’on a choisi de soigner les gens qu’on a choisi de vivre dans la misère? De quel droit un médecin ne doit gagner que 400000 ou 500000 frs CFA après 10 ans d expérience. Vous aussi arrêtez un peu quand même. Pourquoi un bac plus 3 ou 4 des régies financières doit gagner 5 à 10millions par mois pendant qu un bac plus 7+minimum 3 de spécialité n a droit qu à 500000? Je dis non, il y a des hôpitaux en construction, mais il y a la revalorisation des salaires des médecins et du corps médical, si on estime qu ils font partie de la société. Alors arrêtez un peu . On ne mendie pas on veut juste vivre de notre travail.

  27. Colère dit :

    A SSS, la critique est facile mais l’art est difficile, pourquoi vous pensez que le personnel médical doit être celui là qui ne doit pas aspirer à son bien être. C’est pas parce qu’on a choisi de soigner les gens qu’on a choisi de vivre dans la misère? De quel droit un médecin ne doit gagner que 400000 ou 500000 frsCFA après 10 ans d expérience. Vous aussi arrêtez un peu quand même. Pourquoi un bac plus 3 ou 4 des régies financières doit gagner 5 à 10millions par mois pendant qu un bac plus 7+minimum 3 de spécialité n a droit qu à 500000? Je dis non, il y a des hôpitaux en construction, mais il y a la revalorisation des salaires des médecins et du corps médical, si on estime qu ils font partie de la société. Alors arrêtez un peu . On ne mendie pas on veut juste vivre de notre travail.

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