Sous le thème «La corruption parlons-en sans tabou», une conférence débat initiée par le cabinet Deloitte et parrainée par le ministère de la Promotion de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption a été organisée ce 15 février à Libreville. Elle a permis aux participants de faire des propositions concrètes pour permettre au Gabon d’accélérer sa dynamique en matière de lutte contre ce phénomène.

Francis Nkéa ouvrant les travaux. © Gabonreview

 

«La corruption parlons-en sans tabou». C’est autour de ce thème qu’ont échangé ce 15 février, institutionnels, agences gouvernementales, bailleurs de fonds et représentants du secteur privé réunis par le cabinet Deloitte qui organisait une conférence-débat parrainée par le ministère de la Promotion de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption.

Pour l’associé directeur général de Deloitte Gabon, il s’agit d’un thème actuel d’autant plus que le dernier rapport de Transparency international indique qu’environ 86% des pays à travers le monde n’ont que peu progressé, voire aucunement dans la lutte contre la corruption durant les 10 dernières années. Si Nicolas Balesme a noté que le Gabon a progressé d’un point et de 5 rangs par rapport à 2020, il a souligné que le pays se situe en dessous de la moyenne de l’Afrique subsaharienne (environ 33/100).

«La corruption existe dans toutes les sociétés»

Nicolas Balesme et Christian Levesque lors de leurs interventions. © Gabonreview

D’où la nécessité de parler de ce phénomène. «Il ne faut pas avoir honte de parler de la corruption. La corruption existe dans toutes les sociétés», a déclaré le ministre en charge de la Lutte contre la corruption. «C’est pourquoi nous avons décidé d’organiser avec Deloitte ce genre d’événement pour parler suffisamment de la corruption, de ses causes, de ses conséquences et des solutions pour lutter contre ce phénomène», a poursuivi Francis Nkéa. Au nombre des solutions évoquées au cours des échanges, a égrené Christian Levesque, l’expert canadien invité pour la circonstance, la formation, la communication, la compréhension des risques dans différentes organisations et la révisions de toutes les façons de faire. «C’est là une des clés qui va nous permettre d’éviter la corruption pour le futur», a-t-il dit.

Pour Christian Levesque, à cela devrait s’ajouter la Culture. L’idée, amener les artistes et influenceurs à participer à l’éducation de la population en matière de lutte contre la corruption. Il y voit un signal envoyé au reste du monde au-delà de la volonté d’engagement du gouvernement gabonais dans cette lutte. Une volonté qui aurait permis au Gabon de progresser dans le rapport de Transparency international, malgré un contexte de stagnation de la plupart des pays. «Lorsqu’on stagne, il faut chercher à changer cette situation et chercher à s’améliorer de façon constante indépendamment du niveau où l’on se trouve sur la question de la bonne gouvernance», a commenté Gomez Agou, le représentant résident du Fonds monétaire international (FMI) au Gabon.

Les efforts du Gabon vus par le FMI

Gomez Agou et la vue des participants à la conférence-débat. © Gabonreview

Estimant que la question de l’amélioration de la bonne gouvernance est similaire à la question de l’excellence, il encourage les autorités gabonaises à faire d’avantage d’efforts. «On ne s’arrête jamais de s’améliorer», a-t-il dit rappelant que le FMI a conclu avec le Gabon, un programme triennal ayant une «composante très importante en matière de gouvernance». «Au cours de ces discussions, nous avons rappelé les premiers fruits de cette composante, de l’engagement du gouvernement à améliorer la bonne gouvernance», a déclaré Gomez Agou évoquant au titre des signaux envoyés par le Gabon, la ré-adhésion du Gabon à l’Initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE). «Il y a un rapport qui est attendu dans 14 mois environ et qui permettra de voir les revenus et le partage de ces revenus à l’intérieur des secteurs pétrolier, gaz et mines», a-t-il indiqué.

