«Nos enfants sont-ils devenus des jouets ?» À travers cette interrogation, titre de son nouvel opus paru en avril dernier aux éditions Librinova, en France, Évariste Amédé Ngwenyem aborde la problématique de l’enfance malmenée et de la responsabilité parentale. En douze chapitres, cet autodidacte, auteur de «Mon combat pour la paix dans le monde, le Canada, l’exemple du vivre-ensemble», s’inspire de son expérience personnelle, jette le pavé dans la marre pour attirer l’attention sur des phénomènes sociaux, singulièrement ceux des comportements déviants, de non-reconnaissance des enfants «illégitimes». Un récit facile à lire abordant des questions d’actualité.

L’auteur Évariste Ngwenyem présentant son livre, le 10 juin 2023 à Libreville. © Gabonreview

 

Pour sa deuxième publication après «Mon combat pour la paix dans le monde, le Canada, l’exemple du vivre-ensemble», le Camerounais Évariste Amedé Ngwenyem vient de placer en librairie «Nos enfants sont-ils devenus des jouets ?». Dans ce livre à la lisière de l’autobiographie, il livre son avis engagé en faveur du bien-être des enfants. À l’occasion d’un vernissage et dédicace, le 10 juin dernier à Libreville, il a présenté ce nouvel ouvrage publié, en avril dernier, aux éditions Librinova, en France. «Mon combat est qu’on enlève des dictionnaires le mot bâtard parce qu’il y a une race de chiens appelée bâtard», a-t-il dit, lui qui assume le fait d’être «un enfant bâtard».

Prenant la symbolique du jouet, objet ayant de la valeur au moment de l’achat, mais qui se dévalorise au fil des années, avant d’être jeté, l’auteur a voulu attirer l’attention sur des phonèmes modernes, sur les conditions de vie parfois dramatiques de la jeune génération. «Mon but, à travers cet ouvrage, est d’attirer l’attention de la société sur ce comportement  horrible et honteux envers les enfants, qui ne fait pas de nous des êtres civilisés, comme nous le prétendons», fait savoir l’écrivain, dans l’introduction.

S’il fait comprendre dans son texte que «nous ne pouvons pas prétendre être civilisés en torturant, de multiples façons, les enfants qui sont l’avenir de l’espèce humaine», il ajoute que «notre méchanceté envers eux est visible dans les catégories où nous les avons rangés : les enfants légitimes, les enfants illégitimes (bâtards)». De même que dans le quotidien, «on entend des injures comme «bâtard», «fils de pute»».

À la lumière de son expérience personnelle et d’une analyse critique de passages bibliques controversés, l’auteur sensibilise, dans ce récit poignant, aux cruautés que peuvent vivre les enfants dès leur naissance. Son ambition ? Que tous les adultes en devenir puissent grandir sereinement.

Quelques exemplaires. © Gabonreview

«Comment vient-ont au monde ?», «La religion face aux enfants bâtards», «Je suis un enfant bâtard», «Les enfants de la rue», «Les orphelinats», «Les bébés-éprouvette», «Mère porteuse», «L’irresponsabilité des parents», «Les secrets de familles», «La société face à cette situation», «Les conséquences», «Les propositions» sont les différentes thématiques abordées dans cet ouvrage.

Insistant sur le «fait que l’enfant c’est l’enfant», Évariste Amedé Ngwenyem, fondateur de l’Association pour la paix et la solidarité, s’insurge et s’interroge sur certains aspects de la religion. Pour lui, «la religion, au lieu de sanctionner les parents responsables de l’adultère, sanctionne plutôt les enfants». «N’est-ce pas contradictoire ?» s’interroge-t-il, non sans regretter le fait que «nous soyons en train de défier la nature».

Si au lieu des «bébés-éprouvettes», il préconise les adoptions, il n’est pas non plus favorable au développement des orphelinats. Des structures qui, pour lui, sont similaires aux prisons et où se développent «des réseaux de placement». Face à toutes les situations présentées dans son texte facile à lire, l’auteur indique que «si nous ne faisons rien, dans les 5 prochaines années, les enfants vont prendre le contrôle». Ce, au regard de l’irresponsabilité, voire de l’abandon des parents et même de la faiblesse des politiques en faveur de la prise en charge.

En conclusion, il propose des recommandations en vue d’améliorer la situation, mais également de rétablir les équilibres et de redonner le sourire à ces enfants victimes de la société.

 
GR
 

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