Au Gabon, le couvre-feu assombrit un peu plus le business de la nuit, mais pour le premier vice-président de l’Assemblée nationale de la transition, son maintien est une nécessité. S’il croit que cette mesure sera levée avant la fin de l’année 2024, François Ndong Obiang note que pour l’heure, il y a des alertes qui imposent ce statu quo. Entre mécontentement des autorités déchues et débarcadères clandestins, il requiert la vigilance.

François Ndong Obiang, vice-président de l’Assemblée nationale. © GabonReview

 

En prenant le pouvoir au Gabon, le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) a instauré un couvre-feu qui cinq mois après, assombrit un peu plus le business de la nuit. Déjà à la peine avec le confinement imposé au fort de la pandémie de Covid-19 puis lors de la période électorale, les acteurs de l’économie de nuit craignent de garder la tête sous l’eau et jugent la situation catastrophique. «Le pays est dans un état extrêmement catastrophique», a pour sa part reconnu le premier vice-président de l’Assemblée nationale de la transition lors de son échange avec la presse le 29 janvier.

Le couvre-feu, a-t-il déclaré, «n’est pas placé pour de la fantaisie». «Il y a vraiment des alertes, de la vigilance nécessaire qui nous imposent encore de vivre en couvre-feu», commenté François Ndong Obiang. Rappelant que le couvre-feu a été levé durant la période des fêtes de fin d’année au bonheur de tous, il assure que les autorités de la transition travaillent pour un retour à la normale. «On peut vous garantir qu’on ne va pas passer toute l’année 2024 sous le couvre-feu», dit-il à juste titre. «Il faudra bien le lever quand nous aurions mis en place tous les éléments de sécurité qui nous permettent vraiment de verrouiller notre territoire», a-t-il ajouté.

«Savez-vous qu’à Libreville seulement on peut dénombrer plus d’une soixantaine de débarcadères clandestins ?», a-t-il fait observer appelant à mesurer la situation en cette période exceptionnelle. «Tous ces gens qui sont ici, ils entrent par là. Donc on doit essayer de veiller à ça», a commenté le premier vice-président de l’Assemblée nationale de la transition, par ailleurs président du parti Réappropriation du Gabon, de son indépendance pour sa reconstruction (Reagir). «Et puis, ceux qui sont partis ne sont pas contents donc il faut faire attention», a-t-il souligné faisant allusion aux dignitaires du régime déchu. Le couvre-feu instauré court de minuit à 5h du matin.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Gayo dit :

    Surtout Bilié Bi Nzé que sont chapitre n’etait pas fini? il peut pactiser avec le diable.

  2. dione kapitho dit :

    Honorable, sans vouloir vous manquer de respect, vos explications ne sont pas convaincantes. A d’autres s’il vous plaît.

    Nous vous observons avec regret que ce qui compte ce sont vos zones de conforts … Vous êtes un fils du pays .Bon appétit

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