Selon le représentant du FMI, s’y ajoutent la mesure prise par le gouvernement concernant la publication régulière d’une note sur le secteur pétrolier ; un autre en matière de commande publique, concernant la publication des noms et nationalités des bénéficiaires des marchés publics ; une autre encore sur la déclaration des patrimoines des officiels de la République. «C’est un ensemble de mesures que le gouvernement est en train de prendre. En tant que FMI nous encourageons le gouvernement à continuer afin que cela puisse améliorer la qualité de vie des populations», a dit Gomez Agou.

 
GR
 

4 Commentaires

  1. Quelles que soient les bonnes pratiques recherchées, la corruption est ancrée partout dans le sang des gabonais aussi bien en politique que dans le privé et il sera de toute façon impossible d’y remédier. Je ne fais que passer !

  2. Malho dit :

    Vous faites rire hein !! 😅 😅 😅 Les bonnes pratiques c’est d’arrêter, juger, condamner et déférer en prison les couples des détournements des deniers publics.

  3. Barthélémy MENGOME dit :

    Monsieur le Ministre,
    Vous devriez commencer tout de suite par enfermer Davy Kevin ENGAMA, directeur des Opérations et de Technologie de CITIBANK Libreville, et Patrick OSSI OKORI, directeur général de la CNSS Gabon. Ces 2 individus se font le grand plaisir de piller régulièrement les pensions des retraités du Gabon résidant en France. Ces derniers n’ont pas perçu les virements des pensions des mois suivants: novembre, décembre 2021, janvier 2022. Davy Kevin ENGAMA déclare que ces blocages sont fait sur ordre de Patrick OSSI OKORI. Et il s’apprête à bloquer également les virements des pensions de février, mars et avril 2022. Mais pendant ce temps, les retraités, titulaires de ces pensions connaissent une véritable détresse en France. Harcèlements des huissiers de justice pour loyers et factures impayés, procédures d’expulsions en cours.
    Nous vous prions, Monsieur le Ministre de mettre en place, toutes les procédures nécessaires pour mettre fin à ces méthodes de persécutions des retraités organisées par Messieurs Davy Kevin ENGAMA à CITIBANK Libreville, et Patrick OSSI OKORI à la CNSS Gabon.

  4. NGOMA Hyacinthe dit :

    Monsieur Davy kevin ENGAMA, dIrecteur des Opérations et de Technologie de CITIBANK Libreville, accepter de bloquer 4 mois ( Novembre 2021, décembre 2021, janvier 2022, et février 2022) des pensions versées par le Gabon aux 1583 pensionnés du Gabon, résidant en France, dont une poignée de mains des Gabonais, dites-vous est un acte à la fois de complicité, criminel et dévastateur des vies. Et pourtant cela dure depuis 2019, si tenté de quelque nature que cela soit, vous auriez dû tout simplement refuser, de tous ces ordres audieux, mais en ayant accepté de manière récurrente et trimestrielle, de consentir d’agir ainsi, n’êtes vous pas devenu le Poutine du Gabon qui détruit massivement et atrocement les misérables gabonais, résidant en France, sans aucune autres ressources, leurs permettant de faire face à leurs difficultés de santé, de survie, et des menaces provenant des huissiers de justice français, et par de là des fermetures de leurs comptes bancaires. Soyez humain, et non Poutine du Gabon, Mr Davy- Kevin ENGAMA, à l’égard de vos compatriotes qui sont loin du Pays et qui n’ont les pensions versées mensuellement par le Gabon, pour tenir les restant de leur vie.
    Nous vous prions, Monsieur Patrick Ossi-OKORI, Directeur Général de la CNSS, et au Ministre de donner ordre, à Monsieur Davy Kevin ENGAMA, de CITIBANK, ou dans le cas contraire à une autre Banque saine et non-corrompue, à bien vouloir créditer nos 4 mois de pensions vieillesse dans nos comptes en France. Et aussi, pour des versements futurs, qu’il vous plaise de les aligner à la mensualisation, pour des raisons de traitement équitable avec nos frères et soeurs résidant au Gabon, notre beau Pays.

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