Le Collectif des syndicats de la Mairie de Libreville composé de Solidarité Municipale, ARM, SYLAMEL, STLMG, SYNA-FPLG, SYNAFONTE a organisé une conférence de presse le 5 août, pour éclairer l’opinion sur la situation qui prévaut au sein de cette institution. Accusant l’édile de Libreville de dérives, le collectif a appelé à l’arbitrage du président Ali Bongo afin que la paix sociale soit respectée.

Une partie du bureau du collectif lors du point presse. ©  Gabonreview

 

Se disant engagés dans la défense des intérêts matériels et moraux des agents municipaux, Six syndicats de la mairie de Libreville réunis en collectif ont choisi en fin de semaine écoulée de s’adresser au président de la République, sur la nécessité de préserver la paix sociale au sein de cette administration. Les syndicats accusent les dirigeants de l’hôtel de ville de n’avoir pas respecté le protocole d’accord entre l’administration municipale et les partenaires sociaux de la commune de Libreville.

«L’administration nous avait invité aux négociations. Donc, nous avons mis en place un cadre que nous avons appelé la commission ah doc. Nous avons échangé sur les points de revendications, signé un protocole d’accord. Il était question que les deux parties observent ce qui avait été signé d’un commun accord. Malheureusement, pendant que nous étions en situation de trêve sociale, on devait s’interdire de prendre des actes qui pouvaient amener l’une des parties à se fâcher pour parler clairement» a expliqué Joe-Ferd Madouta, porte-parole du collectif et président du SYLAMEL.

Quid des dérives ?

Le collectif dit avoir constaté avec regrets que le maire, Christine Mba Ndutum, ainsi que son secrétaire général (SG) aient pris “malicieusement” un arrêté mettant fin aux fonctions de 28 cadres municipaux, brisant de fait leurs carrières. «Madame le Maire a simplement balayé d’un revers de la main et rompu l’accord conclu» a-t-il dit, assurant avoir été floué par les responsables de leur administration car se croyant en pleine trêve. A côté de cet arrêté mettant fin aux fonctions de 28 conseillers du SG, indique le collectif, un autre a été pris pour faire nommer d’autres agents extérieures. On y retrouverait des étudiants en 2ème année d’université.

Selon le collectif, plus de 70% des postes clés sont occupés par ces personnes extérieures dont les profils ne correspondraient pas aux postes qu’elles occupent. «Est-ce que nous sommes dans un pays sérieux ? Est-ce que nous sommes face à dirigeants sérieux ?», a-t-il questionné indiquant que cet état de fait, pousse les agents municipaux à la révolte. «Nous ne sommes pas contre la mobilité des agents publics de l’Etat puisque c’est encadrer par le 5ème chapitre de la loi 01/2005», a déclaré Joe-Ferd Madouta. Les textes réglementaires, a-t-il précisé, conditionne la mise à disposition d’un agent public par un besoin. Ce qui ne serait pas le cas.

«Il faut qu’il y ait besoin, il faut qu’il y ait un manque de compétences. Malheureusement nous avons toutes les compétences au niveau de la Mairie de Libreville. Donc, nous demandons pourquoi ceux qui viennent, viennent nous ravir les postes », a-t-il martelé. «Ce sont des bras cassés. Des agents d’exécution qui sont nommés directeurs généraux au niveau de la Mairie de Libreville », a-t-il ajouté.

Le collectif estime que le maire et son équipe travaillent pour la mort programmée de leur institution. Les effectifs en personnel seraient passés du simple au double. De 1834 agents en 2018, la mairie compterait plus de 3500 agents. Face à cela, à annoncé le collectif, le préavis de grève qui avait été suspendu sera remis à jour dès le mercredi 10 août.

 
GR
 

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