Dans un contexte de propagation du Covid-19 et de recherche de solutions pour l’éradication du virus au Gabon, certains chercheurs fédèrent leurs efforts pour proposer une solution contre cette pandémie. Réunis au sein du Centre gabonais de recherche en éthique et santé (Cegares), ils ont proposé le 17 juillet une alternative locale dans la lutte contre cette pandémie à travers deux médicaments, la Fagaricine, l’Ovengs 1+ et le masque Saviour.

 

Photo de famille à l’issue de la conférence de presse. © Gabonreview

 

Au Centre gabonais de recherche en éthique et santé (Cegares) ce 17 juillet, le co-fondateur et directeur de la structure a animé une conférence de presse pour présenter à l’opinion des solutions gabonaises dans la lutte contre le Covid-19 dans le pays. Ces solutions passent par deux médicaments, la Fagaricine du Dr Pierre Pyebi-Oyoubi et l’Ovengs 1+ Revital de Sa Majesté Ovenga Premier, et le masque normé Saviour. Ce produit est proposé par le Mouvement des jeunes dynamiques du Gabon, présidé par Lloyd Humphrey Labouba.

Pour le Pr Simon Pierre Mvone Ndong, il était question de montrer que la capacité des chercheurs gabonais, celle des tradipraticiens et leur génie peuvent être mis à profit dans la recherche-développement en cette période de crise sanitaire.

«La Fagaricine est un produit gabonais à base de plantes médicinales gabonaises depuis plus de 20 ans. Ce produit qui a du chemin, a subi toutes les transformations et tous les tests nécessaires à sa mise sur le marché», a déclaré le Dr Pierre Pyebi-Oyoubi, indiquant que des recherches en France ont prouvé que la Fagaricine est efficace contre le Covid-19. Si le médicament n’est pas officiellement intégré dans le dispositif de riposte, son promoteur assure qu’il est enregistré au ministère de la Santé et dispose d’une autorisation de mise sur le marché. «Nous sommes surpris que jusqu’à ce stade, les autorités ne prennent pas du recul. Pourquoi ne pas intégrer la Fagaricine dans la riposte gabonaise ?», s’est-il interrogé. Avec le dépistage massif, il espérait que ce produit serait proposé comme une solution gabonaise car, dit-il, «c’est le seul produit efficace et disponible». «On ne peut pas avoir de ruptures parce que la forêt est grande, les essences y sont. Aujourd’hui je suis désagréablement surpris que derrière les tests il n’y a rien», a-t-il ajouté.

Fagaricine a subi tous tests pour sa mise sur le marché

Lloyd Hamphrey Labouba et le Pr Simon Pierre Mvone Ndong présentant les masques et les deux médicaments. © D.R.

Le second produit, l’Ovengs 1+, est un produit de la médecine traditionnelle que son inventeur, Sa Majesté Ovenga Premier, présente comme le petit-frère de la Fagaricine. «L’Ovengs est un médicament fait par moi qui a les mêmes constituants que la Fagaricine. C’est pour aider les populations gabonaises à pouvoir sortir de cette pandémie», a-t-il indiqué précisant qu’il peut être pris à titre préventif et curatif. «Il est vendu à 10.000 francs CFA mais nous demandons à ce que l’Etat vienne en appui pour pouvoir le donner cadeau aux populations gabonaises», a-t-il plaidé.

Dans cette lutte contre le Covid-19, le Mouvement des jeunes dynamiques du Gabon, un incubateur social ayant pour objectif d’insérer économiquement et socialement les jeunes, a mis en place une unité de production de masques barrières normés Saviour.

«Ces masques ont la particularité d’être des masques aux normes internationales. Ils possèdent une toile filtrante pour tamiser les particules à l’intérieur», a expliqué Lloyd Humphrey Labouba. «C’est un savoir-faire suédois qui a fait ses preuves au Cameroun et à Madagascar que nous avons importé au Gabon», a-t-il ajouté. Distribués au prix de 300 francs CFA, ces masques sont présentés comme «la mesure préventive la plus efficace pour limiter la propagation du Coronavirus».

«Ces masques doivent subir environ 10 lavages. Ils sont produits au Gabon et disponibles en quantité illimitée. Grâce à leur production, on a créé des emplois», a fait savoir Lloyd Humphrey Labouba. «Faites attention aux masques que vous achetez car il y a beaucoup de masques qui sont juste de simples tissus et qui ne protègent de rien» a-t-il conseillé, invitant les populations à se procurer ces masques barrières.

 
GR
 

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