Sur Facebook, mardi 28 mars, le directeur général de la Société nationale immobilière (SNI) s’est vanté d’avoir pu signer 24 heures plus tôt à New York, la première lettre d’attribution d’une parcelle de terrain au bénéfice d’un Gabonais vivant aux États-Unis. Les réactions, pour la plupart moqueuses, ne se sont pas fait attendre.

Hermann Kamonomono, DG de la SNI, signant la première lettre d’attribution d’une parcelle à un compatriote vivant aux USA, le 27 mars 2023, à New York. © D.R.

 

Le dernier post en date du directeur général de la Société nationale immobilière sur Facebook n’a pas suscité que les habituelles congratulations de certains internautes exprimant à tout-va  leur «soutien total» à la moindre sortie d’un cadre du Parti démocratique gabonais (PDG)  assurant des responsabilités publiques. Pourtant, du côté du quartier Likouala Moussaka où se trouve le siège de la SNI, certains assurent que l’intention du «DG» n’était pas mauvaise. Au contraire ! Il s’agissait de montrer les avancées de la structure chargée, entre autres, de l’aménagement foncier et de la gestion immobilière pour le compte de l’État.

En effet, dans le cadre de ses missions, la SNI entend faciliter l’accès aux terrains, y compris aux Gabonais vivant hors du pays. C’est en cela qu’Hermann Kamonomono s’est réjoui, mardi 28 mars, d’avoir signé 24 heures plus tôt, à New York, «la première lettre d’attribution d’une parcelle à un compatriote vivant aux États-Unis d’Amérique». «Nous sommes heureux d’offrir à nos compatriotes de la diaspora l’opportunité de devenir propriétaire au Gabon», a écrit le patron de la SNI, tout en promettant que «d’autres suivront».

Seulement, plusieurs internautes y ont vu une forme de «démagogie» de sa part. Parmi les commentateurs, deux acteurs de la société civile : Fridolin Mve Messa et Marc Ona Essangui. Si le secrétaire général du Syndicat national de l’éducation (Sena) a accueilli le post d’Hermann Kamonomono comme «une grosse blague», il s’est interrogé sur la possibilité pour les Gabonais vivant au Gabon, alors que l’accès à un lopin de terre est de plus en plus difficile sur place. Le patron de Brainforest lui aussi a dit rigoler de ce post, avant d’adresser à son auteur : «Combien de fois je suis venu à ton bureau pour solliciter une parcelle accessible et aménagée ? Trois ans déjà, malgré le dossier déposé au sein de votre administration. Laisse-moi rigoler. Ah, je suis taxé d’opposant, excuse-moi. Mais c’est la terre de nos ancêtres. Tous les fils en ont droit. Servez le Gabon et soyez moins démagogues.» 

 

 
GR
 

4 Commentaires

  1. Gayo dit :

    Encore de la démagogie électoraliste. Toute une vie à tromper votre propre peuple de façon aussi criminelle et honteuse. On arrive pas à aménager enregistrer et fournir des parcelles aux gabonais vivant au Gabon mais on peut le faire pour ceux qui vivent à l’étranger. Amateurisme, médiocrité, ignorance ou sorcellerie démagogique. C’est comme si ce rigolo nous annonçait que le Gabon allait un satellite sur mars alors qu’on est incapable d’avoir une compagnie aérienne digne de ce nom ‘malgré toutes les annonces mensongères d’Ali Bongo qui s’est fait roulé par Attias l’argent du contribuable avec les NYA. Demandez pardon aux gabonais pour autant d’amateurisme et de médiocrité criminelle et aller faire le clown aillers.

  2. Darich dit :

    Il l’a eu gratuitement ?
    Si oui, pourquoi nous qui sommes sur place n’en bénéficions pas aussi.?

  3. Asphalt dit :

    Attribuer une parcelle à un Gabonais vivant à l’étranger,genre c’est un scoop quoi?!Des choses qui se font depuis des dizaines d’années dans d’autres pays africains.Vous aussi hein!Moi je pensais que la SNI faisait déjà ça depuiiiiis !Voilà que la SNI me fou la honte matin matin comme ça!

  4. puff dit :

    C’st la campagne a deux balles.
    Les Bongos sont incapables de viabiliser des terrains pour les octroyer aux gabonais qui peuvent les investir.

    le 31 Aout 2023, au soir, le nouveau président du Gabon, annoncera des mesures fortes pour les autochtones du Gabon.
    Entre autre, la viabilisation de 20 000 terrains par an à destination de tous les gabonais.

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